[RESUME] #LaLiga Le promu Cadix fait chuter le FC Barcelone ! 4e défaite en 10 matchs de championnat pour les Catalans...https://t.co/yfflGRdewk
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) December 5, 2020
Un diagnostic à la Varane
S’il serait bien trop sévère de résumer l’intégralité des maux catalans à la méforme de l’international français, ces deux mésaventures se corrèlent sur un point : Barcelone comme Lenglet manquent de repères dans leur costume respectif. Neuvième de Liga avec un bilan quelconque de quatre victoires, deux nuls et quatre défaites en dix journées, le Barça, traditionnellement considéré comme l’une des têtes d’affiche du championnat espagnol, s’enferme dans une léthargie collective et apparaît de plus en plus comme une équipe du ventre mou à la recherche d’un passé glorieux. Ce passé-là, Lenglet l’a connu lors de son passage au FC Séville. L’idée n’était pas encore de collectionner les titres, mais plutôt les victimes de son sens du placement et de l’anticipation. Lors de la campagne de C1 2017-2018 où les Andalous se sont hissés jusqu’en quarts de finale, les gâchettes de Romelu Lukaku et Robert Lewandowski s’étaient enrayées quand elles avaient croisé la route du défenseur axial formé à l’AS Nancy-Lorraine. Que s’est-il passé pour que la dynamique s’inverse autant ?
Sélectionné pour la première fois chez les Bleus le 11 juin 2019 contre Andorre alors qu’il portait déjà la tunique blaugrana, Lenglet ne possède plus l’étiquette du nouveau à intégrer dans le dispositif tactique barcelonais pour pallier l’indisponibilité récurrente de Samuel Umtiti. Depuis la grave blessure de Gerard Piqué contre l’Atlético de Madrid, Lenglet a connu une promotion en tant que commandant de la charnière centrale du Barça à seulement 25 ans. Mais dans les faits, le rendement escompté n’est pas au rendez-vous. Associé au jeune Óscar Mingueza qui ne comptait que trois apparitions dans l’équipe première avant la rencontre contre Cadix, Lenglet n’a pas su mettre son coéquipier dans les meilleures dispositions pour réaliser un match plein. Mingueza est sorti à la pause, plombé par son premier rôle dans la scène du but concédé par son équipe. Son substitut dans le schéma tactique ? Frenkie de Jong, considéré par Ronald Koeman comme la rampe de lancement majeure de l’équipe. Le constat est clair : quand Gerard Piqué s’absente, Lenglet doit apprendre à gérer le trop-plein de pression. Un cas de figure qui pourrait s'apparenter à celui de Raphaël Varane sans la référence Sergio Ramos au Real Madrid.
La concurrence n’attendra pas
Dans une situation aussi délicate, faut-il s’inquiéter pour l’avenir de Clément Lenglet en équipe de France ? Au moment de le comparer avec Varane, l’intéressé ne possède pas un CV aussi clinquant que son acolyte madrilène. Pas de titre de champion du monde, sept fois moins de sélections en équipe nationale (10 contre 70) et quatre Ligue des champions de moins à son palmarès (aucune contre 4) suffisent à prouver que Lenglet n’a pas les mêmes garanties dans la maison bleue. Mais surtout, le gaucher voit la concurrence à son poste se densifier entre les cadors (Presnel Kimpembe, Lucas Hernandez) ou les surprises potentielles (Dayot Upamecano, Aymeric Laporte, Dan-Axel Zagadou). À l’heure de boucler la phase de poules contre la Juve en C1, Lenglet pourra se rassurer devant la cote de popularité d’Adrien Rabiot : remonter la pente après une période compliquée reste toujours envisageable.
Par Antoine Donnarieix
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans ce papier ? Proposez une correction à nos secrétaires de rédaction.