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Le tournant de la carrière de Courbis

Par Romain Canuti
Le tournant de la carrière de Courbis

Rolland Courbis va retrouver le Parc des Princes avec le Stade rennais ce vendredi soir en ouverture de la 36e journée. Une pelouse où sa carrière a pris soudainement une tout autre tournure, il y a maintenant 17 ans.

Ce vendredi soir, Rolland Courbis joue gros pour PSG-Rennes. Après deux défaites 3-0, son équipe a fait un nul contre Monaco à domicile. Il a beau avoir marqué 13 points sur les 15 possibles juste avant, ça ne change rien. Quand il a pris l’équipe bretonne, elle était sixième. Elle est désormais une place derrière au classement. Tant pis s’il a fallu faire avec les retours de Lyon et Lille. Ce qui compte, désormais, c’est de finir européen. Et même si c’est le cas, ça ne changera peut-être rien au destin de celui qui a commencé la saison sur le banc de Montpellier. Car dans les tribunes du Roazhon Park, il y a déjà un copain du président qui assiste aux matchs. Un certain Christian Gourcuff. Le climat n’est pas tendu entre les deux hommes. Ils ont plus d’un ami en commun.

Le souhait de rester, je l’ai, la certitude de rester, je ne l’ai pas.

Il se murmure même que l’ancien totem à Lorient a eu son mot à dire lorsque Ruello a décidé d’engager le natif de Marseille au mois de janvier. Mais à la fin de la saison, il ne pourrait y avoir qu’un seul perdant, l’ami Rolland. « Le souhait de rester, je l’ai, la certitude de rester, je ne l’ai pas » , soufflait-il il y a quelques jours. Sa chance, ce serait un beau finish. Pas vraiment sa spécialité. Il n’a remporté qu’un match sur les sept derniers qu’il a disputés entre la 35e et la 38e journée de Ligue 1. Une victoire avec Montpellier chez un Lens déjà relégué. Comme si ça ne suffisait pas, son équipe est tout de même à cinq points de la cinquième place, occupée par Saint-Étienne, et il faut jouer le premier du championnat, attendu au tournant après la fameuse escapade à Las Vegas. Mais le match se dispute au Parc des Princes et Courbis doit forcément y voir un signe.

Un avant et un après dans sa carrière

Parce que c’est sur cette même pelouse, il y a 17 ans, que tout s’est joué pour lui. Jusque-là, Courbis était un entraîneur qui monte en France. S’ils sont nombreux à lui reprocher alors sa mainmise sur le marché des transferts, il est l’homme qui gagne partout où il passe. À Toulon, à Bordeaux, à Toulouse. Pas encore de titre, mais cela doit venir avec la consécration : le poste d’entraîneur de son club formateur, l’Olympique de Marseille. Après une première saison encourageante, il doit tout casser avec le plus bel effectif du championnat. La suite est connue : une belle saison de poulidor, avec une finale de Coupe UEFA et un titre de champion loupé d’un poil, à une minute près.

Courbis ne s’en remettra pas et se fera débarquer six mois plus tard. Derrière, sa carrière n’a plus vraiment la même gueule : un échec à Lens, puis Ajaccio, Vladikavkaz, Sion, Alger, la sélection du Niger, Montpellier… Tout s’est donc joué sur cette saison, et plus précisément sur la pelouse du Parc des Princes. Pas parce que c’est là que Bordeaux a gagné son titre, avec un but de Feindouno dans les dernières minutes face à une défense du PSG complice. Mais parce qu’en réalité, le titre s’est joué à cet endroit quelques semaines plus tôt, lors d’un PSG-OM.

Un regret nommé Dugarry

Le 4 mai pour être précis. Tout se passe bien à la mi-temps. L’OM mène 1-0 grâce à un but de Florian Maurice et Bordeaux perd dans le même temps à Lens. Mais Paris marque à la 84e et à la 88epour s’imposer 2-1, au moment où Bordeaux renverse également la situation à Felix-Bollaert. Frustrés, les supporters phocéens s’en prennent aux métros parisiens avant de rentrer à Marseille. Puis ils s’attaquent à la messagerie de l’entraîneur, dont ils sont plusieurs à avoir le numéro. « Gros con, pourquoi tu as sorti Dugarry ? » est le message qui revient le plus souvent. Sur le coup, l’entraîneur s’en amuse, déclare dans la presse qu’il s’est plus vexé pour gros que pour con. Mais à Marseille, Courbis a perdu gros avec ce match. Considéré comme coach manitou, il devient l’homme qui force trop avec ses changements.

Parfois, il y a des regrets dans un changement. Dans celui-là, il n’y en a pas l’ombre d’un.

Pourquoi sortir Dugarry pour un autre attaquant à la 70e, alors que son équipe était bien en place ? « Dugarry, il faisait partie des joueurs qui n’avaient plus d’essence. Paris allait être obligé d’attaquer, donc je fais rentrer Titi Camara pour jouer les contres. Parfois, il y a des regrets dans un changement. Dans celui-là, il n’y en a pas l’ombre d’un, explique aujourd’hui l’entraîneur qui se souvient très bien encore des reproches qui lui avaient été faits. Quand t’es à la mode, tout ce que tu fais c’est bien. Là, j’étais rentré dans une période à Marseille… Quand Maurice ratait un penalty, on se demandait pourquoi je l’avais fait tirer. » À bien y repenser, Coach Courbis a quand même un regret : « Cette saison-là, Dugarry, pour un attaquant international, il n’a quand même mis que cinq buts. C’est sûrement parce que je l’ai souvent sorti trop tôt, pour pas qu’il ne marque trop… »

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