Les supporters rouge et noir de Newell's, un petit ton au-dessus de ceux de la route de Lorient
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Ex-narcos vs narcos ?
2012 a été l'année de la rédemption pour les Millonarios Bogota. Leur président a évoqué la possibilité de renoncer aux titres remportés quand le club était dopé par les narcodollars du cartel de Medellin (1987 et 1988), et l'institution de Bogota a enfin renoué avec un sacre national. Pour leur premier match en Libertadores depuis seize ans, le hasard du tirage a mis sur la route des Millonarios les Xolos Tijuana, le sulfureux club mexicain. Une manière de se confronter à nouveau à son trouble passé. Créés il y a seulement six ans, et sacrés champions du Mexique en décembre, les Xolos sont détenus par la controversée famille Hank Rhon. Maire de la ville et créateur du club, le père, Jorge, a été suspecté par la DEA d'entretenir des liens avec des pontes de la drogue. C'est l'un de ses 19 enfants, Jorge Alberto, 29 ans, qui tient désormais la laisse des Xolos. Officiellement, tout du moins. Pour le premier match de son histoire en Libertadores, ce club sulfureux, mais parfaitement structuré est allé l'emporter sur le terrain des Millonarios (0-1). Une surprise si l'on se réfère à l'histoire respective des deux clubs, mais rien de plus logique quand l'on connaît le rapport de force actuel entre les deux équipes, et les deux championnats. Dans la foulée de leur titre de champion, les Millonarios de l'ex-Strasbourgeois Wason Rentería ont ainsi été contraints de laissé partir deux de leurs meilleurs joueurs vers Queretaro, lanterne rouge du dernier exercice mexicain. Toute comparaison avec la passation de pouvoir entre cartels colombiens et mexicains serait de mauvais goût ...
De malade cardiaque à buteur
Ivan Alonso, vous vous souvenez ? L'attaquant uruguayen a traîné du côté de l'Espanyol Barcelone et d'Alavès, avec qui il a disputé la fameuse finale d'UEFA 2001 face à Liverpool. Désormais employé par le Nacional Montevideo, où il côtoie notamment Sebastian Abreu et Álvaro Recoba, Alonso a retrouvé, mardi, Toluca, le club mexicain avec lequel il a été sacré deux fois meilleur buteur du championnat (apertura 2011 et clausura 2012). Des retrouvailles houleuses. Car Alonso a quitté le club mexicain en juillet dernier dans des circonstances troubles. Un problème cardiaque lié à l'altitude lui avait été diagnostiqué, mais le corps médical du club assurait qu'il pouvait encore poursuivre sa carrière. Alonso, qui a vu Dani Jarque mourir dans ses bras quand il évoluait à l'Espanyol, s'était montré inflexible. Il a mis un terme à sa carrière. Six mois plus tard, le goleador gambade sous le maillot du Nacional et ne craint plus l'altitude, puisqu'il était titulaire, mardi, sur le terrain de Toluca. L'Uruguayen assure qu'un nouveau diagnostic l'a fait revenir sur sa décision en fin d'année dernière. Conspué sur chacune de ses touches de balle, Alonso n'a rien fait pour soigner sa cote de popularité au Mexique, en inscrivant le but de la victoire des Bolsos (2-3). Retour sur terre brutal pour Toluca, qui avait entamé sa Libertadores, mercredi dernier, par une brillante victoire sur le terrain de Boca Juniors (1-2).
Toluca-Nacional (2-3) :
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Ce mardi, le journée fut ronde pour le football uruguayen, puisque Peñarol l'a également emporté, face à Emelec (1-0). Un succès pas indemne de polémique. Au matin de la rencontre, les Équatoriens ont assuré avoir été victimes d'une intoxication alimentaire, consécutive à leur repas pris la veille au soir au sein de l'hôtel Sheraton de Montevideo. Dix joueurs auraient été touchés. Face aux accusations des Équatoriens remontés, leurs homologues de Peñarol ont démenti toute implication. Au final, Emelec a aligné son équipe type, et a concédé une courte défaite au mythique stade Centenario.
Par Thomas Goubin
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