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Le Real foudroie le Rayo

par Antoine Donnarieix
4 minutes
Le Real foudroie le Rayo

Face à un Rayo valeureux mais trop limité, le Real Madrid s'est imposé sans forcer son talent et reprend le trône de Liga, seulement quelques heures après l'avoir quitté (5-1). Ce Real continue de faire peur.

R. MadridR. Vallecano (51)

G. Bale (8′), S. Ramos (39′), T. Kroos (55′), K. Benzema (58′), C. Ronaldo (82′) pour Real Madrid , A. Bueno (44′) pour Rayo Vallecano.

On joue la dix-huitième minute de jeu au Santiago-Bernabéu, le Real mène déjà au score et il n’y a pas grand-chose à redire sur la domination du champion d’Europe en titre. Sur une nouvelle action d’école, Karim Benzema décale James Rodríguez pour la machine à marquer CR7, mais sa frappe s’envole dans les tribunes. Frustré, le double Ballon d’or exprime sa rage envers lui-même et exige de sa personne qu’il soit plus précis. À l’image d’un ouvrier de l’ex-URSS cherchant à appliquer à la lettre le stakhanovisme, le Portugais en demande toujours plus à lui-même. Question de perfection, de minutie du détail et, surtout, de chercher à être le meilleur, sans contestation possible dans cette fin d’année civile. Au cours d’une soirée 100% madrilène, le Real a su rester fidèle à ses habitudes, à savoir dérouler et régaler. Et Cristiano aura fini par marquer, encore.

Une copie propre

C’était le 25 octobre 2014. Il y a deux semaines exactement, le Clásico tant attendu révélait les forces en puissance chez les Madrilènes et infligeait au Barça sa première défaite en Liga. Deux semaines plus tard, les stigmates de la confrontation sont encore présents, d’un côté comme de l’autre. Spectateur de la victoire laborieuse de son rival dans l’après-midi, le Real avait le sourire aux lèvres. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est en pleine confiance depuis la fameuse opposition. Au vrai, cela fait douze rencontres que les Merengues ne font que gagner. Au moment de recevoir dans son antre le Rayo Vallecano, son modeste voisin, la Casa Blanca veut de nouveau satisfaire son exigeant public. Par le résultat, un peu, mais par la manière, surtout. En décidant de faire confiance à Keylor Navas et Gareth Bale d’entrée de jeu, Carlo Ancelotti effectue un léger turn-over, sans toucher à sa triforce Modrić-James-Kroos.

Temporairement éjecté de son fauteuil de leader, le collectif merengue démarre la partie en sachant que le match sera ouvert. Avec un homme comme Paco Jemez en entraîneur du Rayo, le déroulement de la partie ne peut cacher une autre issue. Cristiano Ronaldo, auréolé de son Soulier d’or dans la semaine et ovationné par la foule blanche avant le début de la rencontre, sait comment faire vite et bien. Profitant d’une récupération de James, CR7 décale Kroos en une touche pour un centre instantané vers Bale, qui conclut (8e). Voilà, il aura fallu huit petites minutes au Real pour reprendre les commandes de la Liga. Dans son but, Navas applaudit et se signe pour remercier le Ciel. Mais la réussite madrilène est tout sauf un miracle. C’est une imprimante neuve, prête à l’emploi pour un rendu en papier blanc A4 et sans tache.

Le roi Kroos

Devant les tentatives de Baptistão et Bueno, le Rayo tente, mais se découvre. En contre, CR7 file vers le but, mais se retrouve accroché par Ba en position de dernier défenseur. L’arbitre ne bronche pas, alors qu’un carton rouge était envisageable. Fidèle à sa philosophie, le Rayo joue et provoque, quelles que soient les conséquences sur le long terme. David cherche à titiller Goliath, qui ne tarde pas à agiter ses paluches de géant. James frappe lourdement, Cristian Álvarez repousse. Benzema smashe sa tête, la balle tape la barre et sort. Sergio Ramos dévie du genou un corner de Toni Kroos, c’est dedans (40e). Le Real est facile, presque trop. Sur une relance défensive, James s’emmêle les pinceaux et offre l’opportunité à Alberto Bueno d’entretenir un semblant de suspense (44e).

Depuis son banc, le sosie de Vincent Lagaf croit en l’exploit malgré le gouffre financier qui sépare Vallecas de Florentino Pérez et ACS. Et son équipe aussi : Leo Baptistão croit égaliser, mais le juge de touche décide de refuser le but. Sur l’action suivante, CR7 s’enfonce et met en retrait pour Kroos. Lancé, Toni vient ajouter d’un plat du pied son premier but de la saison à ses deux passes décisives, ponctuant sa prestation XXL (56e). Le Real a pris de l’avance et ne se gêne pas pour enfoncer le clou. Hors-jeu sur le centre-tir de Cristiano, la Benz voit pourtant son but accepté (59e). Sur la touche, Jemez fulmine, son projet de presser encore plus haut que l’armada de Don Carlo s’est définitivement envolé. Pour terminer le travail, CR7 s’offre un nouveau but en fin de match grâce aux gants glissants de Cristian Álvarez (83e). Super Saiyan peut sourire, son écurie est toujours dans une forme royale.

⇒ Résultats et classement de Liga

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