- France
- Ligue 1- 14e journée
- PSG/Troyes (4-0)
Le PSG sans se fouler
C'est un PSG petit bras qui a battu Troyes cet après-midi (4-0). Malgré l'ampleur du score et un premier succès en ce mois de « crise », les Parisiens ont longtemps fait preuve de suffisance.
PSG – Troyes : 4-0Buts : Maxwell (17e), Matuidi (63e) et Ibrahimović (70e et 89e) pour le PSG.
Ce samedi 17 heures, pas de Salma Hayek en tribunes. Ni même de Raphaël Mezrahi, le fan numéro 1 de l’ESTAC. On a cependant droit à Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement et ministre des Droits des femmes. Pour lui faire honneur, c’est un joueur à queue de cheval qui a fait basculer le match. De retour de suspension, Ibrahimović a délivré deux passes décisives avant d’y aller de son doublé. Le PSG remporte enfin une victoire contre une équipe qui ne s’appelle pas Dynamo en ce mois de novembre (4-0). Mais Paris n’a pas convaincu. L’ouverture du score rapide aurait dû lui permettre de dérouler tranquillement, mais il n’en a rien été. Les hommes d’Ancelotti se sont contentés de subir et de procéder en contre face à Troyes, le dix-neuvième du championnat. Quatrième avant le match et après n’avoir pris qu’un point sur les trois derniers matchs de L1, Paris reprend provisoirement la tête du classement.
Un but et puis plus rien
Malgré un seul point pris à l’extérieur depuis le début de la saison, les Troyens de Jean-Marc Furlan n’ont jamais cessé d’aller de l’avant. Sans succès. Après deux grosses alertes sur le but du cousin de Lilian Thuram (un duel manqué par Ibrahimović et un dégagement contré par Matuidi qui manque de faire mouche), Maxwell ouvre la marque (17e). Aligné aujourd’hui au milieu, le Brésilien pousse dans les filets un centre en retrait d’Ibra (1-0). On se dit que le plus dur a été fait. Mais non, Paris fait preuve de suffisance. Après une tête de Lavezzi repoussée par Thuram-Ulien, Ibra tente la talonnade. À côté. Une action à l’image de la suite de la première période du PSG. Le bloc parisien recule et commence à concéder corners et frappes lointaines. Verratti et Blaisou courent comme des chiens pendant que les autres marchent. Plus qu’une mauvaise gestion des évènements, les hommes d’Ancelotti semblent s’abaisser à jouer en contre face aux avant-derniers de L1. Le tout à domicile… Pastore se prend un jaune. Pas pour son bouc dégueulasse, mais pour contestation. Dix minutes plus tard, Zlatan pourrit M. Varela, mais lui, il a le droit. Verratti récolte un nouvel avertissement, déjà son sixième en 12 matchs. Bonne petite moyenne pour celui qui s’est plutôt montré à son avantage aujourd’hui. Sauf quand il a manqué de provoquer un péno sur un tacle mal maîtrisé sur Bahebeck. Prêté par le PSG, l’attaquant troyen avait permis à Sirigu de toucher son premier ballon quelques minutes auparavant.
Zlatan en contre
Auteur d’une nouvelle prestation insipide, Pastore ne revient pas des vestiaires. Plutôt pas mal depuis son retour de blessure (fracture de la pommette), c’est Nene qui intègre le onze parisien. Sous son masque de Robin, l’écarteur de narines est bien en place. Le match ne change pas de physionomie, puisque Paris subit et joue le contre. Après plusieurs actions mal négociées (par Nene notamment), Paris finit par doubler la mise sur une nouvelle contre-attaque (63e). Zlatan glisse le ballon à Matuidi et le couteau suisse du PSG devance la sortie Thuram-Ulien. Poteau rentrant (2-0). Pour une fois, Nene réussit à trouver Ibrahimović avec succès. Zlatan transperce les filets du gauche (70e). L’occasion de le voir sourire une seconde fois cet après-midi. La première, c’était au moment de serrer la main de la mascotte Germain le Lynx avant le match. Les Troyens ne baissent pas les bras et pour faire comme le Suédois (à moins que ce ne soit Mexès), Marcos tente un retourné devant un « Gras-lex » préféré à Sakho. Si le PSG fait enfin semblant de contrôler le match dans les dix dernières minutes, c’est sur un nouveau contre qu’Ibrahimović clôt la marque bien servi par Lavezzi (89e). Pour le plus grand bonheur de Najat Vallaud-Belkacem, Zlatan peut sourire une dernière fois.
Par Arnaud Di Stasio