- L1
- PSG/Lyon (1-0)
Le PSG recolle
Grâce à une victoire étriquée mais méritée (1-0), Paris revient en force pour le sprint final. Au contraire de l'Olympique Lyonnais qui, malgré une meilleure deuxième période, a montré l'étendue du chantier qui l'attend la saison prochaine.
PSG – Lyon : 1-0
But : Camara (76e)
Jusqu’à présent Paris a (presque) toujours gâché. L’affiche du dimanche soir, le Paris Saint-Germain ne l’apprécie que très peu. La bande à Antoine Kombouaré n’aime rien tant que quand elle joue le samedi après-midi, sans connaître les résultats des autres et donc les opportunités qu’elle pourrait accrocher. Ce soir, le PSG savait. Il était conscient du tournant. Qu’en cas de victoire, il pouvait passer devant Rennes, recoller à un point de son adversaire du soir et entrevoir une qualification pour la C1. Il était conscient qu’il fallait à tout prix éviter de se tirer une balle dans le pied. Comme à l’accoutumée. « Le problème, c’est qu’on ne mettait pas nos occasions au fond et qu’on s’est battus nous-mêmes » , prévenait Kombouaré avant le choc. Ses hommes ont essayé de l’entendre. Et y sont finalement arrivés. Non sans mal et sans une première période qui laissait fortement penser que l’histoire était faite pour se répéter.
Après dix bonnes minutes de jaugeage marquées par des centres dans la boîte adverse et des courses de couloirs, Paris comprend que Lyon n’est pas venu pour faire le jeu et encore moins avec le capital sérénité de maître Yoda. Directement alimenté par les innombrables pertes de balle adverse, notamment « gourcuffiennes » , ou un Mamadou Sakho juste monstrueux face à Gomis, le PSG traverse le milieu à trois lyonnais comme le Paris-Dakar les petits villages africains. A toute berzingue, sans cœur et sans remords. Avec une préférence pour des ballons directs vers la tour de contrôle Hoarau qui de là, part tout seul, redistribue sur les côtés ou cherche Erding en profondeur. Ce qui donne vingt minutes tout feu tout flamme avec cinq occasions franches au compteur. Mais à chaque fois, au bout, les gants du messie de l’OL : Hugo Lloris. D’abord sur une sortie dans les pieds d’Erding (9è), puis, dans la continuité, deux parades du bout des doigts sur deux têtes molles de Hoarau (10è, 11è), un arrêt couché sur une frappe en force du même Guillaume (16è). Et quand ce n’est pas le portier lyonnais, c’est le cadre qui se dérobe. La tête de Jallet sur un corner de Nenê passe à quelques centimètres du poteau gauche (22è). Mais surtout la reprise de Nenê (33è). Sur une superbe combinaison Jallet-Ceara, le Brésilien hérite d’un centre seul au second. A tort ou à raison, il décide de ne pas l’assurer et de la prendre coup du pied. Au-dessus. Le générique de fin au signe indien attendra. L’ouverture du score parisienne également. Et dans ces cas-là, quand le club de la capitale ne marque pas, il le regrette presque toujours.
Contre Lyon, le Onze parisien aurait pu le regretter plus tôt que prévu. Dès le retour des vestiaires. Ederson entré en lieu et place de Gourcuff, Lyon commence enfin son match. Sur une chevauchée perso, Gonalons sert Gomis dans la surface qui frappe en force… sur la barre (48è). Dix minutes plus tard, l’attaquant français est encore à deux doigts de faire mouche. Deux doigts de Grégory Coupet. Sur une frappe de poney des trente mètres bien partie pour se loger sous la transversale parisienne, il oblige le portier parisien à la parade ferme (66è). Moins incisive, la suite faite de centre dangereux dans la boîte parisienne n’est que la confirmation de ces premières minutes. Chaque équipe devait avoir sa mi-temps dans ce match, la deuxième étant ostensiblement pour l’équipe de Claude Puel. On se dit alors que le match nul et vierge est mérité. Paris ne parvenant pas à les mettre au fond, et Lyon restant Lyon, avec sa série d’une seule défaite en plus de vingt matches. Mais il y a eu cet appel du Parc pour faire entrer Ludo Giuly. Appel entendu par Kombouaré. Sur l’une des premières actions sur lesquelles il est impliqué, le lutin traîne dans la surface après un contact entre Hoarau et Lloris et peut remettre à Zoumana Camara qui n’a plus qu’à la pousser au fond comme un raccroc (77è), du ménisque. L’histoire du match du dimanche soir a pour une fois dérapé pour le club parisien. Et confirme deux choses : qu’il faudra encore compter en cette fin de saison sur les beaux espoirs entrevus cette année chez le PSG et à Lyon, se chercher une nouvelle identité.
Maxime Marchon, au Parc des Princes
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