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Le PSG est-il un club moyen?
Une défaite contre Monaco à domicile, une maigre dixième place, et un constat évident: le PSG présente toutes les caractéristiques d'un club du ventre mou de la Ligue 1.
À chaque début de saison, c’est la même chose. On nous bassine avec un Big Four à la française. Les deux Olympiques, le PSG, et Bordeaux, voilà les forces en présence de notre beau championnat de France. Une manière de vendre le produit Ligue 1, et d’affirmer que la capitale a un club digne sa ville. Antoine Kombouaré ne s’y trompe pourtant pas lorsqu’il affirme à l’intersaison que le PSG, huitième, est à sa place. Le ventre mou. Voilà une place qui finalement va bien au Paris Saint-Germain.
Un effectif sans relief
Car il faut se rendre à l’évidence : le PSG est aujourd’hui un club moyen, capable parfois du meilleur, mais souvent du pire. Il suffit de jeter un rapide coup d’œil à l’effectif pour se rendre compte de la situation. Depuis un petit bout de temps, le club ne peut pas compter sur un gardien digne de ce nom. Les boulettes de Landreau ont fait le bonheur des bêtisiers, Grégory Coupet, jusqu’alors correct sans être extraordinaire, s’est bêtement blessé tout seul, et les deux derniers matchs d’Edel, face à Guingamp et contre Monaco, suffisent à démontrer les limites du bonhomme pourtant fort sympathique.
Niveau défense, pas grand chose de mieux. Mamadou Sakho est certes un excellent espoir promis à une belle carrière, seul hic, il est encore coupable en moyenne d’une grosse erreur par match qui coûte assez régulièrement la victoire à son équipe. Passons sur les errements de Traoré ou Camara, et convenons que Ceara et Armand sont de bons défenseurs, sérieux et appliqués comme la L1 en connaît tant, mais qui ne sont pas décisifs pour autant. Au milieu, Sessegnon est encore un peu immature et trop personnel, Jallet est costaud mais ne sait pas franchement centrer, Chantôme a montré ses limites, Clément est trop frileux, Giuly n’a plus ses jambes d’autrefois… Enfin, devant, Hoarau est trop fragile, Erding trop seul, Luyindula trop maladroit, Maurice et Sankharé trop jeunes. Quant au banc, il est trop vide.
Voilà, il manque toujours quelque chose au PSG, qui n’a aucun point fort. Et ce depuis un bon moment déjà. Alors, il y a les excuses, qui ne manquent jamais. Contre Monaco, le club de la capitale a touché trois fois les montants d’une équipe adverse inexistante et ne doit sa défaite qu’à une boulette d’Edel. Certes. Contre Guingamp, en Coupe de la Ligue, le PSG a touché une fois la barre et ne doit sa défaite qu’à une boulette de Sakho. Certes. Parfois, le PSG est victime de décisions arbitrales, comme n’importe quelle autre équipe du championnat. Et Erding et Hoarau n’ont presque jamais été alignés ensemble alors même que leur association devait constituer la force principale du club cette saison. Ok.
La faute à qui ?
Seulement, les hommes de Kombouaré semblent incapables de créer le jeu, d’inventer, de jouer au ballon, tout simplement. Il est rare de voir les Rouge et Bleu développer une séquence de jeu, encore plus de voir une série de dix passes consécutives. Aujourd’hui sans collectif, le PSG n’a même pas une individualité capable de faire la différence à elle seule pour sauver les apparences, comme cela pouvait être le cas dans le passé. Les années passent, le PSG reste le même : stérile et médiocre, incapable de gagner ne serait-ce qu’une Coupe de la Ligue. Les années passent, le PSG reste le même, mais les coupables changent. Contre Monaco, personne ne visait Kombouaré.
Pour tous, le coupable était tout désigné. Il s’appelle Colony Capital et serait responsable de ne pas investir d’argent dans le club. Pas de pognon, pas d’ambition, ce qui n’est pas forcément faux. Les années passent, les temps changent : pour une fois, ce n’est pas la démission de l’entraîneur que le public du Parc réclame. Pour les supporters, Antoine Kombouaré est peut-être le seul à être encore capable d’insuffler cette envie de victoires qui, jadis, habitait les joueurs du PSG. L’envie de gagner, l’amour du PSG, un truc qu’Antoine connaît bien. Autour du Parc des Princes, après la défaite contre Monaco, une question revenait souvent dans les bouches des supporters : « Si Kombouaré n’y arrive pas, qui y arrivera ? » .
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