Gameiro, déjà biélorusse il y a six ans
Le 31 juillet dernier, en officialisant l'arrivée de Kevin Gameiro, l'Atlético de Madrid s'offrait un petit plaisir : réunir une paire française en attaque qui pesait 61 buts la saison dernière. Des Français qui jouent dans un grand championnat, et qui sont tout simplement les deux tricolores ayant le plus planté. Deux petits d'à peine 1m75, un gaucher de la génération 91, vainqueur de l'Euro des moins de dix-neuf ans en 2010, et un droitier né en 87, mais qui n'a pas participé aux folles épopées de cette génération mythique du football français. Et avec un Gameiro renard, capable de marquer avec n'importe quel type de ballon récupéré dans la surface, et un Griezmann à l'aise sur l'aile ou en faux 9 et susceptible d'organiser des actions, les deux compères semblent faits pour développer des automatismes. Une entente parfaite à l'Atlético ne pourrait que faire cogiter Deschamps, même si ce dernier a toujours privilégié les attaquants puissants, les armoires de type Gignac ou Giroud, aux profils moins physiques à la Gameiro. L'épisode pilote du duo n'a rien donné, puisque pour leur première titularisation ensemble à la pointe de l'attaque, le week-end dernier face à Leganés, les « GG » ont rendu copie blanche, avec un 0-0 et un manque de réussite évident. Gameiro avait pourtant sabré le champagne en marquant sur penalty dès son premier match, pour l'ouverture de la Liga, avec un Griezmann suspendu ce soir-là. Face à l'Italie, Deschamps n'a pas souhaité réunir la doublette, faisant entrer successivement Dembélé, Payet ou Gignac, mais laissant Gameiro sur le banc. Afin de se rassurer pour ce soir, l'ancien Sévillan pourra se réfugier dans la superstition. Il y a six ans, quasiment jour pour jour, le 3 septembre 2010, la France affrontait déjà la Biélorussie. Ce soir-là, Kevin Gameiro connaissait sa première sélection en Bleu.
Par Alexandre Doskov
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