Jean-Marc Mickeler, le patron de la DNCG, annonce de suite la couleur. « Dans leur budget initial, les clubs avaient estimé à 250 millions d'euros leurs pertes au terme de la saison en cours. Dans les faits, celles-ci seront probablement plus proches de 800 millions d'euros en Ligue 1 » , estime-t-il dans un entretien à L'Équipe.
Selon lui, une réduction de la masse salariale est inévitable : « Elle représente à elle seule près de 90% des revenus estimés hors transferts. C'est considérable. Une réduction de la masse salariale de 30% permettrait de revenir à une forme d'équilibre économique, en prenant pour hypothèse un montant des droits télé équivalent à celui qui existait avant Mediapro et en s'appuyant sur des ventes raisonnables de joueurs. »
Le patron de la DNCG appelle surtout à mener une réflexion en profondeur et opérer des changements radicaux, sans quoi le football professionnel court à sa perte. « Si on ne profite pas de cette crise pour construire les bases d'un modèle plus sain, on va au-devant de graves désillusions quand elle sera derrière nous en pensant que l'on a réglé un problème, alors que l'on n'aura rien réglé du tout, expose-t-il. Le football français s'est considérablement appauvri et va continuer à s’appauvrir. (...) Si on n'arrive pas à reconstruire quelque chose de plus équilibré, il y aura des faillites. Si elles n'arrivent pas d'ici la fin du mois de mai, elles interviendront au cours de la saison prochaine. »
Et joyeux Noël ! TB
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