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Le paradoxe Montpellier

Par Matthieu Rostac
Le paradoxe Montpellier

Tranquille comme Baptiste, Montpellier se fait une place au soleil en Ligue 1 cette saison après avoir vécu à l'ombre de la relégation l'année dernière. Avant d'affronter Nice, les Pailladins pointent à une étonnante septième place qui n'a peut-être rien d'anodin.

Depuis quelques semaines, il n’y en a que pour l’En Avant Guingamp. Claudio Beauvue par-ci, Jocelyn Gourvennec par-là, et du beau jeu un peu partout. Mais pendant que les Bretons affichent leur indécent football en full frontal, une autre équipe grimpe les marches de la Ligue 1 une à une dans le plus total anonymat : Montpellier. Les Héraultais sont d’ailleurs les premiers à avoir fait déjouer l’EAG depuis longtemps, en lui infligeant samedi dernier sa première défaite en huit matchs toutes compétitions confondues. Résultat : la bande à Loulou Nicollin, 39 points et septième au classement, flirte avec les places européennes à trois longueurs de Saint-Étienne avec un match en retard. En conférence de presse après la victoire face à Guingamp, Coach Courbis avait fait ce qu’il sait faire de mieux, entre le bluff et l’humilité. « Je fais un peu de la provocation en disant ça. Vous me parlez de la quatrième place, et moi, je vous dis, pourquoi pas la troisième ? Si une équipe du trio de tête venait à lâcher prise et que ça se passe très bien pour nous, on pourrait se retrouver dans cinq journées plus près de la troisième place que de la douzième. » Avant de reprendre, plus sérieusement : « Huitième, ce serait parfait. Pour mon staff, pour moi-même et pour mes joueurs, ce serait une saison assez extraordinaire. Surtout si on se rappelle où on était il y a une quinzaine de mois. »

Faire son deuil pour recommencer à gagner

Oui, Rolland Courbis – et sans doute le reste du groupe – n’a pas oublié l’exercice précédent de Ligue 1. Avec seulement 42 points engrangés en 38 matchs, les Pailladins avaient fini le championnat à la quinzième place, aux portes de la relégation. Dans la foulée, le club laissait partir ses nouvelles stars et dépositaires du jeu, Rémy Cabella et Benjamin Stambouli, respectivement à Newcastle et Tottenham. Sans conteste un mal pour un bien. Pour la première fois depuis la victoire finale en Ligue 1 survenue en 2012, il semblerait que le MHSC ait fait son deuil de ce moment magique et inattendu. Dans l’effectif montpelliérain actuel, seuls Jourdren, Hilton, Marveaux, Saihi et Camara faisaient partie intégrante du groupe trois ans plus tôt. Outre les départs de Cabella et de Stambouli, voire de Belhanda vendu l’année dernière à Kiev, Garry Bocaly et Victor Hugo Montaño ont fait les frais de ce renouvellement acté et pas forcément avec classe. Aux grands maux, les grands remèdes comme on dit. Si Bocaly parlera d’un départ de Montpellier « sans explication, même pas un mot, rien » , Montaño a, lui, quitté la Mosson d’un commun accord avec le club après 222 matchs joués et 54 buts marqués. Comme un symbole, depuis le départ de l’attaquant colombien, le club enchaîne les bons résultats avec 13 points pris sur 16 depuis la mi-janvier. Aussi, un autre Sud-Américain brille enfin au sein du groupe montpelliérain. Lucas Barrios, l’ancien du Borussia Dortmund prêté par le Spartak Moscou, a planté quatre de ses six buts dans le mois et demi écoulé, dont un coup du chapeau face à Metz.

Mounier-Hilton-Sanson, trinité du nouveau MHSC

Dans un groupe étêté chaque année de ses stars passées, le Paraguayen fait office de seule et unique grosse pointure. Au fil des mois, le MHSC a taillé un groupe où collectif est redevenu le maître-mot. Barrios n’enchaîne pas lors des premiers mois à la Mosson ? Bérigaud se charge de planter à sa place, de même qu’Anthony Mounier qui s’avère le véritable taulier des Pailladins, avec six buts marqués et cinq passes décisives délivrées. Bien loin des vingt et un pions de Lacazette et des dix assists de Payet, il est vrai. Mais bon, Montpellier préfère la jeunesse à l’individualité. Le meilleur exemple ? Son milieu affiche une insolente moyenne d’âge de vingt-trois ans et son homme fort, malgré de très courts cheveux, s’appelle Morgan Sanson. Âgé de seulement vingt ans, l’ancien Manceau réalise une seconde saison pleine du côté de la Mosson, au point de susciter les envies de plusieurs grands clubs, dont l’OM et surtout le Milan AC qui devrait le superviser face à Nice. En attendant, le MHSC ne peut plus faire sans son Sanson : 2164 minutes jouées cette saison, ce qui en fait le deuxième joueur le plus utilisé par Courbis derrière… Vitorino Hilton. L’inamovible et canonique défenseur brésilien compose avec Daniel Congré une défense centrale qui n’a encaissé que 24 buts en 25 matchs, faisant de Montpellier la quatrième meilleure défense du championnat. Véritable Benjamin Button de l’Hérault, Vitorino ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : à trente-sept ans, ce dernier vient de signer une prolongation de contrat avec le club jusqu’en 2016. D’ici là, peut-être que Montpellier aura retrouvé l’Europe et se fera sortir en seizièmes de finale de Ligue Europa sous les applaudissements face au Dynamo Kiev.

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Par Matthieu Rostac

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