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Le nouveau règne de Platoche Ier

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Le nouveau règne de Platoche Ier

Sans surprise, Michel Platini a été réélu à la tête de l'UEFA lors d'un vote par acclamation sous la nef du Grand Palais, à Paris, cet après-midi...

Ce fut un plébiscite comme même Tripoli n’en verra jamais plus. Le vice-président turc de l’UEFA, Sénés Erzik, avait à peine eu le temps d’expliquer que la réélection de son président, Michel Platini, ne se ferait pas à bulletins secrets, mais par acclamation, qu’aussitôt les cardinaux du foot européen se levèrent comme un seul homme pour applaudir le patron. Le règne de Platoche Ier peut donc continuer pour quatre nouvelles années. « Merci du fond du coeur pour votre confiance » souriait le triomphateur annoncé, avant de quand même trouver le moyen d’être ému quand il lâchait, en fin de discours, à l’adresse de son épouse, « et enfin, merci à toi, Christèle… » .

53-0

Pour le reste, comme le résume notre confrère italien, Massimo Franchi, vieux routier des institutions footballistiques, « ce fut l’un des congrès les moins surprenants de l’histoire » . Il y a quatre ans, l’ancien numéro 10 avait pourtant été élu de justesse pour un premier mandat, avec seulement quatre voix (27 contre 23) d’avance sur le président sortant et finalement sorti, le Suédois Lennart Johansson. En un mandat, Michel Platini est donc parvenu à éradiquer la moindre forme d’opposition, avec ce score sans appel de 53 à 0. « Les notables du foot ont d’abord eu peur de cet ancien grand joueur qui débarquait parmi eux, explique Alain Leiblang, qui fut longtemps le conseiller personnel de Platini. Mais Michel a su les rassurer en redonnant aux politiques un pouvoir que l’administration de l’UEFA leur avait confisqué » .

Sous la nef très ensoleillée du Grand-Palais, à Paris, le trente-cinquième très ordinaire Congrès de l’UEFA n’avait même pas officiellement commencé, qu’un ancien opposant faisait allègrement allégeance. En tant qu’ex-président du G14, Jean-Michel Aulas avait d’abord vu d’un œil sceptique l’arrivée à la tête de l’Europe de Michel Platini, ce contempteur inlassable du foot-business. Le Lyonnais est désormais dithyrambique: « Michel connait bien son métier et il est charismatique. Le charisme, vous l’avez ou vous ne l’avez pas. Lui, il l’a, et ça lui permet de faire passer des idées nobles. Nous étions encore la semaine dernière, en Russie, avec les féminines de l’OL. Là-bas aussi, tout le monde adore Michel Platini! » . Reste évidemment à savoir ce que le Guide suprême du ballon rond européen va désormais faire de toute cette adoration. A la tribune du Congrès comme en conférence de presse, Michel Platini a martelé les grands thèmes de son deuxième mandat: revalorisation des équipes nationales, lutte contre la violence et les fraudes liées aux paris, et surtout, le désormais fameux fair-play financier. « Pour la seule année 2009, les clubs professionnels européens ont accumulé des pertes nettes d’un montant total de 1,2 milliard d’euros! » rappelle le Lorrain économe.

Mohamed Bin Hammam invité

Verra-t-on, à partir de 2014, le Real Madrid interdit de recrutement ou même Manchester City privé de compétitions continentales par l’UEFA, à cause de déficits trop vertigineux? « Nous aurons le courage de sanctionner des grands noms » promet l’ancien roi des coups-francs. Jean-Michel Aulas affirme qu’il ne sera même pas nécessaire de sortir le bâton: « Les grands clubs s’adapteront. C’est un peu comme le gaz, il prend la place qu’on lui laisse » expliquait JMA en une curieuse métaphore, qui semblait sortir tout droit de Fukushima.
Une fois les déficits comblés, les sélections nationales réhabilitées et les hooligans calmés, il y a de fortes chances pour que Michel Platini cherche encore à grimper dans la hiérarchie en devenant président de la FIFA. « Ce serait dans l’ordre naturel des choses » avance Alain Leiblang. A Paris, Sepp Blatter, l’actuel titulaire du poste, a semblé bien fatigué. « Je briguerai un nouveau mandat de quatre années, mais ce seront les quatre dernières années » a promis le Suisse, d’une voix blanche, limite pathétique.

Invité à Paris, en tant que président de la Confédération asiatique, le Qatari Mohamed Bin Hammam, candidat désormais officiel contre Blatter, a été l’une des vedettes des coulisses du Grand-Palais. Son long aparté, lors de la pause déjeuner, avec Franz Beckenbauer a particulièrement fait jaser. Le scénario semblait jusque-là parfait, avec un toujours jeune Platini, 56 ans aujourd’hui, qui succéderait dans quatre ans au périmé Blatter (75 ans ). La candidature du pas si vieux Bin Hammam (61 ans) va-t-elle tout chambouler? « Non, Michel quand il était joueur ne s’adaptait pas aux défenseurs. C’était plutôt le contraire. Comme président, ce sera pareil » soutient Leiblang. Sous la nef du Grand-Palais, Michel Platini s’est bien gardé d’apporter officiellement son soutien à Blatter, qui fut pourtant son premier mentor dans les institutions. Le président européen réélu par acclamations s’est même réjoui que la bataille pour la FIFA s’annonce plus compliquée que prévue. « Je suis content qu’il n’y ait eu personne contre moi, mais deux candidats pour la FIFA, c’est très bien, un vrai gage de démocratie! » a rigolé Platini.

Jean-Philippe Leclaire

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