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Le Mondial à 40, ça changerait quoi ?

Par Hugo Septier
Le Mondial à 40, ça changerait quoi ?

Au début du XXe siècle, seuls treize pays participaient au Mondial. Dès 2026, ils pourraient être 40, à en croire les dernières déclarations de Gianni Infantino, nouveau boss du foot mondial. Pour quels changements ?

L’idée trottait depuis quelques mois déjà dans l’esprit des pontes de la FIFA, dans le cadre des vastes réformes prévues par les hautes instances du football : la Coupe du monde pourrait augmenter le nombre de ses participants, et ce, dans un avenir pas si lointain. Gianni Infantino lui-même a une nouvelle fois évoqué cette idée, lors d’une récente visite au Nigeria : « Je crois que pour la Coupe du monde 2026, nous devrions avoir 40 équipes et parmi les huit formations supplémentaires, il devrait y avoir au moins deux nations africaines. » Un discours que n’aurait d’ailleurs sans doute pas renié Sepp Blatter, l’ancien taulier de la FIFA. Cette proposition aurait donc le mérite d’ouvrir les portes du Mondial à plusieurs pays n’ayant jamais eu l’occasion d’y briller, voire d’y participer, mais aussi de multiplier les chances de sortir du diptyque Europe/Amérique du Sud dans le dernier carré. L’institution Coupe du monde ne serait de toute façon pas à un changement près. Depuis sa première édition en 1930, où seules treize équipes participaient, la compétition n’a eu de cesse de se réinventer, d’évoluer au gré de l’histoire, de la géopolitique et aussi de la mondialisation afin d’intégrer le maximum d’équipes. Le dernier gros bouleversement a eu lieu pour le Mondial 1998 en France, celui de Michel Platini, où le plateau est passé de 24 à 32 équipes, permettant au passage à l’Afrique d’afficher pour la première fois 5 représentants ou de voir les débuts – réjouissants – de la Croatie.

Groupes de 5 ? Seizièmes de finale ?

Forcément, l’inscription de huit nouvelles équipes devrait modifier en profondeur le fonctionnement de la compétition, sans parler des phases éliminatoires sur chaque confédération. Pour la phase finale en elle-même, la logique voudrait que le modèle actuel soit repris – huit groupes – en rajoutant une équipe par poule. Avec un exempt par journée, les phases de poules devraient être prolongées d’une journée pour que toutes les équipes puissent s’affronter. Les deux premiers de chaque groupe seraient, de manière traditionnelle, qualifiés pour le tour suivant. Cette option remettrait encore plus de sélectivité dans cette course aux huitièmes de finale : 40% des équipes qualifiées sur ce modèle à 40 équipes contre 50% dans la formule actuelle, et 60% entre 1986 et 1994. Autre possibilité, la FIFA décide de créer deux nouveaux groupes à 4 équipes – I et J – où tous les premiers sont qualifiés, ainsi que les six meilleurs deuxièmes. Le patron du foot mondial s’offrira alors un calcul de génie pour former les huitièmes de finale (quels premiers s’affronteront entre eux dès les huitièmes ?). Instaurer des seizièmes de finale dans un tournoi à 40 équipes reviendrait à dire que 80% des équipes engagées auraient la chance de se qualifier : les trois premiers de chaque poule passent, ainsi que les 2 meilleurs quatrièmes. Ubuesque. Tout comme réduire le nombre de groupes. Pour avoir le même nombre d’équipes par groupe, il faudrait construire 5 groupes de 8 équipes, ou 4 groupes de 10 ou 2 groupes de 20. Imaginez la longueur de la phase de poules…

Plus de revenus et moins de candidats à l’organisation ?

Comme aime à le rappeler Infantino, « si un pays, novice, intègre le plateau de la Coupe du monde, cela veut dire autant de supporters en plus, de la grand-mère au petit enfant. Cela permettrait de toucher plus de régions et de communautés » . Au-delà de cette apparente volonté de permettre à plus de monde (supporters comme joueurs) de vivre l’événement, cela permettrait surtout de toucher plus de revenus de cette « poule aux œufs d’or » – expression chère à Sepp Blatter himself – qu’est la Coupe du monde. Pour rappel, le Mondial brésilien à 32 équipes a généré plus de 4 milliards d’euros de revenus à la FIFA. Sportivement, en revanche, la manière de répartir les équipes devrait influer sur le niveau général de la compétition, comme l’expérience de l’Euro 2016 élargi a tendu à le démontrer, avec peu de matchs emballants et finalement peu de prises de risques. Dernier point enfin : alors que l’organisation des Jeux olympiques se trouve de plus en plus confronté au problème de son gigantisme, le passage d’une Coupe du monde à 40 équipes pourrait également réduire drastiquement le nombre de pays susceptibles de l’accueillir. Ou alors favoriser l’organisation du tournoi sur plusieurs pays. Là encore se poserait une nouvelle question : sur le modèle de l’édition 2002 organisée au Japon et en Corée du Sud, ou alors sur le même format que le prochain Euro 2020, réparti sur 13 pays différents ? Il n’est pas encore fait, ce Mondial à 40 équipes… En tout cas, il n’y a peut-être bien pas à l’espérer.

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