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Le meilleur Barça de l’ère Lucho, vraiment ?

Par Robin Delorme
Le meilleur Barça de l’ère Lucho, vraiment ?

En attendant le coup d’envoi de sa saison officielle, le FC Barcelone se félicite du groupe qu’il offre à Luis Enrique. Plus fourni, plus jeune, l’effectif blaugrana se veut « le meilleur » sous les ordres de Lucho. Un qualificatif qui, loin d’être usurpé, se discute.

L’habitude annonce un Luis Enrique bougon avant sa première conférence de presse officielle de la saison. Entre piques envers « le foot business » et un tacle concernant « des voyages exténuants » , l’entraîneur blaugrana offre pourtant le visage d’un homme comblé au parterre de journalistes qui lui fait face. « C’est le meilleur effectif que j’ai depuis trois ans au Barça. C’est le plus complet, s’emporte l’Asturien à la recherche de sa seconde Supercoupe d’Espagne. Si nous trouvons un joueur qui répond à ce que nous recherchons, nous en profiterons, et si non, nous continuerons avec ce merveilleux groupe. »

Au nombre de vingt-quatre, ses poulains lui permettent de « viser toutes les compétitions » , autrement dit, un nouveau triplé de trophées d’ici la fin d’exercice. Pour ce, Josep Bartomeu et son directeur sportif Robert se plient aux exigences de Lucho. Avec les recrutements de Digne, Umtiti et André Gomes, et en espérant celui de Paco Alcácer, son groupe affiche complet, autant en qualité qu’en quantité. Suffisant pour le convertir en meilleur de l’histoire de la maison culé ? Pas si sûr, en atteste l’état de sa cantera.

La génération 93 fait le nombre

Lorsqu’il prend la barre du navire azulgrana à l’été 2014, Luis Enrique retrouve un groupe groggy par une élimination en quarts de la C1 et une Liga perdue sur le gong face à l’Atlético de Madrid. Un affront d’autant plus douloureux que le Real Madrid s’adjuge la finale de la Copa del Rey par un contre tardif de Gareth Bale sur le Canterano Marc Batra. Bref, un exercice cauchemardesque qui se conclut par l’arrivée de l’entraîneur asturien sous la guérite du Camp Nou. En l’espace de quelques semaines, sanction FIFA oblige, la direction blaugrana dégaine l’un des mercatos les plus alléchants de son histoire personnifié par Luis Suárez, Ivan Rakitić, Claudio Bravo ou encore Marc-André ter Stegen. Des dépenses estimées à 143 millions d’euros qui portent leurs fruits et emmènent le Barça à la conquête d’un second triplé. Pour autant, de l’aveu même de Luis Enrique, cet effectif ne répond pas à la même qualité que l’actuel. Pourquoi ? Car après une ultime saison terminée sur les rotules – les seuls Arda Turan et Aleix Vidal venant soulager les corps fatigués à l’hiver –, l’Asturien en connaît les limites.

Dans ce sens, les arrivées des deux vice-champions d’Europe Lucas Digne et Samuel Umtiti, et du champion d’Europe André Gomes répondent aux exigences fixées par Luis Enrique à sa hiérarchie. Là où Adriano, Vermaelen et Bartra, tous trois exilés depuis le début de l’été, n’ont su soulager les membres du onze de gala, les trois membres de la génération 93 entendent amener repos et concurrence aux autres Blaugrana. En soi, du pain béni pour un coach qui fait de la compétitivité au sein de son groupe une condition du succès. « Tout ce que j’ai vu d’eux est positif, ils sont jeunes et ils ont beaucoup de qualités » , clame Luis Enrique qui, après des mois d’attente, ne devrait tarder à accueillir le quatrième attaquant qu’il désire tant.

Après les échecs menant à Gameiro, Ben Arfa ou encore Nolito, le joker de luxe de l’omnipotente MSN répondrait au nom de Paco Alcácer. Avec un profil répondant à la perfection aux exigences de Lucho – « Nous voulons un pur attaquant qui se déplace vers le but, qui joue proche de la surface, avec moins de débordement, mais plus de profondeur » – le Ché pourrait boucler l’effectif barcelonais le plus complet de la décennie.

Où se cachent les canteranos ?

« Nous devons toujours être prêts à améliorer l’effectif. Il ne peut jamais être fermé. Si nous trouvons quelque chose que nous aimons et qui améliore ce que nous avons, alors nous le recruterons. » Ce discours, propre à Luis Enrique, ne serait sans doute jamais sorti de la bouche de Pep Guardiola. Car à la différence de son ami, l’Asturien se focalise un tantinet moins sur la Masia. Une donne qui s’explique autant par l’actuelle baisse de régime de la cantera azulgrana que par les priorités de Lucho.

Quand le natif de Santpedor, pur produit du centre de formation barcelonais, impliquait toutes les strates du club et n’hésitait pas à s’appuyer sur les jeunes pousses, l’actuel coach catalan pioche parmi des recrues onéreuses. « Il y a quelques années, la normalité était de faire monter des joueurs de la cantera, présente Sergio Busquets, fin connaisseur des entrailles de la maison culé. Le football a changé, tout comme le caractère des jeunes et de la société. Ce qui se passait avant n’était pas normal, mais quelque chose doit être mieux fait pour que nous continuions à sortir des joueurs. » Car dans l’esprit des socios blaugrana, le meilleur effectif du club ne peut sortir qu’en majorité de son centre de formation.

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