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Le malaise San Siro

Alexandre Pauwels
Le malaise San Siro

Nombre d’abonnements en chute libre, deux défaites contre des postulants au maintien en Serie A… Non, le Milan AC n’est pas chez lui à San Siro cette saison. A l’heure de débuter à domicile en Ligue des Champions, face à Anderlecht, le malaise est palpable.

Samedi, le Milan AC a perdu, face à l’Atalanta (0-1). Une deuxième défaite à San Siro, après celle en ouverture du championnat, face à la Sampdoria (0-1). Voilà. Cela faisait 82 ans que le grand Milan n’avait plus perdu ses deux premières rencontres à domicile en campagne. Depuis la saison 1930/1931, bordel… En voilà, une statistique qui claque. San Siro, l’antre milanais, la forteresse des Rossoneri, jadis bouillante, est désormais à l’abandon. Car les supporters ne tiennent même plus à y traîner leur tristesse : les récents choix du club ont déçu, la politique de recrutement, surtout. Avec des tifosi fâchés, et un effectif affaibli qui se cherche encore, Milan ne parvient pas à gagner chez lui. Un cercle vicieux qui n’a qu’une seule et unique solution : gagner. Gagner à domicile pour rompre le tabou, et retrouver l’enthousiasme perdu. Mais bon, en attendant, les adversaires n’ont déjà plus peur. C’est là tout le problème, surtout à l’heure de débuter en Ligue des Champions.

Opération reconstruction

« Cette situation ne peut pas continuer. Cette équipe a changé, d’accord, mais il faut arrêter de parler de ça. Avant il y avait des joueurs de classe qui savaient comment résoudre un match, maintenant on doit simplement se mettre en tête que ce n’est plus le cas. » Massimo Ambrosini, joueur emblématique du Milan AC, n’y va pas par quatre chemins pour évoquer un changement de cap en Lombardie. Mais forcément, on doit en parler, de cet été. Des départs de « joueurs de classe » en fin de carrière (Nesta, Seedorf, Inzaghi, Gattuso, Zambrotta), et des plus grandes stars du club (Thiago Silva et Zlatan). Le Milan AC a donc changé de direction, privilégié l’économie, en ces temps de crise. Va donc pour un rafistolage en catastrophe, avec un assemblage de bons joueurs (Pazzini, De Jong, Bojan, Montolivo). « Bons joueurs » ? Insuffisant pour le Milan AC. Insuffisant pour remplacer le vide de talent laissé par les partants.

Insuffisant aussi, pour les tifosi, qui ne comprennent ni la stratégie, ni le projet du club. Conséquence directe : une partie de ces supporters en rogne n’ont pas renouvelé leur abonnement. 7 615 fidèles, pour être précis. Soit, le nombre de forfaitaires en moins par rapport à l’année passée. Le total actuel, porté à 23 618, est le pire de l’ère Berlusconi. On parle donc d’une période longue de 25 ans.
Autant dire qu’avant même que la saison ne débute, avec ces éléments, on savait à quoi s’en tenir. On savait bien que le contexte serait différent, surtout à San Siro. Car le Milan AC est en reconstruction. En « phase d’adaptation » , le terme plus élégant employé à tue-tête par tous les intervenants milanais. Cette période apparaît logique, au regard des récents bouleversements dans l’effectif lombard. Mais la baisse évidente de standing est toute aussi évidente. Pas de quoi évoquer un « Grand Milan », et songer à d’éventuels futurs exploits.

Quels objectifs alors ?

Pour le moment complètement paumés en championnat (même si curieusement, les Milanais ont un point de plus que l’an dernier à la même période), on serait donc tenté de dire qu’à l’orée d’une rencontre face à Anderlecht, les Rossoneri pensent seulement à gagner. Prendre les trois points, certes, mais surtout faire le plein de confiance pour la suite de la saison. « Il faut profiter de l’électricité de la Ligue des Champions pour tourner la page » résumait d’ailleurs l’entraîneur Massimiliano Allegri, suite à la dernière défaite du club. Seulement voilà, les petits adversaires du profil d’Anderlecht, justement, auront cet avantage de la confiance, avant un début de rencontre à San Siro. L’avantage de pouvoir se dire, plus que le « on n’a rien à perdre » , « cette équipe n’y arrive pas chez elle » . Vexant, tout de même, pour un club aussi titré que le Milan AC.

Vexant aussi, quand on sait qu’il y a quelques semaines encore, le bras droit du boss, Adriano Galliani, parlait ouvertement de scudetto et d’ambitions sur la scène continentale. Non, pour l’instant, ces Milanais n’ont pas même le niveau pour viser l’Europa League au terme de la saison régulière. Alors pour ce premier duel de Ligue des Champions face à Anderlecht, il s’agira de faire abstraction. Coach Allegri, qui se sait (malgré les dernières déclarations de Galliani) sur la sellette, craint de son propre aveu le « facteur psychologique » . Tout comme il déplore les absences de cadres comme Pato (évidemment), Robinho, ou Montolivo. Non, un match de LDC n’est jamais simple. Et dans pareil contexte, avec des absents par-dessus le marché, l’affaire risque fort de se compliquer. Pour Francesco Acerbi, défenseur central du club, la donne est simple : « Nous devons gagner pour mettre fin à cette malédiction. » Une phrase qu’inscrira sans doute Zlatan dans son prochain journal. Comme ça, pour se marrer.

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Alexandre Pauwels

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