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Le jour où la Real s’est offert la C1 en rétrogradant le Depor

Par Robin Delorme
Le jour où la Real s’est offert la C1 en rétrogradant le Depor

Pour le compte de l'ultime opus de la saison 2012-13 de Liga, le Deportivo La Corogne reçoit la Real Sociedad. De ce duel entre relégable et européen, les Basques se sortent par une qualification en C1. Tout le contraire de Galiciens qui disent adieu à leur idole, Valerón, sur une descente en seconde division… Flashback à l'heure des retrouvailles.

Plus que des liquettes blanquiazules, Real Sociedad et Deportivo La Corogne partagent un souvenir commun : celui d’une rencontre à quitte ou double, tant pour les Basques que pour les Galiciens. « Quand tu joues au football depuis tout petit, c’est pour ce genre de matchs, rappelle David Zurutuza, canterano du fanion de San Sebastián. Mais une fois que tu es sur le terrain, c’est très compliqué de se focaliser, de rester concentré. Tu te dis que tu dois être tranquille, mais au fond de toi tu ne l’es pas du tout. » Porque ? Parce qu’en ce 1er juin 2013, pour le compte de la dernière journée de la Liga, le Riazor accueille la rencontre à l’enjeu le plus important. Aux enjeux, même. Alors cinquième, la Real doit impérativement s’imposer pour doubler Valence et finir en Ligue des champions. Le Depor, lui, se trouve en queue de peloton. Seul un succès peut lui permettre de sauver sa peau en Primera Division. Au terme de 90 minutes des plus stressantes, les Txuri-Urdin affichent un large sourire qui tranche face au désarroi des Turcos : « À la fin de match, le sentiment était un peu confus » , dixit « Zuru » .

Zurutuza : « Une ambiance vraiment particulière »

Deux petits points séparent la bande à Griezmann du FC Valence, potentiel qualifié pour le tour préliminaire de la Ligue des champions. Depuis la formidable aventure connue par une équipe alors coachée par Raynald Denoueix, la Real Sociedad, au purgatoire pendant trois années, vit son exercice le plus excitant. « C’est difficile de dire si c’est le match le plus important de ma carrière à la Real. Il y a également eu celui de la remontée en Liga, s’interroge un David Zurutuza rentré à la 69e minute de ce choc galicien. Normalement, on ne joue pas ce genre de matchs. À la Real, on est plus habitués à se battre pour le milieu de tableau, voire la première partie. » Avant son match à distance contre les Chés, en déplacement du côté du Sánchez-Pizjuán, il y a celui, non fictif, mais bien réel, contre le Deportivo. De mémoire du Basque roux, cette rencontre commence dès l’entrée dans le stade : « Lorsque nous sommes sortis du bus, il y avait une foule compacte tout du long des 500, 400 mètres pour accéder dans les vestiaires. L’ambiance était vraiment particulière autour de ce match » .

Alors relégable, le Deportivo La Corogne a dans son viseur l’ennemi du coin, le Celta Vigo. Seule une victoire peut lui permettre d’espérer le maintien et lui éviter le yo-yo. Un maintien qui s’éloigne dès le 22e tour de cadran et le but d’Antoine Griezmann. Agirretxe, à la sortie d’une série de crochets, envoie une lourde frappe qui retombe dans les pieds du Français qui, d’un intérieur, prend à contre-pied une arrière-garde revenue sur sa ligne. Commence alors un siège ininterrompu des cages défendues alors par Claudio Bravo. « En seconde mi-temps, nous avions l’avantage et ils nous mettaient une très grosse pression. Ils n’avaient pas le choix, même un nul ne leur suffisait pas. Ils ont tout donné, tout ce qu’ils avaient dans les tripes. On était recroquevillés dans la surface, ils ont touché les montants… Mais ça ne leur a pas suffi. Même a dix, on a tenu, c’était notre jour. » David Zurutuza et ses coéquipiers laissent échapper leurs émotions lorsque l’homme en noir, Fernando Borbalan, annonce la fin de match. Conjuguée à la défaite 4-3 des Chés en terre andalouse, leur victoire offre aux aficionados Txuri-Urdin une joie inoubliable.

Les ders de Montanier et Valerón

« À la fin de match, le sentiment était un peu confus, se souvient le toujours milieu de la Real. Évidemment, on était tous super heureux de décrocher cette quatrième place. Mais la fêter dans un stade qui venait de connaître la relégation, c’était étrange. Nous avons essayé de fêter cela sans effusion de joie devant leurs supporters. D’autant plus que la plupart d’entre nous avait déjà connu une telle situation. » Après une célébration intimiste dans les vestiaires, les Basques se retrouvent dans leur hôtel, en compagnie des licenciés du club et de certains membres de leurs familles. Pas de sortie en boîte de nuit ou en bar, « par respect pour La Corogne et ses supporters » . Des fans locaux qui, en plus d’une relégation, font leurs adieux à une légende locale. Juan Carlos Valerón, ses 422 matchs sous la liquette galicienne et son élégance éternelle mettent alors un clap de fin à une histoire entamée en 2000. Despedida toujours, Philippe Montanier occupe pour la dernière fois la guérite de la Real. « Cela fait partie de l’une des meilleures saisons de l’histoire récente du club. Contrairement à l’équipe de Denoueix, nous avons moins bien commencé, mais fini en boulet de canon. Tout s’est déroulé comme dans un rêve, on se sentait imbattables. »

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Par Robin Delorme

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