- International
- CAN 2015
- 1/2 finales
- Ghana/Guinée éq. (3-0)
Le Ghana rejoint la Côte d’Ivoire en finale
Dans un match tendu, surtout en tribunes, ce sont les Ghanéens qui sont arrivés à prendre le meilleur sur la Guinée équatoriale, 3-0, pour rejoindre la Côte d'Ivoire en finale pour un remake de la finale de 1992.
Guinée équatoriale – Ghana (0–3)
J. Ayew (42′), M. Wakaso (45′), A. Ayew (74′) pour Ghana.
41e minute de jeu. Lancé en profondeur dans la surface de réparation équatoguinéenne, Appiah arrive à pousser légèrement le ballon avant d’être fauché par Ovono, incapable de gérer sa sortie face à l’attaquant ghanéen. La sentence est sans appel, penalty pour le Ghana. Une sentence que Jordan Ayew se fait un plaisir de transformer en prenant à contre-pied ce même Ovono. Cinq minutes plus tard, Wakaso vient doubler la mise et ainsi mettre fin aux rêves de finale de la Guinée équatoriale. Douce ironie de la vie, c’est grâce à un penalty imaginaire que les hommes d’Esteban Becker avaient validé leur ticket pour cette demi-finale, et c’est donc encore sur un penalty, beaucoup moins tendancieux cette fois, qu’ils enterrent leur espoir de disputer la finale de cette CAN 2015.
Une histoire de penalty, encore
Comme on pouvait s’y attendre, c’est bien le Ghana qui pose directement le pied sur le ballon dans cette demi-finale. Solides et organisés, les hommes d’Avraham Grant installent leur rythme et donnent immédiatement la tendance : la Guinée équatoriale devra se contenter des contres. Après seulement neuf minutes de jeu, il faut un retour salvateur de Zarandona pour empêcher André Ayew d’ouvrir le score. Huit minutes plus tard, l’attaquant marseillais se montre de nouveau dangereux dans la surface adverse, mais Ovono sort parfaitement et continue de retarder l’échéance. Il faut finalement attendre la 41e minute de jeu pour voir Jordan Ayew ouvrir le score sur penalty, suite à une faute incontestable d’Ovono sur Appiah. Un but libérateur pour le Ghana, puisque cinq minutes plus tard, sur un contre rondement mené par Atsu, Wakaso vient doubler la mise et donner un avantage au parfum de finale pour le Ghana. 2-0, voilà le score sur lequel les deux équipes rentrent aux vestiaires mais, malheureusement pour le football, c’est sous la protection des boucliers de policiers que les Ghanéens partent souffler quinze minutes.
La fête gâchée
Dans une ambiance pesante et tendue, les supporters équatoguinéens continuant à se servir de la pelouse comme cible pour leurs jets de bouteilles, l’arbitre donne le coup d’envoi de la seconde période avec quelques minutes de retard. Malgré le score, ce sont toujours les Ghanéens qui se montrent les plus dangereux, et il faut encore une bonne sortie d’Ovono pour empêcher Jordan Ayew de s’offrir un doublé (49e). Comme sonnés par le scénario de la fin de la première mi-temps, les Équatoguinéens sont incapables de lancer une révolte, le match semble déjà plié. Coup sur coup, André Ayew (55e), puis Appiah (57e) sont à deux doigts d’aggraver le score. Ce n’est d’ailleurs que partie remise puisqu’à la 74e minute de jeu, Appiah, après avoir buté sur Ovono, parvient à centrer à destination d’André Ayew qui, du pied gauche, inscrit le troisième des siens. 3-0, fin du bal. La suite n’est que tristesse, les supporters locaux ne supportent pas cette défaite et sont déterminés à le faire savoir, après les jets de bouteilles, ils décident d’envahir la pelouse. Si les policiers parviennent à les en empêcher, l’arbitre décide d’interrompre la rencontre à la 82e, à juste titre. Après de longues et tristes minutes pendant lesquelles la police s’est évertuée à chasser les supporters des tribunes, le match reprend dans une ambiance ubuesque. Tellement ubuesque que M. Otogo-Castáne ne fait jouer que trois minutes sur les huit restantes, avant de mettre enfin un terme à cette rencontre. Le Ghana rejoint donc la Côte d’Ivoire en finale, mais malheureusement, le spectacle en tribunes aura détrôné celui sur la pelouse.
Par Gaspard Manet