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Le frigo plein

Par Alexandre Doskov
Le frigo plein

Tout le monde répète du matin au soir que le PSG doit lâcher des joueurs pour respecter le fair-play financier, mais étonnamment, le club de la capitale vend très peu. Pourtant, les dirigeants parisiens espèrent toujours rentrer dans les clous.

Ce qui est bien avec le fair-play financier, c’est que comme personne n’y comprend rien, tout le monde peut faire semblant d’y trouver son compte. Du côté des huiles de l’UEFA, on serre bien fort la cravate et on prend un air sérieux pour envoyer ce message clair : oui, nous sommes de bons gendarmes. Oui, nous prenons les mesures nécessaires pour empêcher chaque mercato de devenir un gigantesque n’importe quoi. De l’autre côté du front, chez les dirigeants des clubs, on fait rapidement semblant d’avoir peur du grand méchant loup avant d’envoyer des armées de juristes et d’avocats bachoter pour trouver des moyens de contourner l’obstacle.

Finalement, entre les menaces de sanctions, les montages financiers illisibles et les transactions obscures, le supporter lambda ne retient pas grand-chose si ce n’est que les clubs doivent gagner autant d’argent qu’ils en dépensent. La fameuse règle de l’équilibre budgétaire. 1 euro dépensé = 1 euro empoché, le principe est d’une simplicité biblique et permet de suivre le mercato de son club préféré avec un peu plus de passion. Du coup, pour les Parisiens, l’affaire se transforme vite en ascenseur émotionnel. Depuis que Nasser a sagouiné le dernier marché estival en deux coups de cuiller à pot, tous les experts comptables du continent se frottent les mains en attendant de voir comment le PSG retombera sur ses pattes. Les gros panneaux « LE PSG DOIT VENDRE » sont allumés, la liste des indésirables est fixée, les sièges éjectables sont branchés, et pourtant, personne ne bouge ou presque.

Les petites annonces

Après les coups de sang estivaux du club parisien, le grand jeu pouvait commencer. « Le PSG à la recherche de 80 millions d’euros » , « Le PSG doit trouver 110 millions d’euros » , « Quels joueurs le PSG doit-il vendre ? » , le ton des titres de presse oscillait entre les petites annonces et l’appel aux votes SMS d’une télé-réalité. Avec dans le plateau gauche de la balance un Neymar qui pèse ses 222 millions d’écus, et un Mbappé arrivé en prêt, mais qui entrera dans la trésorerie douze mois plus tard, compliqué de voir le bout du tunnel. Les ventes de l’été dernier ? Peanuts comparé au magot à ramasser, car ce n’est pas en bazardant Aurier, Matuidi et Augustin qu’on échappe à la guillotine de l’UEFA. Quant à Jesé, Krychowiak et Bahebeck, ils sont déjà difficiles à refourguer en prêt, alors pour les vendre…

Pendant la première partie de saison, on a donc pu regarder un bon paquet de Parisiens jouer avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Draxler, Di María, Pastore, Lucas, Trapp : qui serait le prochain à sauter ? Qui allait prendre la porte cet hiver pour aider Paris à ne pas finir sur le banc des clubs sanctionnés ? Après s’être habitués au caviar, les supporters ne pardonneraient pas à leur club de revenir au régime du recrutement encadré, comme à cette époque qui semble aujourd’hui si lointaine où Paris n’avait pu recruter qu’un malheureux David Luiz en tout un été. Alors les pronostiqueurs abordaient le mois de janvier plein de certitudes. Pastore ? Ça dégage à l’Inter. Di María ? Il sert à rien, si Paris le vend maintenant, ils peuvent encore en tirer 50 millions chez un pigeon du championnat chinois. Et ainsi de suite, jusqu’à ce que la réalité ne vienne briser tout ça.

Tant que l’économie va, tout va

Car le mercato hivernal a fermé ses portes il y a quatre jours, et aux dernières nouvelles, Pastore et Di María s’entraînent toujours au Camp des Loges. Pareil pour Trapp et Draxler, ou encore Lo Celso et Kurzawa que des rumeurs récentes envoyaient dans le camp des boudeurs sur le départ. Et ne parlons même pas du cas Ben Arfa. Au bout du compte, le PSG n’a agité son mouchoir blanc qu’une seule fois, pour dire adieu à Lucas à 20h le dernier jour de marché. Coût de l’addition : 28 millions d’euros. On reste loin du trou à boucher pour équilibrer les recettes et les dépenses. L’argent restant le nerf de la guerre, si le PSG a tant de mal à refourguer son surplus de joueurs, c’est évidemment à cause de leurs salaires.

À force de surpayer, Paris se retrouve avec une ribambelle de garçons dont personne ne peut assumer les honoraires sur les bras. Alors retour à la case départ, aux avocats et aux conseillers qui se creusent le crâne pour trouver une parade au fair-play financier. Pour commencer, on mise sur une vente solide de Guedes l’été prochain, quand le Portugais aura fait mu-muse avec quelques défenses au Mondial. Mais surtout, on joue sur le terme « recettes » . Car gagner de l’argent quand on est un club de football, ce n’est pas seulement vendre des joueurs, et Le Parisien jurait il y a quelques jours que le PSG allait toucher le très gros lot de ses futurs partenariats. « Les sponsors font la queue devant l’entrée du club » , indique même une source au quotidien. En somme, pas besoin de s’affoler. Tant pis pour les RH et la gestion humaine de ceux qui ne jouent pas, tant que l’économie va, tout va. Une façon habile de respecter à la fois le FPF et la devise de la ville de Paris, qui veut que le navire ne sombre pas malgré les flots.

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