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Le FC Séville marche au super

Par Robin Delorme, en Espagne
Le FC Séville marche au super

Une nouvelle direction ambitieuse, un directeur sportif aux choix judicieux, un entraîneur radieux, et un recrutement délicieux. Comme tous les étés, le FC Séville a su se réinventer malgré la fuite de ses talents. À tel point qu'aujourd'hui, il est co-leader de la Liga avant de se déplacer au Calderón.

Les étés se suivent et se ressemblent à Séville. À une différence près, ils semblent de plus en plus ensoleillés. Habitués à la cinquantaine de degrés en plein cagnard, les habitants de la capitale andalouse sont également des coutumiers de l’exode : celui de leurs jeunes qui désertent une région frappée par la crise économique et habitée par un chômage de masse. Côté ballon rond, même topo. Le FC Séville, aujourd’hui maître de la ville, connaît un flux ininterrompu de va-et-vient à chaque mercato estival. Une spécialité locale qui oblige le fanion rojiblanco à se réinventer, l’intersaison arrivant. Pourtant, les résultats sont bons, le jeu chatoyant, la ferveur présente. Pis, quatrième budget de Liga, il jouit d’une importante cote économique – et ce, malgré une dette de 100 millions d’euros. A être – trop – bon, le FC Séville se veut le fournisseur des plus grosses écuries européennes. Une donne qu’il connaît et qui lui convient. À tel point qu’aujourd’hui, il se déplace en leader sur la pelouse de l’Atlético de Madrid. Tout sauf une surprise pour le club le plus intelligent d’Espagne.

Une start-up jalousée

Le 16 juin dernier, Ivan Rakitić n’est pas le seul Sevillista à verser ses larmes. Contre un chèque compris entre 18 et 21 millions d’euros, le capitaine croate quitte le Sánchez-Pizjuán – et le restaurant dont il est le propriétaire à quelques pas du stade – pour le Camp Nou. Un bond dans sa carrière qui contraste face à la tristesse du grand Aryen des Balkans. « Je suis arrivé à Séville comme un jeune blond qui ne connaissait rien et je m’en vais à Barcelone en tant que champion, homme marié et capitaine d’un club que je n’oublierai jamais. » Un club qu’il a hissé sur le toit de l’Europe bis. Quelques semaines avant ces larmes, d’autres, de joie, l’ont accompagné lors de la montée des marches du Juventus Stadium. Le FC Séville vient de s’adjuger l’Europa League à la barbe du Benfica et le président José Castro s’attend déjà à une fuite de ses talents. Au cours de l’été, pas moins de 15 joueurs quittent le navire andalou. 16 autres viendront le compléter, l’embarcation ne chavirera pas. Une habitude, puisqu’un été auparavant, l’ancien club de Del Nido perdait 19 joueurs pour en gagner 16.

Pour beaucoup, la stabilité est gage de succès. Dans un marché des plus concurrentiels où prédomine la loi des plus riches, le fanion des Palanganas se veut plus réaliste. Il a bien dominé le classement mondial des clubs de l’IFFHS dans les années 2000. Il sait ne pas disposer de la puissance de feu des « grands » du continent. La solution ? Un recrutement malin, à bas coût, et à la prise de risque minime. En bref, le FC Séville est la start-up que jalouse toute l’Europe du football. Cet été, après avoir perdu Rakitić, Moreno, Fazio ou encore Manu del Moral – le plus beau blaze de Liga – il s’est tourné vers l’un des marchés les plus en phase avec ses moyens : la Ligue 1. Krychowiak (4,75 millions d’euros), Kolodziejczak (4 millions) et Trémoulinas (3 millions d’euros) sont venus garnir les rangs sévillans à moindre coût. Encore plus intéressant financièrement, les prêts. À vendre ses meilleurs éléments aux plus grandes écuries européennes, le FC Séville en tisse des liens amicaux. Exemple en a été donné cet été avec les prêts par le FC Barcelone des deux promesses de la Masia : Denis Suárez et Deulofeu. Surtout, ne pas sortir l’excuse du budget ou de la fiscalité : le FC Séville affichait l’an dernier un budget de 105 millions d’euros, soit 20 de moins que celui de l’OM.

Emery-Monchi, duo gagnant

Face à un tel remue-ménage estival, autant compter dans ses rangs un bon directeur des ressources humaines. L’élite, tant qu’à faire. Ramón Rodríguez Verdejo, aka Monchi, est le directeur sportif du FC Séville depuis le début du millénaire. Et il est peut-être le meilleur dans son domaine – n’est-ce pas, Zubi. La liste des poulains qu’il a rapatriés au Sánchez-Pizjuán est interminable : Dani Alves, Seydou Keita, Adriano, Rakitić… Rares sont les échecs avec Monchi. Son dernier succès est la prolongation de contrat d’Unai Emery. Le coach basque, un temps dragué par le Milan, a prolongé, fin mai dernier, son bail de deux années. Une bonne nouvelle pour tout le monde. « Cet été, un pas de plus a été donné pour que les profils des recrues soient les plus proches possibles des souhaits d’Emery : de l’intensité physique derrière et de la vitesse de débordement pour les joueurs offensifs. Monchi et Emery ont tous deux compris que personne ne pourrait remplacer Rakitić » , raconte Rafael Pineda, du Pais. Ce Séville new-look est plus physique et sans doute moins spectaculaire que son prédécesseur. « Je le vois avec les latéraux. Avant, les deux montaient énormément. Aujourd’hui, ils font toujours attention à ne pas aller trop haut en même temps » , observe Antonio Álvarez, ancien entraîneur sevillista. Histoire de prendre du recul pour atteindre les sommets.

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Par Robin Delorme, en Espagne

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