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Le conseil de classe de la Serie A 2015

Par Ugo Bocchi
Le conseil de classe de la Serie A 2015

Le moment tant redouté est finalement arrivé. Après quelques jours de délibération, les profs ont statué sur le sort des 20 élèves de la classe LV1 italien. Des progrès pour certains depuis le deuxième trimestre, mais surtout de grosses déceptions.

Félicitations

Juventus Turin (10/10)

Encore une saison parfaite pour l’intello de la classe. Depuis trois ans, l’ancien turbulent est devenu un élève modèle. Premier avec des semaines d’avance sur ses camarades, véritable locomotive dans toutes les activités, Juventus se permet même de faire du zèle en dehors des heures de cours et notamment en français et en allemand. Doit cependant encore faire ses preuves en espagnol, pour finir en apothéose, mais dans l’ensemble, on ne peut que féliciter le retour de Juventus au premier plan. Bravo pour tout !

Tableau d’honneur

AS Roma (8,5/10)

Élève travailleur, mais un peu trop bavard. En début d’année, il ne faisait que dire qu’il allait régner sur la classe. Ça lui a donné une motivation supplémentaire lors du premier trimestre. Mais à trop se mettre la pression, ça a fini par lui jouer des tours. Notamment en allemand, ou plus généralement lors des examens importants. Bonne capacité de réaction et belle énergie déployée ces derniers mois pour finir en beauté. Félicitations.

Lazio Rome (8/10)

Après être entré en classe sur la pointe des pieds, dans l’ombre de son frère, la petite Lazio a réussi à s’affirmer comme l’un des bons éléments de cette classe. Elle a su rattraper son retard grâce à un travail domestique acharné. Son implication est pour beaucoup dans l’intérêt nouveau que l’on porte à cette classe. Quelques conseils cependant pour son avenir : se concentrer davantage lors des grands rendez-vous, et ne pas attendre le dernier moment pour rendre ses devoirs, c’est dangereux et un jour ou l’autre, ça finira par lui retomber dessus. Félicitations et continuez ainsi.

Encouragements

Fiorentina (7/10)

Une belle saison toute en régularité et modestie. Jamais au-dessus. Jamais en dessous. Elle a su nous surprendre par moment avec une créativité exceptionnelle. Nous décevoir énormément également par suffisance ou manque de confiance en soi. Le meilleur exemple de cette double facette est cette demie de Coupe face à Juventus. Un premier exercice réussi avec brio. Un deuxième échoué avec maladresse. Mais globalement, c’est une année pleine d’enseignements pour Fiorentina. À méditer. Encouragements.

Genoa (7/10)

La belle surprise de cette promotion. Le corps enseignant, dans son intégralité, tient à féliciter le parcours inattendu de cet ancien élève moyen. En allant chercher les premiers de la classe épisodiquement, ou alors en allant gratter des points de bonne conduite, Genoa a su rallier le haut de la classe. Et si les ambitions parentales sont à la hauteur de ses moyens, Genoa peut même accéder à l’élite européenne. Petit bémol : faire attention à ne pas baisser les bras dans les périodes de mou. Ayez confiance !

Sampdoria (6,5/10)

Après un début d’année explosif, Samp’ n’a pas réussi à tenir le rythme imposé par ses petits camarades. Loupe de peu la récompense européenne à cause de résultats plus que moyens lors du troisième trimestre. Mais qui sait ? Peut-être que son frère n’arrivera pas à remplir les conditions nécessaires pour accéder à l’échelon européen et peut-être que Samp’ sera récompensé pour son bon premier trimestre. Papi Ferrero, très attentif à la réussite de son petit rejeton, en serait vraiment ravi. En tout cas : un gros travail est à fournir cet été pour obtenir les résultats escomptés.

A des capacités, mais ne les utilise pas correctement

Naples (6/10)

Comment peut-on se saboter ainsi ? Tellement de capacités et si peu de résultats. Si Napoli en est à ce niveau aujourd’hui, il ne peut en vouloir qu’à lui-même. Le travail paye et la flemmardise coûte toujours. Incapable de saisir une opportunité. Perd ses moyens le jour J. Son niveau d’espagnol est une réelle déception malgré de vraies dispositions. Tout ça n’arriverait pas si Napoli ne se préparait pas toujours au dernier moment. Le résultat final n’est pas si mauvais, mais les vacances doivent lui servir à se remettre en question et apprendre de ses erreurs. Nous attendons bien d’autres choses l’année prochaine.

Torino (6/10)

Élève lunatique. Pas grand-chose à redire si ce n’est qu’un peu de volonté supplémentaire ne lui ferait pas de mal. Torino veut clairement se démarquer de son frère, a réussi quelques gros coups cette année, mais connaît beaucoup trop de passages à vide. Peut mieux faire.

Palerme (6/10)

Son smartphone « Dybala » dernière génération l’a pas mal déconcentré cette année tant les convoitises ont été oppressantes. Ses résultats ont d’ailleurs pas mal été affectés par cette distraction. En bien lorsqu’il a su s’en servir à bon escient, mais aussi en mal quand son attention s’est focalisée sur cet objet. C’est pourquoi il lui sera confisqué l’année prochaine et remplacé par des outils plus sommaires. Mais étant donné ses objectifs modestes en début d’exercice, on peut considérer que c’est acceptable. Un peu plus d’ambition ne lui ferait pas de mal.

Inter Milan (5,5/10)

À la limite de l’enfant pourri gâté. Conscient de ses propres défauts, de son fort potentiel, des nombreux outils mis à sa disposition, mais ne fait rien pour trouver la solution à ses problèmes. Ou plutôt tente beaucoup trop de choses différentes sans réelle harmonie dans son travail. Quoi qu’il en soit, c’est une année à vide pour Inter. Sans trop de relief, ni de cohérence. Ces mois de congés sont les bienvenus pour tout remettre à plat.

Milan AC (5/10)

Mais quand est-ce que ce petit diable se rendra-t-il compte qu’il se gâche totalement ? Non, il n’y a pas que l’EPS, les beaux maillots et les filles dans la vie. Il faut aussi travailler. Milan s’est contenté cette année, comme l’année dernière, de la moyenne, de passer une année et puis basta. Doit absolument changer de comportement, de fond, ou bien c’est le mur qui l’attend.

Sassuolo (5/10)

La définition même du potentiel. On le sait. On le sent. On le voit. Lui aussi le sait, le sent et le voit. Mais n’est pas encore assez mûr pour l’exploiter. Pour éclore. Attention à ne pas trop se perdre cet été en oubliant ses principaux atouts.

Passage de justesse

Hellas (5,5/10)

Pas beaucoup de bons points cette année. Une stratégie dans la continuité de celle de l’année dernière et dont le sens des priorités nous échappe : d’abord s’amuser avec tonton Toni avant sa retraite, ensuite se maintenir et enfin travailler quand bon lui semble. Suffisant pour passer, mais pas pour exceller. Cependant quelques coups d’éclats en fin d’année à signaler : à l’examen du Napoli ou encore à celui de la Fiorentina.

Chievo (5/10)

Même constat que pour son frère Hellas, mais avec tonton Pélissier. Chievo assure le minimum syndical la majeure partie du temps, mais quand il s’applique, il est capable de sortir de belles compositions. Comme à l’examen du Napoli, du Genoa ou encore de la Samp’.

Empoli (5/10)

Petit surdoué certainement trop rapidement propulsé dans l’élite. Empoli a un potentiel sans limite, mais s’est trop vite retrouvé sous les feux des projecteurs. Trop jeune pour être véritablement constant. La preuve en est avec les exercices de la Lazio. Capable de se dépasser au premier et de s’effondrer au second alors que les consignes étaient les mêmes. Le milieu de tableau semble logique pour Empoli. Doit mûrir encore un peu pour faire partie des cadors.

Ceux qui ont frisé la correctionnelle

Udinese (5/10)

Fidèle à lui-même. Toujours moyen, toujours la moyenne. Depuis l’année dernière, on dirait même qu’il s’amuse à conserver exactement ce niveau. Gagnerait à savoir qu’il n’est pas plus bête qu’un autre et qu’il y a un monde au-delà du 5. Di Natale le grand frère devrait s’occuper un peu plus de l’avenir d’Udinese.

Atalanta (4/10)

Sans aucun doute, il pourrait passer maître dans l’art du maintien. La recette est simple : pour cela, il suffit de passer les contrôles importants, ceux avec un gros coefficient, et de faire l’impasse sur les autres. À chaque fois qu’il a fallu prendre des points face à ses concurrents directs, Atalanta l’a fait. Et c’est ce qui lui permet aujourd’hui de continuer l’aventure dans cette classe. Mais, franchement, cette situation ne pourra pas durer éternellement. Elle n’est pas viable. Un jour ou l’autre, il va falloir prendre conscience que dans la vie, on ne choisit pas quels jours on travaille et quels jours on est en week-end. Ou alors, il faut devenir fonctionnaire. Bref, un gros travail de fond à fournir cet été pour changer de mentalité.

Redoublement

Cesena (3/10)

Comment peut-on espérer passer au niveau supérieur en séchant des mois entiers de cours ? C’est la question posée à Cesena. De septembre à janvier, sa chaise est restée vide. Pas l’ombre d’un effort. Pas l’ombre d’un devoir rendu. Alors forcément, son retour en cours début 2015 n’est pas passé inaperçu. Certains de ses camarades ne se souvenaient même plus qu’il faisait partie de la classe, alors le voir travailler, ça a été un réel choc… Mais c’était forcément déjà trop tard. Pour réussir, il faut au minimum essayer.

Cagliari (2/10)

Ce ne sont pas forcément nos problèmes, mais on ne peut que pointer du doigt sa difficile situation parentale. Un coup Zeman, un coup Zola, un autre coup Zeman et enfin Festa… Ce changement de beau-père incessant ne pouvait que perturber Cagliari, déjà pas très reluisant en cours. Le redoublement semble logique. C’est même pour son bien. En espérant que « stabilité » soit le futur mot d’ordre de son entourage. Courage.

Réorientation

Parme (non noté)

Difficile de ne pas être inquiet quant à son avenir. Les ressources mentales étaient là. Seulement, ses problèmes personnels sont tels qu’on n’a rien pu faire pour empêcher sa descente aux enfers. Sa situation aujourd’hui nous fait envisager le pire. Mais peut-être qu’un nouveau départ, et pas que sur le plan sportif, l’aidera à se sentir mieux. C’est en tout cas ce qu’on lui souhaite. Beaucoup de courage et espérons-le, à bientôt.

C’est fait : Johan Cruyff à Barcelone !

Par Ugo Bocchi

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