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  • Premier League 2015/16
  • Bilan

Le conseil de classe de la Premier League 2016

Par Maxime Brigand et Florian Cadu
9 minutes
Le conseil de classe de la Premier League 2016

Tout le monde est autour de la table en bois. C'est l'heure de distribuer les points, les appréciations et de prendre des décisions après une année riche en émotions. Cette fois encore, la classe européenne a lâché de beaux enseignements au lycée Premier League.

Félicitations

Leicester City (10/10)

Miné par les frasques d’un père bipolaire, on aurait pu s’attendre à une année difficile à gérer sur le plan affectif. Mais finalement récupéré par son grand-père Claudio, il a trouvé un équilibre familial exceptionnel entouré par son cousin Riyad et le turbulent Jamie. Discret, efficace et constant tout au long de l’année, une année rare qu’il faudra confirmer à la rentrée en août pour ne pas se laisser avoir par les attraits de la fête. La mention européenne se mérite.

Tableau d’honneur

Tottenham (8/10)

Un constat assez désarmant pour le petit Mauricio. Pour sa deuxième année à Londres, l’étudiant modèle, parfaitement intégré à sa nouvelle culture, s’est une nouvelle fois fait cogner par le doyen de la fac Arsène. Deux nouveaux semestres réguliers, en progression constante, mais un élève qui traîne toujours derrière la tête de classe malgré ses fournitures dernier cri. Un binoclard névrosé.

West Ham (7,5/10)

Le gamin Hammer a changé de famille d’accueil et ça lui a fait du bien. Couvé par son nouveau papa adoptif d’origine croate, il a pris confiance en lui et a même goûté aux cours réservés normalement à l’élite. Que dire de son attrait pour le français, nouvelle matière qu’il affectionne particulièrement, enseignée par le professeur Payet ? Ses bons résultats pourraient l’envoyer à l’étranger l’année prochaine, alors qu’un déménagement est déjà en cours.

Southampton (7,5/10)

Après un retour de vacances compliqué qui a plombé son premier semestre, il a utilisé son charme sudiste pour avoir les filles de la classe à l’affect. Comme si les rayures étaient définitivement devenues tendance et qu’il ne fallait plus être surpris par ses progrès d’année en année. Une tête bien faite, une mentalité exemplaire et des cartouches lancées sur le premier rang lors des dernières semaines, ce qui lui donne un côté attachant. Il faut maintenant prendre conscience de ses capacités.

Arsenal (7/10)

Un côté lèche-bottes et je-sais-tout qui agace ses camarades. La convocation du doyen, menacé d’exclusion, n’y a rien changé. Son éducation l’aide néanmoins à toujours s’en sortir avec une bonne appréciation car on ne peut pas vraiment blâmer une belle gueule qu’on a cru moteur pendant tout un semestre. Problème, ses soutiens commencent à s’agacer et cela pourrait vraiment lui jouer des tours sans une profonde remise en questions. Un rappel à l’ordre pour éviter la catastrophe.

Encouragements

Bournemouth (6/10)

Qu’il est loin, le temps où personne ne connaissait cet ancien élève de maternelle qui n’osait pas s’approcher de la cour des grands. Pas charismatique pour un sou mais très sérieux depuis son arrivée au lycée il y a un an, celui qu’on pensait un peu retardé s’est finalement très vite adapté. Même s’il a lâché prise sur la fin de l’année. Pas grave, puisque les savoirs de base étaient déjà assimilés.

Stoke City (6/10)

Lui aussi s’est déconcentré une fois les examens importants passés. Mais le natif de Staffordshire, qui tente de plus en plus de mettre son rugueux caractère de côté et affine petit à petit sa plume, a obtenu les résultats escomptés tout au long de la saison. Il faut désormais élever les ambitions, et pourquoi pas acheter un ou deux bics à un tarif plus élevé pour passer au niveau au-dessus.

Liverpool (6/10)

Une année compliquée sur le plan personnel qui excuse son résultat final. Affecté par le divorce entre sa mère et son ami Brendan, l’arrivée d’un nouveau beau-père allemand a apporté une stabilité de vie incontestable et a boosté sa fin d’année, notamment lors des stages à l’étranger. Un seul problème persiste : cette tendance à ne se battre que pour les belles choses, histoire d’embêter le groupe de tête. Un élève turbulent qui, avec un peu plus de travail et de constance, devrait être la bonne surprise de la rentrée.

A des capacités, mais ne les utilise pas correctement

Manchester City (5,5/10)

Une grosse déception. Comme d’habitude, le Citizen a fait le beau le jour de la rentrée, dans son costume bleu ciel flambant neuf et du matos à en faire pâlir ses camarades. Armé de sa montre Sterling, son sac à dos De Bruyne et son agenda Otamendi, l’enfant-roi a été gâté jusqu’en septembre grâce aux enveloppes du compte oriental plus ou moins géré par tonton Manuel. Sauf que le sale gosse n’a fait aucun effort pour comprendre l’utilisation de ses outils technologiques. Surtout, il a encore perdu son nounours de bonne Kompany à plusieurs reprises. Et on le sait : sans lui, il perd tous ses moyens. Conséquence : il a récolté la moyenne en faisant le strict minimum malgré une fière allure lors des échanges à l’étranger. Et quelle idée de lui annoncer que son oncle ne serait plus là l’année prochaine dès l’hiver ?

Passage de justesse

Watford (5/10)

Après huit ans passés à étudier sagement et à apprendre à se défendre dans ce qu’on appelle l’école de la rue, le vieux Watford est revenu transfigurer par ce voyage initiatique. Au point de regarder certains caïds de la cour dans les yeux, de prendre la grosse tête après Noël et de se perdre avec un goût immodéré de la fête ce qui a bouleversé le foyer et coûté le départ du père, Quique Sánchez. Son séjour estival en maison de redressement devrait lui remettre la tête à l’endroit.

West Bromwich Albion (5/10)

Les années passent et rien ne change. Toujours la même dégaine, le même air bovin et les mêmes tics. Ce n’est pas faute d’avoir un père, Tony, qui durcit les règles en montant le ton à chaque dérapage. Cette année encore, le constat est le même : de bonnes choses par moments, mais une inconstance plombant le bilan de fin d’année. Sans parler du bal où il a plaqué contre le mur la belle Tottenham pour la lâcher en larmes sur le trottoir. Tout sauf classe.

Swansea (4,5/10)

Tout avait pourtant si bien commencé. À la fin du mois de septembre, le Gallois impressionnait tout le monde – premier de la classe après les contrôles surprises de début d’année – et les profs le félicitaient de ses progrès, sûrement dus à des cahiers de vacances rigoureusement remplis. Et puis patatras. Trop de confiance, pas assez de travail ? Toujours est-il qu’il n’a par la suite jamais réussi à exploiter son potentiel. Il s’en sort avec de bonnes notes au rattrapage, mais on attend plus de lui l’an prochain.

Redoublement

Crystal Palace (4/10)

Ah Crystal, quel changement brutal. Discrète l’année dernière, les premières vacances entre copines ont, semble-t-il, eu de graves conséquences sur le comportement. Toujours au fond de la classe, Crystal a surfé pendant un semestre sur ses acquis avant de complètement s’effondrer dans le deuxième. La faute à un taux d’absentéisme élevé et à un maquillage surfait, ce qui pose aujourd’hui de sérieuses questions sur son avenir. Sa présence au BDE de la FA Cup n’y changera rien.

Norwich (3,5/10)

Le gamin pour qui on était les plus sceptiques en début d’année. Et comment : trop réservé, incapable de s’intégrer dans un groupe dans la durée et des habits trop grands sur un corps mal dessiné. Le constat final est assez terrible mais attendu malgré un investissement notable et une volonté constante de bien faire. Déplumé et dépouillé par les gros bras de la cour. Ou comment venir chercher son vélo et se rendre compte qu’il a les pneus crevés.

Sunderland (4/10)

Cela fait huit ans que monsieur Sunderland est distrait, déconcentré et inattentif en cours. Huit ans qu’il a intégré la première classe et qu’il y reste seulement parce que l’effectif impose un nombre de 20 élèves. S’il n’y avait pas plus nul que lui, monsieur Sunderland ne serait plus là depuis bien longtemps. Alors oui, le tuteur Sam et le grand frère Jermain lui ont évité la catastrophe. Mais ça suffit, maintenant, il faut grandir.

Manchester United (3,5/10)

L’exemple parfait de la tête à claques. Un gosse de riches à la barbe dessinée qui préfère se donner un coup de jeune au fil de l’année et se contente d’assurer le minimum. Les capacités, au regard du passé glorieux de ses ancêtres, sont supérieures au résultat, c’est certain, mais après trois années limites, il a foutu le bordel à la maison au point de poser la question du départ de son père hollandais. Les vacances devraient être agitées et on attend beaucoup mieux l’année prochaine. On ne salit pas sa famille comme ça, fils indigne.

Réorientation

Everton (3/10)

Depuis des années, Everton est une valeur sûre de la classe. Et il semblait prendre la bonne trajectoire, comme en témoignent les encouragements adressés par l’administration avant la rentrée. Que nenni : tous les efforts dont il avait fait preuve ont tout d’un coup été zappés et jetés aux oubliettes. Son meilleur pote belge l’a aidé pour supporter cette mauvaise période, mais il ne sera bientôt plus là. Comme son mentor Martínez d’ailleurs, qui a été licencié après avoir obtenu le meilleur de son poulain en 2011-2014. Bref, s’il ne fait pas encore partie des moins bons, Everton doit sérieusement penser à son avenir.

Chelsea (1,5/10)

Un désastre. Après avoir été major de promo en bossant nuit et jour, le fiston du milliardaire russe que personne ne peut encadrer s’est tapé une petite année sabbatique. Il en avait besoin : trop de taf avant 2015, trop de fiesta cet été et pas assez d’investissement financier dans les fournitures. Même son plus beau stylo, de la fameuse marque Hazard, n’avait plus d’encre. Sauf que maintenant, il ne sait plus trop quoi faire. Le portugais, qui a heureusement arrêté en décembre, l’a rendu violent et misogyne alors que le hollandais ne lui plaît pas plus que ça. Se mettre à l’italien ? Pourquoi pas.

Newcastle (1/10)

L’appel d’urgence à un psychologue espagnol, davantage habitué aux surdoués, n’y a rien fait : le cancre trop fanatique des Toons s’est tourné les pouces lors des premiers trimestres, et il était beaucoup trop tard lorsqu’il s’est réveillé mi-avril. Le proviseur ayant déjà pris sa décision, la sanction est tombée : on ne reverra pas les rayures noires et blanches dans la haute université l’année prochaine. Il devra se laver pour qu’on l’accueille de nouveau.

Aston Villa (-49/10)

Le gars malade qu’on n’arrive pas à guérir parce que lui-même ne sait pas de quelle pathologie il souffre. Le docteur français Rémi Garde est venu à son chevet, mais c’était un novice et personne ne sait où il a obtenu son diplôme. Enchaînant les copies bâclées, le patient anglais a terminé l’année avec des malus et une moyenne finale qui ne vaut même pas la bulle. Il y a fort à parier qu’on ne le voit plus avant un moment.

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