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Le club des 5
Une douceur printanière s'est installée sur la France. Et avec sont apparus cinq bourgeons, un melon, un marronnier et un fruit pourri.
Une échappée de cinq coureurs s’est officiellement formée au kilomètre 20. Creusant l’écart sur un peloton massif, Lille, Paris, Rennes, Lyon et finalement l’OM ne devraient pas être rattrapés d’ici l’arrivée, jugée sur un faux-plat montant. Lille, parce qu’ils sont faciles et comptent un match de retard. Paris, car la somme d’individualités joue cette année pour gagner et non plus pour ne pas perdre. Détail lexical majeur au PSG FC lorsque Dieu décide également de lui donner un petit coup de pouce en épargnant son effectif chevronné de nombreux pépins physiques. Rennes, puisque l’éternel outsider s’est enfin délesté de ce statut à la faveur d’un jeu moins fixé sur l’arrière. Lyon, du moment qu’ils continuent à éviter les trous d’air et à gagner vaille que vaille. L’OM enfin, car au-delà de l’absence totale de manière, les Olympiens ont réussi à prendre la roue de l’échappée sur le gong ce dimanche, et c’était là l’ultime wagon après cinq matches sans victoire. Car dorénavant pour la bande à Deschamps, il suffit de se mettre dans la roue, d’attendre à l’abri du vent et de prier fort pour qu’existe cette « bonne marge de progression » , vantée par Mandanda.
Nenê a pris le melon
Impliqué sur les deux buts certes, le Brésilien du PSG a montré quelques signes de suffisance sur la pelouse du Parc des Princes contre Sochaux. Peut-être est-ce la remise du trophée UNFP de meilleur joueur de Ligue 1 de décembre juste avant le coup d’envoi ? Râteaux inutiles, passes aveugles et roulettes dans la défense, le meilleur buteur parisien a souvent joué à contretemps et beaucoup à contrecourant. Notamment lorsqu’il préfère privilégier la feinte gratuite au milieu du terrain plutôt que la passe naturelle dans les espaces pour Erding ou Hoarau. Car à terme, cela nuit au collectif, peut refroidir ses coéquipiers à multiplier les appels “inutiles”, permet aux milieux de terrain adverses de se replacer et casse le rythme imposant que tente d’insuffler Paris à domicile. Au moins en première mi-temps. Des facéties que Nenê, 29 ans, ne se permettait pas il y a quelque temps. Et d’autant plus contreproductives que lorsqu’il pense à lever la tête, il est capable d’offrir des transversales décisives de 60 mètres à Ludo Giuly.
Aux chiottes l’arbitre
Débat marronnier des cafés du commerce, le niveau de l’arbitrage français n’est pas près de déserter le zinc. Chaque week-end, les hommes en noir apportent eux-mêmes de l’eau au moulin à paroles des piliers de bars. En tête des charts du PMU ce lundi, Monsieur Malige et le refus du but niçois pour un hors-jeu inexistant. Lui-même l’a reconnu tout de suite lors de la troisième mi-temps : « A priori, on a tort. C’est ce qu’on nous a dit, mais je n’ai pas vu les images. Donc je ne peux pas dire grand chose, sinon des banalités. C’était une action difficile à juger » . En seconde position, Mr Bré pour deux mains non sifflées. Une dans la surface de réparation marseillaise quand l’extrémité du bras de Heinze a involontairement touché la sphère de caoutchouc, mais touché quand même. Une autre hors de la “zone de vérité” de Taïwo, mais directement impliquée sur le premier but marseillais puisque c’est ainsi que le Nigérian peut contrôler la balle pour délivrer sa passe D à Gignac. Sur la dernière marche du podium enfin, Anthony Gautier. L’arbitre du match Brest-Caen pour la double peine infligée à Caen : exclusion d’Hertaux et penalty accordé à Brest pour une faute incontestable certes, mais au-delà des 16 mètres cinquante. Plus de peur que de mal puisque Caen a finalement infligé à 10 contre 11 aux “Brestoas” leur première défaite (1-3) au stade Francis-Le Blé.
Arles-Avignon pire que Grenoble ?
Seule interrogation de cette fin de saison pour les promus d’Arles-Avignon : réussiront-ils à faire pire que les 23 points de Grenoble à la fin de l’exercice précédent ? Avec 8 points en 20 matchs, la logique pousserait à répondre par l’affirmative. Entre les lignes, Faruk Hadzibegic, coach de l’ACA, fait voir qu’il s’y prépare : « Prendre quatre buts n’est jamais bon pour le moral et je sais que vous attendez de ma part que je vous dise que les carottes sont cuites. Mais je ne vous le dirai pas tant que, mathématiquement, nous pourrons nous sauver » . A ce rythme, il pourra faire sa déclaration officielle dès la 28ème journée.
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