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Le Chili réussit son premier rendez-vous

Par Ruben Curiel, à l'Estadio Nacional de Chile, Santiago
Le Chili réussit son premier rendez-vous

Lors du match d'ouverture de la quarante-quatrième édition de la Copa América, le Chili s'est imposé face à une sélection équatorienne recroquevillée en défense. Vidal et Vargas offrent un succès capital (2-0) aux hôtes de la compétition.

Il est toujours important de faire bonne figure lors d’un premier rendez-vous. Aujourd’hui, c’est Alexis Sánchez, cheveux mieux gominés qu’à l’accoutumée, nouveau costume pour l’occasion, qui s’est présenté devant l’exigeante cohorte. Logique, l’assistance attend ce moment depuis longtemps. Malgré de nombreuses tentatives, le peuple rouge attend toujours avec impatience le couronnement de sa belle. Le défi est majeur. Dans un antre vieux de 77 ans, aussi sur son 31, le promis prend les devants. Il veut faire bonne impression, asseoir sa personnalité sur ce rendez-vous. Puis, il l’a bien préparée, cette conquête du graal. Il est versatile. Il sait se montrer pugnace, avenant. Mais il sait aussi se replier sur lui-même, attendre l’opportunité parfaite pour montrer son plus beau visage. Afin d’atteindre son but ultime, il faut convaincre, mais aussi affronter onze récalcitrants, venus gâcher le festin. Après avoir tenté de séduire, Alexis laisse l’habit de protagoniste à Arturo Vidal. Au bout d’une heure, l’homme à la dégaine de gangster obtient un hideux penalty. Et le transforme. Un premier rendez-vous, ce n’est pas toujours sexy.

Alexis lance les hostilités

Dès le début, il semble tendu. Le maître de cérémonie, j’ai nommé le magicien Valdivia, en perd même sa chaussure. Comme souvent, le plan annoncé ne sera pas celui utilisé. On le sait, son caractère changeant peut être sa force comme son talon d’Achille. Mais peu importe, ce soir, il a décidé de ne pas rester sur la défensive. La première salve ne se fait attendre. L’homme qui incarne les espoirs de l’hôte est petit et trapu. Il s’appelle Alexis. L’année qu’il a passée loin de sa demeure, où le cri guttural d’un but retentit moins fort que de l’autre côté de l’océan Atlantique, fut un franc succès. Par deux fois, il s’avance devant le dernier rempart, stoïque devant les avances précoces de l’homme du moment. Soutenu par ses deux pourvoyeurs que sont Valdivia et Vidal, Alexis soulève la foule, trop occupée à combattre le froid de la nuit de Santiago. Son entreprise de séduction peut s’avérer dangereuse. La preuve, quand Montero, Équatorien placé à gauche de la table, se faufile dans la forteresse mise en place par le maître tacticien qu’est Jorge Sampaoli. Quelques rappels à l’ordre, maîtrisés par le doyen de la maison. Il s’appelle Claudio Bravo. Il vient de connaître la plus grande satisfaction de sa carrière, lui qui à rejoint la belle Barcelone à l’été 2014. Pourtant, on lui a refusé un titre. Une coupe aux grandes oreilles tant désirée. De celle-ci, il ne gardera que l’amer souvenir de l’avoir soulevée, laissant les honneurs à son coéquipier allemand, choisi pour représenter l’azulgrana dans les grands rendez-vous. Il a porté ce maillot rouge à quatre-vingt-neuf reprises. Et ce soir, il observe de loin le récital de ses équipiers. À la pause d’une rencontre intense, le bilan est simple : Alexis et ses ouailles ont tout pour aller au bout. Les combinaisons avec ses partenaires sont maîtrisées et l’allant des dix hommes (et des 47 000 âmes) qui l’accompagnent laisse entrevoir un futur radieux. Mais au bout de quarante-cinq minutes, peu d’effusions de joie.

Vidal débloque tout

Le Chili est entreprenant. La preuve, avant le repos, les hommes de Sampaoli ont échangé 314 fois la gonfle. Un jeu de possession, qui gêne l’adversaire. Sa pièce majeure, Enner Valencia, si souvent décisif lorsqu’il vêtit le maillot jaune de son pays, est muet. Vargas remplace Beausejour dès le début de la seconde période. Toute l’année, il a hiberné. Comme l’an passé. Pourtant, il aime les grands rendez-vous. Un certain Iker Casillas peut en témoigner. Les intentions sont encore plus claires. Ce premier rendez-vous, rendu rapidement ennuyant par un invité qui assure ses arrières, peine à s’emballer. Le Chili tente d’asseoir sa domination. Vargas touche le poteau de Domínguez. La pression est plus intense. Le moment choisi par Vidal pour changer le cours de ce match d’ouverture. Dans la surface, Bolaños accroche le milieu de la Juventus, qui s’écroule. Une lucarne plus tard et le Chili se dirige vers un premier rendez-vous concluant. L’entrée de Mati Fernández est tout aussi décisive que la stupide faute de Bolaños. Le joueur de la Fiorentina remplace un Valdivia sur les rotules. La sélection dirigée par Quinteros donne tout, et touche même la barre de Bravo. Après une action de contre d’école, Sánchez offre un caviar à Vargas qui s’en va tromper le gardien équatorien d’un enroulé. Finalement, le Chili conclut une rencontre maîtrisée. Mati Fernández est exclu et sort par la petite porte, après un tacle trop violent. Entré en jeu en fin de match, Pizarro a, lui, produit plus de football que toute l’équipe équatorienne en une heure et demie de jeu. Interviewé par une chaîne de télévision sud-américaine dans les travées de l’Estadio Nacional, un jeune supporter chilien semble avoir déjà oublié son histoire : « On va être champion, enfin ! »

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