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Le cauchemar d’Arsenal, la frayeur de Liverpool

Philippe Colo
Le cauchemar d’Arsenal, la frayeur de Liverpool

An I de l’ère post-Sir Alex Ferguson. La Premier League reprend aujourd’hui, pour la première fois depuis plus de 20 ans, sans le monument écossais. Chelsea, City, Tottenham et Liverpool se sont bien renforcés, alors que sa majesté United est dans l’inconnu. Heureusement, Arsenal n'a encore pris que des bâches. Certaines choses ne changent pas. Pour le reste, suspens.

C’est sur les bords de la Mersey que ce nouvel exercice débute. Liverpool – Stoke, première rencontre de la journée, c’est ce match qui hésite entre le 3 – 0 et le 1 – 1, comme si le destin laissait, tout au long des 90 minutes de jeu, planer le doute quant à sa préférence entre le talent insolent et la besogneuse combativité. Finalement il se décide, un peu, mais pas trop : un petit 1 – 0 qui ne rassure pas vraiment.

Kolo Touré première, Liverpool joue mais se fait peur

Oui parce que l’on va pas se mentir, les hommes de Brendan Rodgers ont pratiqué un super football. Le quatuor de devant, Gerrard – Coutinho – Sturridge – Aspas combinant magnifiquement sur chaque offensive. Même les latéraux Johnson et José Henrique donnent une impression de virtuosité technique face aux bourrins de Stoke (19e attaque de Premier League la saison dernière). Dès la 13e minute Kolo Touré, pour son premier match officiel avec les Reds, calle une tête sur la barre suite à un corner. Même si Stoke a des occasions, notamment après la sortie catastrophe de Mignolet (8e), ce sont les Reds qui se créent le plus d’opportunités et qui finissent par ouvrir le score par l’intermédiaire de Sturridge, à la 37e. Il faut dire que l’Anglais fait un match incroyable dans les intentions, même si, comme le reste de l’équipe, il a manqué de réalisme. En seconde période bis repetita. Touré est superbe en défense, rappelant ses plus belles années à Arsenal, et Gerrard joue toujours aussi juste. Mais toute cette belle machine ne parvient pas à trouver la faille. En face, la colonie d’anciens de Liverpool – tous copieusement ovationné par Anfield Road – n’est pas au mieux : Crouch est invisible, Adam et Pennant font deux actions dans le match mais sont, comme toute leur équipe, totalement surpassés par l’adversaire.

On commence à ce dire que bon, ils jouent quand même super bien ces petits Reds, que ça nous fait penser au beau jeu d’un certain club du nord de Londres, et boum : Liverpool nous rappelle aussi la lose du dit club. 88e, Agger fait une main ridicule dans la surface, penalty pour Stoke. Sauf que cette saison en Premier League, outre l’instauration du Hawk-eye, on annonce aussi à la télé la direction où les cinq derniers penaltys du tireur sont partis. Mignolet, qui doit avoir Canal, sort une superbe double parade sur Walters puis Jones. C’est bon, l’éventualité du hold-up est passée, le score en reste là. Il faut dire qu’en Premier League, voir Walters s’élancer pour tirer un pénalty, ce n’est pas vraiment effrayant. On parle quand même d’un type qui est dans le top 10 des pires tireurs de l’histoire. Mais il continue, et le panache, c’est beau. C’est lose, mais c’est beau.

Arsenal braqué par l’arbitre

Rendre à César ce qui lui appartient: le vrai maître du combo beau jeu – lose reste Arsenal, qui jouait cet après-midi contre Aston Villa. Moqués par tous, y compris par leurs propres supporters, pour un mercato pour le moins frustrant, les Gunners attaquent le match pied au plancher. Ça joue vite et bien, et les contres sont meurtriers. Dès la 5e minute, sur une remonté de balle supersonique, Oxlade-Chamberlain sert Giroud qui trompe tranquillement Guzan. 1-0, ça part en chevauché fantastique. Sauf, qu’à Aston Villa, ils ont aussi de la vitesse : Gabriel Agbonlahor transperce la défense adverse et vient forcer Szczęsny à la faute. Penalty et but de Benteke en deux temps (22e). On se dit que c’est contre le cours du jeu, que les locaux vont repartir tranquillement. Bah non, parce qu’avec un milieu Ramsey – Wilshere – Rosický, c’est peut-être très technique, mais ça manque cruellement de muscle. Du coup Villa casse le jeu – au sens littéral pour Gibbs – et le match se perd en fautes jusqu’à la mi-temps. Bref, Arsenal aussi manque d’un bon 6. Diaby si tu nous entends …

Oxlade – Chamberlain hors d’état de nuire, c’est Cazorla qui rentre en jeu après la pause. Le jeu s’ouvre et les deux équipes se créent des occasions. Mais c’est sur une décision arbitrale que ça va se débloquer : à la 60e minute Agbonlahor provoque un deuxième penalty, sur une faute de Koscielny, cette fois, franchement discutable. 1-2, ça ne sent pas bon du tout pour les canonniers, d’autant que, six minutes plus tard, le français pète son câble et prend un deuxième jaune.
Menés, les gars de Wenger continuent d’attaquer. Sur un très bel une-deux avec Giroud, Rosický se retrouve face au but mais la fout sur Guzan (70e). Puis, sept minutes plus tard, Cazorla met une reprise que le gardien américain dévie sur la barre. Arsenal revient, et l’Emirates, très expressif cet après-midi, se met à y croire. Mais Aston Villa, en vieux roublard, sait ployer sans rompre, en attendant de mettre le coup de grâce. Lancé au milieu de terrain, la recrue espagnole Luna s’en va tranquillement tromper Szczęsny. 1-3, score final, sous la bronca du stade. Un stade qui sait que la saison va être longue. Mais qui sait aussi que comme chaque année, les Gunners vont réaliser une phase retour de bonhomme pour accrocher la C1.

Van Wolfswinker déjà en marche

Si dans le nord de Londres, on fait confiance à la jeunesse, du coté de West Ham, on mise sur l’expérience. Opposé au promu Cardiff City, les hammers ont livré un match propre et maîtrisé dans l’ensemble. Avec l’ancien sochalien Maïga et Kevin Nolan en pointe, l’équipe de Allardyce ouvre le score par l’intermédiaire d’un autre ancien de la Ligue 1, Joe Cole, à la 13e minute. Bien que pouvant compter sur leur top player, Craig Bellamy, présent sur le pitch, les gallois n’arrivent pas à revenir dans le match, malgré plusieurs occasions. À la 76e, captain Nolan tue le match en marquant le but du 2 – 0. Tuer le match, c’est quelque chose que le néo-international Rickie Lambert maîtrise particulièrement bien. En déplacement à West Bromwich Albion, Southampton, le surprenant promu de l’année dernière, a réalisé le hold-up parfait. Tenir la baraque jusqu’à la 90e, et hop, obtenir un petit penalty. Rickie s’en charge, et ça fait trois points dans la bécasse. Emballez, c’est pesé. Même score à Sunderland, en faveur des londoniens de Fulham. Le jeune suisse Kasami s’est chargé de donner l’avantage aux cottagers à la 53e minute de jeu. On imagine la causerie d’après-match de Paolo Di Canio. Norwich et Everton se séparent, eux, sur un 2-2 plein de promesses. Dans un match très ouvert et plein d’occasions, la situation s’est décanté en deuxième période. Les locaux prenaient les devant par Whittaker (52e), avant que Barkley puis Coleman redonnent l’avantage aux toffees (61e et 65e). Le jeune attaquant hollandais Ricky van Wolfswinkel, tout juste transféré du Sporting Portugal (oui oui), donnait finalement le match nul à Norwich en marquant à la 72e. La balle est désormais dans le camp du champion en titre Manchester United, en déplacement sur la pelouse de Swansea.

Les résultats :

Liverpool 1-0 Stoke City
WBA 0-1 SouthamptonWest Ham 2-0 Cardiff City
Sunderland 0-1 Fulham Norwich City 2-2 Everton
Arsenal 1-3 Aston Villa

Philippe Colo

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