- Euro 2012
- Albanie/France (1-2)
Le bulletin de notes
Contrairement aux apparences, l'équipe de France n'a pas fait un si mauvais match. Une mi-temps pour le collectif, une mi-temps pour le talent individuel. Même si c'était l'Albanie en face, sur la fin c'était prometteur.
M’Vila (9) : Il a montré qu’il avait du répondant, qu’il pouvait lui aussi mettre des coups. Mais il a aussi donné dans la passe appuyée, dans le jeu en première intention, dans le duel aérien gagné, dans la frappe enroulée dans le petit filet. Après faut être honnête, il a aussi raté une passe latérale à la 82′.
Ribéry (8) : Pour couvrir les montées d’Evra, il a défendu comme jamais. Et puis, à l’heure de jeu, il n’a pas hésité à ressortir ses dribbles friandises, enfin. Il les a même tentés sur Lorik Cana, qui se faisait pourtant un plaisir de le massacrer sur chaque balle. Il a fini le match en apothéose, organisant une belle combinaison avec Nasri et Benzema.
Nasri (7) : En première mi-temps, étant donnée la rudesse de l’opposition, pas question de voir le Nasri-percussion. Place au Nasri-petites-foulées, qui tripote, parcourt le terrain dans la largeur, mais qui trouve quand même le moyen de mettre une superbe balle en profondeur à Benzema. En fin de match par contre, il a fait parler sa science de l’élimination. Et il a trouvé le poteau sur une belle frappe.
Evra (7) : Il a joué haut tout le match. Si tout le côté gauche était le plus funky, c’est bien grâce à lui. Il y est allé crescendo, s’offrant même un super débordement un fin de match. Son meilleur match en bleu depuis longtemps. Depuis toujours ?
Cana (7) : Il a maîtrisé aussi bien les attaquants français que l’arbitre. Un mec vraiment souverain chez lui. Le drapeau de son Pays tatoué sur le bras, ce n’était donc pas pour rien.
Benzema (7) : Plus que le début de match, où il ouvre le score au métier, il faut retenir la fin, prometteuse, avec une entente toute en technique et en mouvements avec Ribéry et Nasri.
Lloris (6) : Même s’il n’est pas exceptionnel sur le but, on a retrouvé le vrai Lloris, l’explosif. Qui fait une parade à lever tout un stade sur une frappe plein axe. Attention, sur une sortie pas franchement nécessaire, il a failli aller hors de sa surface avec la balle. Ca aurait été con.
Reveillère (6) : Un bon début de match, avec deux bonnes interceptions, et de bons appels dans son couloir même si personne ne lui passe la balle. Et puis en seconde, il se mange un petit pont. Derrière, il fait un contrôle de la poitrine tellement foireux devant Lloris qu’il ne la ramène même pas quand les locaux réclame un péno pour une main.
Lala (6) : Un des quatre télétubbies est donc albanais. En même temps, une série de peluches pourlingues à l’aube de l’an 2000, on aurait du se méfier.
Malouda (5) : Après 20 minutes, il a une belle occasion de briller mais il rate son contrôle. Et ça, qu’il soit à droite ou à gauche, ça ne change rien. En fait, celui qui se charge le plus de la paix des ménages, c’est Loïc Rémy. Parce qu’il mérite 100 fois sa place et qu’il ne dit rien.
Diarra (5) : Dans les phases offensives, il a une nouvelle fois montré que ce n’était pas vraiment un footballeur. Pas de pot, dans les phases défensives, quand l’Albanie poussait, on ne l’a pas trop vu non plus. Le lot de consolation, il est pour les Marseillais : invité à s’adresser au stade avant le match, il a prononcé « terraing » . Déjà ça.
Abidal (5) : Toujours pareil. A partir du moment où on commence à lui faire confiance dans l’axe, il fait n’importe quoi. Cette fois-ci, sur un dégagement anodin de l’autre camp, il a trouvé le moyen de se faire bouffer par Bogdani. Bogdani, putain !
Kaboul (4) : Très moyen dans la relance, le stoppeur a mis le feu à sa défense en voulant partir seul balle au pied alors qu’il patinait sévère. Derrière, il se rate totalement à la tête sur un centre. Et il a tellement été sermonné à la mi-temps, qu’il en a oublié de changer ses crampons. C’est bête, la réduction du score albanaise vient aussi de là.
Ujkani (4) : Mauvais sur l’ouverture du score de Benzema, le goal albanais a demandé en fin de match à toute son équipe de monter … pour dégager à hauteur du bassin, 20 mètres devant lui. Son public, qui le soutenait aveuglément, n’avait pas l’air con. Des coups à se dire que finalement, les sifflets du Stade de France, c’est pas mal.
Lizarazu (2) : « Une charnière inédite puisqu’elle a joué ensemble au mois d’août » . Loupé… Ce n’est inédit que s’ils n’ont jamais joué ensemble. « En trois tirs, la France a mis deux buts, c’est donc une efficacité maximum » . Encore raté… Une efficacité maximale, c’est 100%, donc trois sur trois. Le stress de la rentrée, sans doute.
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