Un Bayern plus énervé que jamais
Pour l’Europe, il est un transfert au Bayern qui a éclipsé tous les autres : celui du Basque Javi Martínez, qui est arrivé en provenance de l’Athletic Bilbao contre un chèque de 40 millions d’euros. Javi Martínez, ok, c’est génial, il est polyvalent, mais ce n’est pas le seul nouveau visage du côté de la Säbener Strasse. Avant lui, Dante et Xherdan Shaqiri avaient donné leur parole au Bayern avant même la fin de saison. Le chevelu brésilien est venu renforcer un secteur défensif qui a souvent fait défaut dans les moments cruciaux, la petite bombe suisse est venu élever la concurrence sur les ailes, là où des Ribéry et Robben (voire Müller) auraient pu s’endormir sur leurs lauriers. La pression est également mise sur Mario Gómez, qui voit arriver la nouvelle hype Mario Mandžukić en provenance de Wolfsburg et le routinier Claudio Pizarro (que la concurrence n’effraie absolument pas, cf. son premier passage à Munich entre 2001 et 2007, où il a dû composer avec Élber, Santa Cruz, Zickler, Makaay, Guerrero et Podolski). Enfin, Tom Starke, gardien moyen qui pourrait être titulaire dans un tiers des clubs de Bundesliga, a donné son accord pour être le second de Manuel Neuer.
Ajoutons à cela la promotion de l’intéressant Emre Can, et l’on obtient un effectif où se crée déjà une émulation, un groupe où règne une concurrence saine (pour le moment), un groupe où tout le monde tire vers le haut pour atteindre les différents objectifs. Un signe fort a été envoyé à Dortmund après la victoire en Supercoupe. Et le Bayern n’entend pas relâcher la pression de suite. Il n’y a qu’à voir en championnat, où les Bavarois cherchent à écraser tout ce qui bouge. Prétendant à l’Europe, le pauvre VfB Stuttgart s’est fait démolir sans pitié 6-1 il y a une dizaine de jours. Six buts, cinq buteurs différents. C’est peu dire que tout le monde veut participer à la fête.
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L’Europe, plus que jamais un objectif
Défoncer tout le monde à la maison, c’est bien. En faire de même à l’international, c’est mieux. Cette année encore, l’objectif affiché du Bayern (en plus de la reconquête du Meisterschale), c’est la Ligue des champions. On peut aisément imaginer le dépit d’un Uli Hoeness suite à la fête gâchée de l’an dernier, un truc « qui n’arrive qu'une fois dans la vie » , dixit le boss du Bayern. Néanmoins, Hoeness est conscient qu’il faut oublier cette déconvenue. Et si le club s’est autant renforcé cet été, ce n’est pas juste pour remporter une Coupe d’Allemagne. Le championnat serait une belle récompense, soulever une C1 le nirvana. Pour cela, rien de meilleur qu’une entrée en matière face à Valence, pour un joli remake de la finale de l’édition 2001. Une finale remportée par le Bayern. Le dernier trophée européen remporté par un club allemand. Surtout qu’il reste un objet de motivation : la finale à Wembley. Soit la meilleure façon de rendre sa pièce à l’Angleterre. Et profiter de la fête pour conclure.
Ali Farhat
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