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Le Barça fait sa loi à City

Par Swann Borsellino
Le Barça fait sa loi à City

Vainqueurs 2 à 0 au terme d'une rencontre étrange, les Barcelonais quittent Manchester avec un bon avantage. Réduits à dix suite à un tacle demichelesque de Martin, les joueurs de City, d'abord trop passifs, ont relevé la tête en fin de partie. Le moment choisi par Dani Alves pour doucher tous leurs espoirs.

Man. CityBarça (02) L. Messi (53′), D. Alves (90′) pour FC Barcelone.

Quand l’exceptionnel devient banal, l’ennui devient normal. Marque des grands, l’aptitude à donner le la dans son domaine sportif n’épargne pas les quolibets puis les critiques. Courant de pensée majeur du football de ces dernières années, le barcelonisme a eu son apogée et ses adeptes. Ce mardi soir, sur la pelouse de Manchester City, les Catalans, souvent contestés cette saison, ont d’ailleurs montré que cet idéal collectif n’était pas mort. Sur certaines séquences, les défenseurs Citizens sont réduits à l’état de plots face à la fluidité et la maîtrise techniques de leurs adversaires du soir. Mais si on peut ne jamais se lasser d’une belle peinture mystérieuse de De Chirico, force est de constater que les vrais frissons d’une rencontre globalement décevante ont été procurés par l’english madness. Plus bordéliques, plus agressifs et plus fous, les hommes de Pellegrini ont tâtonné, défendu, puis joué. Avant de payer leur folie. Battu dans un duel qui terrorisait le monde entier à la 54e minute, Demichelis fauche Messi à l’extrême limite de la surface. Pénalty, carton rouge. Courageux, City ne se rendra jamais. Un avertissement lancé aux Barcelonais avant le match retour.

Autobus et passe à dix

Pour que l’impression de déjà-vu soit complète, Manuel Pellegrini, pourtant apôtre du football chatoyant, a décidé de garer le bus cher à José Mourinho devant son but à l’entame de match. Le début d’une passe à dix en deux actes, dont le premier, du coup d’envoi au quart d’heure de jeu, est particulièrement pénible pour les Anglais. Regroupés dans leur moitié de terrain, les coéquipiers de Yaya Touré mettent trois minutes à toucher leur premier ballon et jouent beaucoup trop bas pour subsister face à la machine espagnole. Il faut dire qu’en alignant Kolarov et Clichy tel un Laurent Blanc face à l’Espagne en 2012, Pellegrini ne semblait pas vraiment disposé à pratiquer un football total. Toujours est-il que ces interminables phases de jeu barcelonaises ne débouchent pas sur la moindre frappe. Très sérieux au marquage sur Messi, Kompany sort dès qu’il le peut et les relances anglaises finissent par devenir correctes. Un bon bol d’air. Plus costauds au duel, quitte à commettre un peu trop de fautes, les Citizens sortent la tête de l’eau et se montrent dangereux rapidement sur un bon coup franc venu de la gauche. Aussi à l’aise dans les airs qu’Eric Moussambani dans l’eau, Valdés se troue avant de se reprendre suite à un bon ballon mis dans la boîte par Silva. Bien lancé en profondeur, Negredo dribble Valdés, mais tente une frappe dans un angle fermé qui ne donne rien. En somme, après avoir souffert, les locaux se procurent les premières vraies occasions d’une première période rythmée, mais décevante. Avec leurs 65% de possession de balle, les Barcelonais attendent la demi-heure de jeu et une tentative loupée du droit de Messi pour décrocher leur premier tir. Seul Xavi fait trembler Hart sur une praline lointaine.

Des millions, des guerriers et Demichelis

L’argent dans le football est une chose. Son utilisation en est une autre. Talisman – bas de gamme – de Manuel Pellegrini, qu’il a suivi dans trois clubs différents, Martin a fait du Ricky. Un, dos, tres, l’Argentin est pris dans son dos par Messi suite à une bonne passe en profondeur. En retard, le défenseur fait ce qu’il sait faire de mieux depuis l’époque de la maternelle et des pointillés : découper. Messi trompe Hart en tirant au centre, Lescott entre pour faire flipper les mômes et Nasri pénètre sur la pelouse avec lui. Très costauds dans la conservation du ballon depuis le début de la rencontre, les Catalans ont avec cette supériorité numérique l’occasion de plier l’affaire avant le match retour. C’est sans compter sur un City fou fou fou parfait dans le rôle cliché de l’équipe qui se met vraiment à jouer après une expulsion. Auteur d’une bonne entrée en jeu, Nasri, bien servi par Negredo, a l’occasion de frapper aux vingt mètres, mais sa tentative est renvoyée par la défense espagnole. Dans la foulée, Silva, alerté par Zabaleta, amortit le ballon de la poitrine avant d’envoyer une chiche du droit que Valdés détourne. Étrangement moins en possession du ballon, les hommes de Martino ont l’occasion de faire le break via Alves, mais son pointu vient mourir à quelques centimètres du poteau droit de Hart. En donnant un grain de folie à cette rencontre et, surtout, en se mettant à jouer, les Citizens pensent s’offrir le droit de croire à un exploit au Camp Nou. C’était sans compter sur le meilleur Barcelonais de la soirée, Dani Alves qui, parfaitement lancé en profondeur, vient glisser la balle sous les jambes de Joe Hart. City 0-2 Barça. Les Anglais sont condamnés à l’exploit en terre catalane. Là même où les hommes du Mes ont pris goût à rendre l’exceptionnel banal, demandez aux Milanais.

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Par Swann Borsellino

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