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Layvin diesel

Par Mathieu Faure
4 minutes
Layvin diesel

Annoncé comme le futur latéral gauche des Bleus, le Parisien et ancien Monégasque aurait dû prendre possession de son bien il y a deux ans sauf que, blessures, banquette et mauvaise hygiène de vie ont retardé cette arrivée en équipe de France. Cette fois, le destin semble être de son côté avec la mise en retraite anticipée de Patrice Évra. Alors, Kurzawa, enfin dans le bon wagon ?

18 novembre 2014, Vélodrome, 78e minute de jeu entre la France et la Suède. Layvin Kurzawa, en pleine bourre avec l’AS Monaco, pense avoir mis les deux pieds en équipe de France quand sa cuisse gauche se fait la malle. Comme souvent avec le latéral, la blessure est musculaire. Dans la douce chaleur marseillaise, c’est le Parisien Lucas Digne qui le remplace. On est à dix-huit mois de l’Euro 2016 et une place à gauche est vacante. Voire deux. À cette époque, les deux jeunes ont une idée, un peu folle, en tête : griller Patrice Évra pour le tournoi français. Avec le recul, on sait que cela n’arrivera pas. Pour Digne, c’est une question de talent, de caractère, de force mentale et un peu de physique. Pour Kurzawa, c’est autre chose. Et c’est encore plus rageant. Moins de deux ans plus tard, le Kurz’ a raté la Coupe du monde 2014 et l’Euro 2016 – à l’inverse de Digne –, mais devrait débuter dans le onze de départ de Didier Deschamps face au Pays-Bas. Vendredi soir, contre les Bulgares, le gaucher était des hymnes nationaux. Il s’est employé à bien jouer dans la moitié de terrain adverse. Sur le quatrième but, tout part de lui. Le natif de Fréjus revient de loin. Entre sa sortie sur blessure de 2014 et son retour en équipe de France pour le rassemblement de septembre dernier, le gaucher n’a jamais remis les pieds à Clairefontaine. Un tunnel d’un an et demi. Dix-huit mois, c’est long. Surtout quand on a la sensation de voir le train passer…

Sous Blanc, Kurzawa boulotte les restes

Durant ce temps, Kurzawa a joué un quart de finale de Ligue des champions contre la Juventus avec l’AS Monaco, digéré un transfert de plus de 20 millions d’euros au PSG, quitté son cocon familial, ses habitudes, ses amis d’enfance et son statut de titulaire en Principauté. Au PSG, Kurzawa est reparti de zéro. À savoir du banc de touche. Là, il observe Maxwell livrer des prestations tout aussi classes les unes que les autres à trente-quatre ans pendant que lui met un trimestre à desserrer son frein à main. Paris n’est pas Monaco. On savait le garçon bon footballeur, lui qui a commencé par jouer à un poste offensif et que ses copains du centre de formation appelaient « Ronaldo » , mais on découvre surtout que la défense n’est pas sa qualité première. Et un bon latéral est avant tout un mec qui sait défendre. Sous Blanc, Kurzawa va alterner entre les matchs où son pied gauche se montre décisif (3 buts, 5 passes en 16 matchs de Ligue 1), les blessures musculaires et les séjours sur le banc, notamment en Ligue des champions. En gros, il boulotte les restes. Comme Jacquouille.

Emery, le déclic

Et puis Laurent Blanc a pris la porte… Unai Emery est arrivé avec sa vision bien particulière des latéraux. L’Espagnol demande à ces gens-là d’aller très loin dans leur couloir. Dès les premiers matchs de préparation, la différence saute aux yeux. Kurzawa et Aurier jouent ailiers… En août, le gaucher a déjà planté trois buts en trois matchs. Deschamps s’en rend compte et décide de laisser Patrice Évra en réserve de la République pour les premiers matchs des Bleus. En gros, à Kurzawa et Digne de s’émanciper. « Kurz’ » saisit enfin sa chance contre l’Italie (un but) et confirme enfin qu’il a les épaules pour être un titulaire en équipe de France. Mais comme souvent avec le gaucher, le corps ne suit pas. Mi-septembre, un nouveau tour à l’infirmerie lui rappelle la vie : à trente-cinq ans, Maxwell n’est pas fini. En deux matchs de Ligue 1, le Brésilien (trop) rapidement présenté comme numéro 2 au poste, balance trois passes décisives sans forcer. Pour définitivement enterrer Maxwell, Kurzawa doit s’entreprendre. Redoubler d’efforts et poursuivre sur sa lancée. L’an dernier, il découvrait Paris, ses vices, sa pression médiatique, le Parc et l’obligation de résultat. Cette fois, il a tout digéré. Il s’alimente mieux, dort plus, prend soin de lui, prend enfin confiance en lui et profite surtout de la providence : Patrice Évra n’est plus là. Pour l’instant. Parfois, dans une carrière, il suffit d’être au bon endroit au bon moment. L’endroit, c’est l’Amsterdam ArenA. Le moment, c’est maintenant.

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