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Lavezzi, la nuit lui appartient

Par Alexandre Pauwels
6 minutes
Lavezzi, la nuit lui appartient

Critiqué pour son « hygiène de vie déplorable », Ezequiel Lavezzi, l’une des grosses recrues du mercato parisien, est plutôt dans la tourmente. Tout ça pour un pseudo côté fêtard. Une faiblesse qui pourrait presque être compréhensible, pour cet ancien Napolitain. Enfin, si tant est que ce soit vrai, évidemment.

Quatre matchs, un rouge. Voilà le bilan actuel d’Ezequiel Lavezzi, troisième recrue phare de l’été parisien. Un bilan médiocre, certes, à relativiser au regard de ses récurrentes blessures aux adducteurs. M’enfin, il n’en fallait pas tant pour lui tomber dessus. A 30 millions l’investissement, avec un PSG qui veut tout gagner tout de suite, Lavezzi est logiquement retrouvé dans l’œil du cyclone. Mais pour une raison un peu con, une déclaration, lâchée au magazine Surface : « Si j’ai la possibilité de faire la fête, il n’y a pas de souci, je la ferai. Je fais toujours ce que j’ai envie de faire et j’aime bien m’amuser. » Une simple phrase reprise indirectement par les médias, et qui lui vaut aujourd’hui des critiques sur son hygiène de vie et son professionnalisme. Mais au fond, personne ne sait vraiment si tout cela est vrai. Quand on lui a posé la question, Ancelotti a simplement déclaré qu’il n’était « pas son père » . Mais au-delà de l’aspect scandale, il est logique que Lavezzi ait envie de faire la fête, après tout. Logique car à son dernier domicile connu, Naples, le football passionne tellement qu’il oblige les stars de l’équipe à rester cloîtrées dans leur domicile sans possibilité de sortie. Tel un post-ado qui viendrait d’avoir le bac, Lavezzi aurait donc envie de faire la teuf et de profiter de la liberté qu’il n’a pas eue. C’est donc ça, la théorie. Pour la pratique, en revanche, mystère.

Enfermé dans un Foot Locker

Lavezzi à Naples, c’était un sacré crack. Le genre de joueur qui, par son style de jeu kamikaze et dribbleur, a enchanté cinq années durant le très fervent peuple napolitain. Peut-être même un peu trop. Vers la fin de son aventure dans la cité parthénopéenne, en mars dernier, El Pocho livrait tout son spleen à SportWeek : « Il y a plein d’endroits à Naples où je ne suis jamais allé. Je les ai à portée de main, mais j’en ai seulement entendu parler ou vu en carte postale. Sortir de chez moi n’est pas une mince affaire. Quand je vais au restaurant, je téléphone toujours avant. Pour éviter que l’on me saute dessus, je passe par une porte dérobée. (…) Une fois, j’étais dans un Foot Locker, quelqu’un m’a reconnu, et j’ai dû rester à l’intérieur je ne sais combien de temps. » Une autre fois, le Pocho a carrément fait appel aux flics pour être évacué d’une boutique, la rue ayant été paralysée, du fait de sa simple présence :

A Naples, Lavezzi n’avait donc rien d’une vie normale. Car Naples est un lieu particulier pour un footballeur. D’autant plus pour Lavezzi, qui est argentin, petit, trapu, et doué balle au pied. Une ressemblance avec le Pibe de Oro qui a marqué les tifosi napolitains. Au point de finir par l’ériger en Roi. Un Roi prisonnier de son succès, cloîtré dans sa villa donnant sur le splendide golfe de Naples. Un paysage qu’il ne pouvait admirer que de loin. Trop loin : « Je voudrais un jour, un seul, connaître la normalité. Ça me suffirait. Je voudrais sortir une fois comme une personne quelconque, prendre un café, me promener avec ma femme, emmener mon fils au cinéma sans avoir besoin de me cacher » poursuivait-il dans son entretien avec SportWeek. Épuisé par ce surplus d’amour, Lavezzi en a tenu compte, au moment de réfléchir à son avenir. Et nul doute qu’il a respiré, une fois arrivé à Paris. Une ville qui lui permet plus de libertés. Car comme nous le confiait Javier Pastore (So Foot numéro 92, « Le coup de folie Pastore ») : « Paris, c’est plus tranquille qu’en Italie. Ici, les gens me disent : ‘’Oh, Pastore’’, et ils s’en vont. Un truc qui m’est arrivé plein de fois, c’est qu’ils me demandent une photo, je leur dis de venir, et ils me disent : ‘’Non, non, toi tout seul’’ ! En Italie, ils t’embrassent, te prennent dans leurs bras, ils te secouent, ils prennent dix photos. Ça n’a rien à voir. » Une mentalité qui plaît bien à Lavezzi, forcément.

« Si je bois une bière, ils diront que j’en ai bu dix. »

Mais après avoir analysé la logique, subsiste la grande question. Il s’agit donc de savoir si Ezequiel Lavezzi est féru de sorties nocturnes. Savoir s’il faut ou non donner raison à ces rumeurs légères, évidemment liées à son manque de réussite sportive. Réponse ? Oui, quelque part. Car le Pocho aime sortir. « Lavezzi est un fêtard, seulement à Naples, il ne sortait pas énormément, il ne pouvait pas être tranquille » résume Francesco Molaro, directeur du site tuttonapoli.net. « En Italie, ses frasques sont connues, il a un caractère un peu chaud et aime bien sortir. Quand on achète un joueur, on est au courant de son caractère. Lavezzi n’est pas une surprise de ce point de vue-là, mais la France le découvre tout juste » rajoute Alessandra Bianchi, Mme Calcio pendant de nombreuses années sur L’Equipe du Dimanche. Le Pocho aime la fête. Il la faisait à Naples, dans le très tendance Teatro Posillipo, il la fait (?) ou la fera à Paris. Mais il a tout de même conscience d’un truc important : « Je pense que lorsqu’on est jeune – et je suis arrivé à Naples à 22 ans – il est normal de vouloir sortir le soir. Mais je suis le Pocho. Si je sors le jeudi, et qu’on ne gagne pas le dimanche, la nouvelle fera le tour de la ville. En revanche, si l’un de mes coéquipiers sort le vendredi et qu’on perd le dimanche, personne ne le saura. J’ai appris que me concernant, certaines choses n’étaient pas autorisées. »

Un constat fait du temps de Naples et qui semble aujourd’hui le toucher à Paris. Néanmoins, comme il le rappelait à propos des journaleux : « Si je viens à sortir, je ne sais pas quoi faire. Si je reste dans un endroit pendant vingt minutes, ils diront que j’y suis resté deux heures. Si je bois une bière, ils diront que j’en ai bu dix. Si je rentre chez moi à une heure du matin, ils diront qu’il était quatre heures. » Compte-tenu de tout ça, Lavezzi serait donc sorti un jeudi avant une défaite du PSG. Celle sur le terrain du FC Porto en LDC, puisque c’est la seule. Il aurait alors bu une bière et serait rentré à une heure du matin. Mais où ? Bah, parmi la bonne douzaine d’adresses huppées de la capitale. Jointes au téléphone, aucune n’a vu Lavezzi se pavaner sur les dancefloors. Avec des réponses pour le moins différentes : « Lavezzi, c’est qui ? » , « Non, on ne connaît pas ce joueur du PSG » … Et le toujours suspicieux : « Non, on ne l’a pas vu » alors que le nom du joueur n’avait même pas été évoqué. Ce qui sonne un peu comme un « vous ne croyez quand même pas que je vais vous révéler l’identité de nos VIP ? » Largement compréhensible, en même temps. Et puis, de toute façon, savoir si Lavezzi se la colle ou non en boîte lui appartient totalement. Disons surtout, pour conclure, que la déclaration faite à Surface, de la part d’un footballeur professionnel, a été lâchée au mauvais moment. Seule certitude : pour que telle rumeur s’évanouisse, l’Argentin devra jouer. Et plutôt bien.

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Par Alexandre Pauwels

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