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La Roma peut-elle vraiment croire au Scudetto ?

Eric Maggiori
La Roma peut-elle vraiment croire au Scudetto ?

Deuxième de Serie A à neuf points du leader turinois (mais avec un match en moins), la Roma de Rudi Garcia continue de croire mordicus que la Juve n’est pas irrattrapable. Alors, croire au Scudetto est-il complètement utopique, ou pas autant que ça ?

Les années passent, les stratégies changent. Il y a quatre ans, lors de la saison 2009-10, la Roma est à la lutte pour le Scudetto avec l’Inter. Les Giallorossi sont partis de très bas. À un certain moment de la saison, ils comptent 14 points de retard sur les Nerazzurri, et personne, à Rome, n’ose envisager ne serait-ce qu’une seule seconde qu’ils puissent revenir dans la course. Pourtant, sous les ordres de Ranieri, la Roma va remonter. Petit à petit. 14 points, puis 11, puis 10, puis 7, puis 6, puis 3… Mais à Rome, un seul mot d’ordre : « Non succede… Ma se succede… » . Traduction : « Ça n’arrive pas… Mais si ça arrive… » . Comprenez : tout le monde doit faire semblant de croire que la Roma ne jouera pas le titre. Mais doit quand même garder en tête qu’il existe une petite possibilité. La psychologie inversée. Résultat, après être finalement passée en tête à quelques journées de la fin, la Roma perd un match face à la Sampdoria, et cède le Scudetto à l’Inter. Quatre années se sont écoulées. Plus les mêmes dirigeants, plus le même coach, plus les mêmes joueurs hormis De Rossi et Totti. Et une stratégie de communication désormais aux antipodes : cette saison, malgré l’écart de points qui sépare la Juve de la Roma, tout le monde veut aller dans le même sens : « Oui, le Scudetto est possible » . Après la psychologie inversée, l’auto-persuasion.

Dix victoires pour débuter

Pourtant, à l’heure actuelle, le classement est assez clair et semble ne laisser que peu d’espoirs. Juventus 63, Roma 54. Alors, certes, la Roma a un match en moins, à disputer contre Parme au mois d’avril. Pas forcément un match gagné d’avance, puisque Parme est clairement l’une des équipes en forme du championnat (mais le sera-t-elle encore dans deux mois ?). Mais si l’on considère que les Romains remporteront cette rencontre, comme pratiquement tous leurs matchs à domicile depuis le début de la saison, ils seraient virtuellement à 6 points du leader. 6 sur le papier, mais 7, en réalité, puisque la Juve a largement remporté la confrontation directe, 3-0. Bref, qu’il s’agisse de 6, 7, 9 ou 10 points, l’écart est conséquent. Surtout avec cette Juve-là, qui voyage à une moyenne de 2,62 points par match, et qui a remporté 20 de ses 24 matchs de championnat (elle n’a laissé des points en route que contre l’Inter, la Fiorentina, la Lazio et le Hellas Vérone). Alors, pourquoi autant d’enthousiasme du côté des Giallorossi ?

Peut-être parce que, grâce à une communication qui frôle la perfection depuis son arrivée à Rome, Rudi Garcia est parvenu à inculquer à ses joueurs que tout est toujours possible. Il faut dire que le début de championnat avait de quoi faire rêver, avec dix victoires lors des dix premières journées. À ce moment-là, la Roma caracole en tête, et certains la voient même aller gagner le Scudetto haut la main, alors que, quelques semaines plus tôt, personne n’aurait misé un kopeck sur elle. La Juve a ensuite remis les choses en ordre avec une folle série de victoires, mais du côté de Trigoria, personne n’a réussi à s’enlever de la tête cette image du Scudetto. Peut-être aussi parce que Rudi Garcia n’a pas eu envie de l’enlever. « La Juve est loin devant, mais on les a battus 1-0 en Coupe, et on a apporté une réponse. Maintenant ils ont de l’avance, on n’a pas notre destin entre nos pieds, mais nous devons continuer à prendre des points et si jamais ils ralentissent, nous devrons être prêts » a-t-il affirmé à l’AFP. Être prêts, et donc tenter de gagner le plus de matchs possibles. Pas facile, vu le calendrier de la Louve.

Défense impénétrable et Destro

En effet, ce soir, la Roma sera à Bologne. Match abordable. Bologne est au bord de la zone de relégation, et a remporté seulement deux matchs à domicile cette saison. La semaine suivante, ça se corse. La Roma recevra l’Inter à l’Olimpico (sans ses tifosi, puisque les tribunes du stadio Olimpico seront en majeure partie suspendues). Puis, encore sept jours plus tard, autre big-match : Napoli-Roma au San Paolo. Sortir de ce triptyque fou avec 7 ou 9 points serait une véritable performance, et serait surtout une manière de dire à la Juve : « Oui, nous sommes là » . D’autant que, dans le même temps, la Vieille Dame va disputer trois tours tout aussi délicats : le derby face au Torino, un déplacement à San Siro pour y affronter le Milan AC, et la réception de la Fiorentina, dernière équipe en date à l’avoir battue en Serie A. Trois journées au terme desquelles la Roma en saura certainement plus sur ses chances d’aller vraiment disputer le titre à la Juve.

Il faut dire que depuis sa défaite au Juventus Stadium le 5 janvier dernier, la Roma a quasiment été impeccable en Serie A. Quatre victoires, un nul (lors du derby face à la Lazio), 13 buts marqués, un seul encaissé. La défense semble impénétrable (Benatia est actuellement le meilleur défenseur du Calcio) et l’attaque vient de retrouver en Mattia Destro une vraie valeur ajoutée. De quoi être convaincu de la force globale de l’équipe. De fait, avec ses 54 points au compteur (moyenne de 2,34 points par match), la Roma est tout simplement le meilleur 2e des grands championnats européens, si l’on exclut la Liga, où les trois leaders sont ex-aequo. Et puis, à Rome peut-être plus qu’ailleurs, l’histoire a appris que 9 points d’écart peuvent vite disparaître. En 1999/00, l’autre club romain, la Lazio, compte 9 points de retard sur la Juventus à huit tours de la fin. Elle réussit pourtant à combler son retard pour finalement décrocher le titre. Pour un Scudetto attendu depuis 13 ans, les Giallorossi seraient prêts à tout. Même à prendre exemple sur le passé de l’ennemi juré.

Après la trêve internationale, place au festin !

Eric Maggiori

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