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« La musique bulgare, c’est pas terrible »

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Garra Dembélé, connu par le docu « A la Clairefontaine », promo Ben Arfa, a posé ses valises au Lokomotiv Plovdiv. Blacklisté en France, l'Histoire n'a pour l'instant retenu que ses talents de danseur, de conducteur sans permis ou de prisonnier accusé d'un viol imaginaire sur une Ricaine dans les gogues d'une boîte italienne. Rencontre avec un exilé qui prépare son come-back chez les Slaves.

Salut Garra. Alors, pourquoi la Bulgarie ?
Je dois avouer qu’au début, je n’étais pas trop pour. Mais j’ai appelé des Français qui jouaient en Bulgarie et ça m’a rassuré : Elliot Grandin, Coulibaly avec qui je jouais à Istres, Raïs M’Bolhi, l’ancien troisième gardien de l’OM.

Tu jouais en D2 grecque avant, ça se passait mal pour débarquer en Bulgarie ?
Ça se passait bien à Pierikos, mais comme vous savez, dans certains clubs en Grèce, ils sont parfois en retard dans le règlement des salaires. On n’était plus rémunérés depuis trois mois. Je suis donc allé voir le président pour demander à partir.

Tu n’avais pas d’autres opportunités que Plovdiv ?
Tous les week-ends, il y a des gens qui t’appellent. Mais bon, si on les écoute tous ces gens-là, au bout du compte on va nulle part, ou alors on te fait croire que tu vas signer au Real Madrid. La Bulgarie, le Lokomotiv Plovdiv, c’était du concret, très concret. Et comme j’avais envie de jouer, j’y suis allé.

On te connaissait en Bulgarie ?
Le président du Lokomotiv Plovdiv avait déjà eu plusieurs joueurs provenant de Grèce. Il connaissait bien le championnat grec. Sachant que j’étais libre, il m’a appelé et les choses se sont faites rapidement.

Contrat béton ou pas ?
J’ai signé jusqu’en 2011 avec une clause libératoire qui n’est pas très élevée, genre 200 000 euros. Au niveau salaire, je m’y retrouve, et le président me le donne pour me motiver et être performant. J’ai un salaire qui représente celui d’un joueur de Ligue 2 en France, pour le moment. Ensuite, ce sera amené à évoluer, en fonction de mes performances, des primes etc… Mais je ne suis pas venu ici pour l’argent.

Et alors, comment ça se passe dans ton nouveau club ?
Ça va bien, très bien même. Je suis en forme. J’ai pu faire une préparation quasi-entière en venant ici, chose que je n’avais jamais faite dans les clubs précédents. En fait, il y avait une trêve d’un mois et demi en début d’année. On a donc fait une sorte de préparation d’avant-saison. Pour le moment, je ne regrette pas, je joue tous les matches, 90 minutes à chaque fois, j’ai fait deux passes décisives, j’ai marqué une fois.

Ça joue comment le championnat bulgare ?
Les équipes savent jouer au ballon, un genre de D2 Française. Ici, ça rentre beaucoup dedans et les arbitres n’aident pas trop. Là, on est la première équipe relégable. En fait, cette année, il y avait une présidente les six premiers mois mais elle a payé ses joueurs pendant deux mois seulement. Donc les joueurs ont baissé les bras. Un nouveau président est arrivé depuis et a tout réglé. Avec lui, c’est bien reparti… même si on a perdu 2 de nos 3 derniers matches en championnat. Mais on est allés jouer des équipes de tête, à l’extérieur. On a perdu à chaque fois 3-2, contre le CSKA Sofia et Varna. Et il n’y a pas beaucoup d’équipes qui arrivent à leur coller 2 buts. Contre Varna, on a même mené deux fois au score. C’est dur, mais bon, on est sur la bonne voie.

Mais tu t’y plais au Lokomotiv ?
Je m’y amuse, j’arrive à reproduire de bonnes choses. J’apporte à l’équipe, le coach et le président ont confiance en moi. On peut même dire que je suis devenu en quelque sorte une pièce maîtresse de l’équipe.

Et dans le civil, t’as testé les nuits de Plovdiv ?
Ouais, pas trop en fait. La musique bulgare, c’est pas terrible, un peu comme la musique grecque. Je reste plutôt chez moi. Je joue à la Wii avec ma chérie, et je gagne toujours d’ailleurs. Je vis dans un appartement avec elle. Elle était déjà avec moi en Grèce. Cela m’apporte un certain équilibre, c’est bien.

De quoi t’installer longtemps ici ?
Justement non, je pense que je ne resterai pas trop longtemps. J’ai vu pas mal d’articles en Bulgarie qui parlent de moi, qui annoncent des montants, qui augmentent jour après jour.

A priori pas en France, t’es un peu grillé chez nous…
C’est surtout moi qui ne veux pour l’instant pas y revenir. En France, ils se disent, oui, Dembélé est un très bon joueur mais il est surtout ingérable. C’est vrai qu’à l’époque, je l’étais mais aujourd’hui, je suis une toute autre personne. Je me tiens à carreau et je pense juste à bien jouer au foot. En France, mon image n’est pas géniale, avec mes problèmes de permis de conduire, mes problèmes de discipline de jeunes, et même mon histoire judiciaire en Italie. Ils n’ont pas oublié tout ça. Un jour, je reviendrai mais pas tout de suite.

Tu as pourtant été innocenté de l’accusation de viol sur l’Américaine, non ?
Oui. Cette histoire a été quelque chose de très dur pour moi car, à ce moment, il y avait beaucoup de clubs anglais sur moi et j’étais près de signer pour la Lazio. Cette histoire a pris beaucoup de temps, beaucoup trop, et au début je ne pouvais même pas m’exprimer sur l’affaire. J’ai reçu l’aide de l’ambassadrice de France en Italie, de Guy Roux aussi qui m’a toujours soutenu et que je ne remercierai jamais assez.

Mais tu la connaissais cette nana ?
Non, je ne connaissais pas cette personne, je ne l’ai croisée qu’une fois. Elle voulait clairement gagner de l’argent. Mes avocats ont découvert qu’elle avait souscrit à une assurance aux Etats-Unis qui l’indemnisait beaucoup en cas de viol. Et vous savez, aux Etats-Unis, on peut souscrire une assurance pour n’importe quoi. Ce que je regrette finalement, c’est que mon avocat n’ait pas porté plainte contre cette fille pour diffamation. J’ai quand même été sali dans cette histoire.

Au fait, t’as toujours des nouvelles de ta promo de Clairefontaine ?
Oui, oui, avec Younes Kaboul, Abou Diaby, Ricardo Faty, Habib Bellaïd, Jourdren. Peu importe où j’étais, on a toujours gardé contact.

Pour terminer, tu as un message à transmettre en France ?
Oui. Quand je rentrerai en France, ce ne sera pas par la petite porte, mais par la grande.

C’est-à-dire en enfilant le maillot de Paris, Lyon ou Marseille ?
Non, ce n’est pas ce que je veux dire. Je veux juste dire, qu’à mon retour, on parlera de moi pour le football, pas pour autre chose. C’est ça la grande porte.

Vous voulez que je transmette le message à qui ?
Aux observateurs du foot et à vos collègues journalistes aussi.

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