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La Louve n’est plus d’attaque

Par Valentin Pauluzzi
4 minutes
La Louve n’est plus d’attaque

Ce soir, la Roma, deuxième, reçoit la Juventus, leader. Mais depuis quelques semaines, la Louve coince sérieusement, au point de devoir probablement dire adieu au Scudetto plus tôt que prévu. Ce coup de pompe est surtout dû à une attaque en berne, la sixième seulement de la Serie A.

Et si la solution s’appelait Mia Hamm ? La légendaire attaquante américaine fait partie du conseil d’administration de la Roma depuis octobre dernier. Avec son curriculum de 158 buts en 275 capes, elle pourrait distiller quelques petits conseils aux attaquants de la Roma, puisque ceux de Francesco Totti ne semblent plus suffire. En effet, à quelques heures d’affronter la Juventus, les Giallorossi affichent seulement 37 buts au compteur, soit la sixième attaque de la Serie A. Des chiffres qui expliquent notamment la longue série de matchs nuls, surtout à domicile, cinq scores de parité consécutifs depuis la victoire 4-2 contre l’Inter fin novembre. C’est là la grosse différence avec la saison passée puisque, malgré le départ de Benatia au Bayern et la longue indisponibilité de Castán, la défense, elle, tient encore la route. En attestent les 18 buts encaissés, soit le 4e meilleur score sur les 98 équipes des cinq grands championnats européens.

La Totti-dépendance pour changer…

« Si on achète un Batistuta, moi je n’ai pas de problèmes pour jouer avec lui » , un poil échaudé, le père Totti, et il y a de quoi. En conférence de presse d’avant-match contre Feyenoord, on lui a posé une énième fois la question sur sa tendance (bonne et mauvaise à la fois) à vampiriser la manœuvre offensive de la Roma. Cette fois, c’est Destro qui en a fait les frais. Le désormais avant-centre du Milan présentait la meilleure moyenne de buts par match, mais pouvait difficilement coexister avec son capitaine. Les responsabilités sont partagées, Destro s’est montré un peu trop impatient, même si son statut d’international italien et ses stats lui permettaient effectivement d’exiger plus de considération. Rudi Garcia, lui, a été incapable de déroger à son 4-3-3 fétiche depuis qu’il est arrivé à la Roma.

Inflexibilité oblige, il n’y a donc qu’une place pour un avant-centre, poste occupé par Totti à sa manière depuis maintenant près de dix ans et d’où il construit le jeu et empile les buts au point de devenir le second meilleur buteur de l’histoire de la Serie A. Pas de passe-droit pour « Er Pupone » , sa place il la mérite encore amplement, même si le rendement est de plus en plus alterne à 38 ans et demi. Francesco est serein, la Roma moins, puisqu’incapable de préparer l’après-Totti, chose plutôt embarrassante en 2015. Il restait bien une solution pour éviter le sacrifice de Destro et en faire son successeur, un 4-3-1-2 avec les deux concurrents en duo par exemple, mais ceci induisait un autre dilemme pour Rudi : celui concernant Gervinho.

…la Gervinho-dépendance, en revanche, ce n’était pas prévu

Celle-là, la Roma ne l’avait pas vu venir. Plus que Totti, Garcia ne peut se passer de son fidèle Gervinho qu’il a déjà eu au Mans et à Lille. Dis comme ça, ça peut faire marrer, mais l’Ivoirien a vraiment pris du grade à Rome, son départ à la CAN a même été vécu comme un traumatisme. S’il a retrouvé sa légendaire inefficacité en championnat après une saison 2013-14 où il avait soigné ses stats, sa capacité à percuter reste indispensable dans l’animation offensive. Et quand Gervais n’est pas là… Totti se retrouve orphelin. Le monde à l’envers. En fait, le rôle du capitaine devient presque inutile, puisque c’est lui qui est chargé de décocher les flèches grâce à sa vista hors pair. Les flèches oui, parce qu’un certain Iturbe aurait dû exploser les compteurs, mais pour le moment, l’investissement de 25 millions d’euros se révèle être un vrai flop.

Le salut vient finalement de la plus inattendue des solutions offensives. L’été dernier, Adem Ljajić partait loin dans la hiérarchie, facilement en 5e position derrière le trio Totti-Iturbe-Gervinho, mais aussi Destro. À trois mois de la fin de la saison, le voilà avec le titre honorifique de meilleur buteur du club grâce à ses neuf réalisations toutes compétitions confondues, statut identique en championnat avec huit buts. Âgé de 23 ans, il est le prototype du joueur aussi talentueux que nonchalant. Faut pas compter sur lui pour transcender ses coéquipiers, mais en attendant, ses quatre derniers buts ont valu autant de points et évitent à la Roma de décrocher encore plus. La solution pouvait finalement venir du mercato d’hiver, mais Ibarbo s’est blessé après quatre jours, et Doumbia collectionne déjà les sifflets. Le directeur sportif Sabatini a même avoué « les avoir recrutés trop tôt. » Un mea culpa étonnant, mais qui signifie surtout que le problème offensif n’a toujours pas été résolu.

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