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La lettre d’adieu des ultras de la Lazio à Francesco Totti
Ce dimanche, face à l’Inter, les ultras de la Lazio ont dit au revoir à Francesco Totti. Mais ce n’était qu’un apéritif. Les tifosi laziali ont publié ce lundi un communiqué qui rend un hommage appuyé à la légende romanista.
Un billet savoureux à souhait, où ils honorent le gladiatore, sans oublier de le chambrer, dans la plus pure tradition du derby romain.
« C’était le 5 mars 1994 que nous nous sommes rencontrés la première fois. Tu es entré à la place de Piacentini et tu as obtenu un penalty de Giannini qui a été stoppé… Si jeune déjà, tu retranscrivais de la meilleure manière l’histoire de ton équipe, faite de penaltys et d’opportunités manquées. Depuis lors, pendant que tu enfilais record sur record, tandis que les stades du monde entier t’applaudissaient, pendant que tu pensais à quel message nous dédicacer sur tes T-shirts pendant les derbys… la Lazio a gagné un Scudetto, une Coupe des vainqueurs de coupe, une Supercoupe d’Europe, quatre Coupes d’Italie et trois Supercoupes d’Italie.
Combien de titres le Real Madrid aurait pu gagner avec toi sur le terrain, nul ne pourra jamais le savoir. Tu es le seul champion qu’ils n’ont pas réussi à acheter. Sans toi, ils ont dû se contenter de deux Coupes intercontinentales, deux Coupes du monde des clubs, cinq Coupes d’Europe, trois Supercoupes d’Europe, sept titres de champion, trois Coupes nationales et six Supercoupes d’Espagne. Pas beaucoup, pour un joueur de ton talent.
#Irriducibili #Totti pic.twitter.com/VxrOB4IW1Y
— LaMiaLazio1900 (@LaMiaLazio1900) 22 mai 2017
Dans tous les cas, et surtout en ces temps, tu as atteint un parcours qui mérite le respect. Le respect que tu n’as ni reçu de tes supporters ni de ton club, et on te le dit sincèrement, ça nous désole. Aujourd’hui, personne ne te défend, et évidemment nous ne pouvons pas le faire. Nous, nous n’aurions jamais permis qu’un joueur comme toi soit traité ainsi. Nous n’aurions jamais observé en silence ce qu’ils(les dirigeants de la Roma, ndlr)te font et ce qu’ils t’ont fait. Sans rancune pour les T-shirts et les blagues que tu nous as dédiés. Elles existent, et elles devaient exister. Nous sommes à Rome et c’est comme ça… Dans tous les cas, nous offrons la poignée de main que nous devons à un adversaire qui, après tant d’années, a quitté le terrain. Signé : tes meilleurs « ennemis ». »
La classe à l’italienne.
AC