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- Roma-Lazio (3-2)
La Lazio tient sa finale
Vainqueur 2-0 à l'aller, la Lazio était en ballottage favorable et a tenu le choc. La défaite 3-2 en toute fin de match est sans douleur et la propulse en finale de la Coupe d'Italie.
AS Roma 3-2 Lazio
Buts : El Shaarawy (42e), Salah (66e, 90e) pour la Roma // Milinković-Savić (37e), Immobile (57e) pour la Lazio
Milinković-Savić tape du poing sur le blason, à plusieurs reprises, conscient d’être un des hommes de la belle saison de la Lazio. Le joli arrêt d’Alisson sur Immobile n’a pas suffi, le Serbe était à l’affût et la met tranquillement au fond. Nous sommes à la 36e minute, et la Roma doit inscrire quatre buts pour se qualifier. Elle en marquera finalement trois, mais en encaissera un autre, laissant filer son rival honni en finale, un stade atteint par ailleurs pour la troisième fois sur les cinq dernières saisons par les Laziali (2013, 2015, 2017). Un joli cadeau d’anniversaire pour Inzaghino, qui célébrait son premier anniversaire en tant qu’entraîneur de la Lazio hier, et qui fêtera ses 41 ans demain.
Fin du piquet de grève
Les barrières séparant en deux la Curva Nord et Sud ayant été enlevées, les ultras de chaque bord font leur retour définitif dans les travées de l’Olimpico. Une grande victoire dans l’histoire de la liberté de mouvement. Le mur de Berlin peut aller se rhabiller. L’ambiance est donc de retour, comme pratiquement tous les joueurs, avec très peu d’absents, l’éclopé Florenzi côté Roma et Marchetti et Parolo (suspendu) côté Lazio. Cette dernière est alignée en 3-5-1-1. Bien en place, elle ferme tous les espaces et complique l’affaire des Giallorossi qui doivent remonter le 0-2 de l’aller. Pourtant, dès la 2e minute, Džeko a l’opportunité d’ouvrir le score sur un centre d’Emerson, mais il ne cadre pas sa tentative de reprise aux six mètres, confirmant qu’il aurait pu battre depuis un moment le record de Romanista le plus prolifique sur une saison (33 buts).
Les Laziali laissent venir, pressent avec parcimonie et sont parfaitement guidés par De Vrij, magistral, qui n’en laisse pas passer une. Son tacle glissé sur Salah lancé au but est une merveille. Cyniques, les Biancocelesti ouvrent donc le score par Milinković-Savić, comme au match aller, douchant les espoirs des Romains. Mais juste avant la pause, sur une erreur de De Vrij, justement, El Shaarawy ajuste Strakosha et ravive une petite flamme.
La Lazio jamais aussi heureuse de perdre
En attendant de dégainer sa carte Totti, Spalletti n’a pas d’autres choix que de sortir Juan Jesus pour Bruno Peres, tandis qu’en face, Hoedt supplée son compatriote De Vrij. Les Biancocelesti changent de visage et vont provoquer leurs adversaires, Immobile ayant deux belles occasions de doubler la mise avec une tentative non cadrée et une autre trop molle. Sur la troisième, parti complètement seul à la suite d’une ligne de hors-jeu complètement loupée de Manolas, le bomber ne se loupe pas et trompe le portier adverse. Ça fait 2-1, c’est virtuellement plié et il reste une grosse demi-heure à jouer.
Du coup, les deux kops se chambrent, la Nord entonne un ironique « Vous gagnerez le Scudetto » , la Sud rétorque par un « Vous retournerez en Serie B » . On sent tout le plaisir des retrouvailles, et ce, peu importe l’issue de la rencontre. C’est beau à entendre. À la 66e, Salah égalise en reprenant une frappe de l’autre pharaon repoussée par le poteau. Concrètement, il y aurait la place pour une folle remontada, mais Strakosha s’y oppose en repoussant une frappe lointaine de Strootman et sortant du pied celle de Salah. L’Égyptien inscrira bien le 3-2 dans les arrêts de jeu, mais c’est bien trop tard. La Lazio s’incline 3-2 et file en finale, le 2 juin prochain. Son adversaire ? Le vainqueur de la confrontation de mercredi soir entre le Napoli et la Juve.
Par Valentin Pauluzzi