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La bataille du Ray
En se déplaçant chez le seizième de Ligue 1, le PSG pourrait débarquer en mode vacances : les lunettes de soleil sur le nez. Sauf que la rencontre dominicale contre Nice a une sacrée gueule de bourbier.
Juan-Pablo Sorin n’a perdu aucun match avec le Paris-SG. Un porte-bonheur chevelu qui rappelle des bons souvenirs. Forcément. D’ailleurs, il faut remonter jusqu’en 2004 pour trouver trace d’une victoire francilienne en terre niçoise. L’Argentin s’était fendu d’une tête rageuse pour donner les trois points à des Parisiens réduits à dix et venus chercher avec les couilles un hold-up au Ray (2-1). C’était le bon vieux temps. Celui ou le PSG disputait la Ligue des Champions. Aujourd’hui, les ouailles d’Antoine Kombouaré sont toujours dans le top 5 français mais restent sur deux matches sans victoire et sans but. Une victoire contre Nice est donc attendue. Pour ne pas dire obligatoire. Après tout, il n’y a rien d’extraordinaire à demander au PSG de gagner chez une équipe du bas de tableau.
Sauf que voilà, l’OGC Nice ne fait pas rêver mais s’est quand même payé le luxe de déposer Marseille, Lyon et Bordeaux à la maison. Une équipe chiante à jouer en somme. Et qu’on le veuille ou non, le PSG reste sur cinq défaites de rang dans les Alpes-Maritimes. On appelle ça une série. Le genre de spirale que les Parisiens ont du mal à briser (cf le Stade Rennais). Surtout en ce moment. Pourtant Nice n’a rien d’un foudre de guerre. Le meilleur buteur du club est un milieu défensif et n’a planté que trois caramels (Faé). C’est le signe d’une équipe qui souffre. Pourtant, on serait presque tenté de dire que le Gym part favori et qu’une victoire étriquée des locaux, validée aux forceps – genre 1-0 – serait un résultat tellement évident. Suffit de zieuter la défense centrale de laquelle émergent deux biftecks : Civelli et le très bon Pejcinovic, pour comprendre qu’il s’agira d’une bataille rangée. Ouais, ça va jouer physique. D’autant que les revanchards Niçois ont la bave aux lèvres.
Digard, Ljuboja, Ospina: les Parisiens
En tête de gondole on trouve Didier Digard. La Digue devait enterrer tout le monde lorsqu’il signe au PSG en 2007. Débarqué du Havre, le milieu n’a jamais trouvé sa place dans l’effectif parisien malgré des bons débuts. Seize matches et de nombreuses blessures plus tard, DD trace sa route en Angleterre. Un flop.
Idem avec Danijel Ljuboja. Très vite adulé mais trop vite écarté après une année et demie de bons et loyaux services ( le Serbe était de la partie pour la dernière victoire parisienne en terre azuréenne, avec la liquette francilienne sur le dos). L’homme à la crête s’est fait chasser à coups de pompes dans le cul et sans préavis. Le genre de geste qui laisse un goût amer dans la bouche.
Mais le plus motivé sera sans doute David Ospina. Le gardien Colombien avait écœuré les attaquants parisiens au Parc des Princes lors du match aller (0-0). Ce n’est pas pour rien que son blase circule de plus en plus dans les coursives de la Porte d’Auteuil. En effet, le Sud Américain serait la priorité du board parigot pour garder les bois l’an prochain. Il se sait épié, scruté et sondé.
Forcément il sortira un gros match. Un de plus. Bref, le déplacement du PSG chez Christian Estrosi s’apparente plus à un traquenard qu’à une promenade de santé chez le seizième de la Ligue 1. Le PSG n’aime pas les matches âpres et disputés. Au Ray, Nenê et ses potes devront faire le jeu et éviter les coups. Anthony Mounier – la seule caution technique locale – devrait régaler ses potes. Reste au PSG à faire démentir les chiffres et les mecs qui veulent leur peau. Pas forcément les domaines dans lesquels les Parisiens présentent les meilleurs garanties…
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