- Europa League – 16ème
L’OM au sommet de Copenhague…
Pourquoi Marseille doit punir le FC Copenhague ? Pour venger l'équipe de France, soumise depuis de trop nombreuses années à des déplacements périlleux aux Féroé ! A la base, les Féroé, c'est danois. Les Féroé et surtout le Danemark ont trop souvent été le cauchemar des Bleus (remember Euro 92, Mondial 2002). Il suffit ! Puisse Marseille faire mordre la poudreuse aux Vikings !
Le FC Copenhague, c’est quoi ? C’est un 4-4-2 en lego. Avec un Sénégalais en pointe, N’Doye. Comme l’OM, qui a un Sénégalais en pointe, Niang. Le deuxième attaquant est un peu connu, Jesper Gronkjaer (Chelsea, Ajax, Madrid Athlète). L’entraîneur Solbakken est norvégien, il rentre chez lui en Norvège tous les soirs par le dernier ferry. Et voilà pour la fiche technique, tactique et subaquatique. Une anecdote ? Les joueurs du FC Copenhague s’appellent les Lions. Mais pas comme ceux de la Teranga. Enfin, si, un peu, quand même… Copé joue en blanc à la maison et en noir hors les murs. Grand stade, attention ! Parken Stadium : 42 000 places, soit la moitié de la population danoise. Au pays, on dit le FCK : Fried Chicken Kobenhavn ?
Et ça vaut quoi, le KFC ? Ben, c’est le champion du Danemark en titre, actuel deuxième du championnat, à un point du leader Odense (42 000 personnes, soit l’autre moitié de la population nationale). Plus précisément, la valeur du club oscille entre la taille des Féroé et celle du Groenland (danois également, à la base) : le Copé s’est fait honteusement sortir au tour préliminaire de la C1 contre l’Apoël Nicosie (1-0, 1-3), mais il a souvent goûté à la Ligue des Champions avec parfois des résultats étonnants, comme cette victoire contre Manchester United en 2006 (1-0). Quoi d’autre ? Le KFC hiberne depuis deux mois et n’a donc pas joué because la trêve hivernale. Mais comme tous les Scandinaves, les FC Copé font des grands feux à la Saint-Jean pour fêter le solstice d’été : on jette les maillots usagés dans la braise, histoire de conjurer le mauvais sort… Bon, allez ! On va arrêter de se faire peur, les Esquimauds sont à la portée de l’OM. A condition, bien sûr, de les respecter, c’est-à-dire de ne pas oublier qu’au milieu de la crème glacée, y’a un bâtonnet en bois qui peut rester en travers de la gorge, genre Mlada Boleslav…
L’OM ? Brandao et Heinze sont suspendus. Pour le reste 4-3-3 tapas, a priori. Devant, Niang en tête chercheuse avec les deux pinces écrevisses Ben Arfa et Koné. Au milieu Cheyrou et Lucho, avec Cissé, devant la défense et enfin ligne de coqs derrière : Taïwo, Mbia, Diawara et Bonnart. RAS, direction Nord. Mais pas comme à Lens, bordel ! La Dèche a été clair : « On n’est pas là pour participer. Si les joueurs ne sont pas motivés, c’est regrettable. Très regrettable, même. Il s’agit d’une compétition internationale » . Tu l’as dit, bouffi ! Faut être clair : l’Europe excite Didier Deschamps, son long parcours européen de joueur et d’entraîneur parle pour lui. Mais surtout, c’est au regard de la concurrence franco-frenchy que l’appétit se décuple : Bordeaux est en 8ème de Ligue des Champions et Lyon a réalisé une vraie perf mardi soir contre le Real (1-0). Deschamps est un compétiteur, donc pas question de faire impasse sur l’Europa Ligue. Y’a quelque chose à gratter-là, notamment du point de vue de l’émulation. Because malgré le calendrier chargé de l’OM, les bons parcours européens entretiennent toujours la dynamique du championnat. Le mano a mano épique avec Bordeaux en 1998-99 n’avait pas empêché l’OM de parvenir en finale de C3 contre Parme… Toujours dans l’ADN du club, une autre finale de C3 contre Valence en 2004. Et puis, un mal pour un bien, justement, l’OM n’est plus en Coupe de France, ce qui laisse des pages blanches sur l’agenda d’Anigo…
Voilà pourquoi DD a supervisé attentivement le FC Copé, surtout en vidéo vu que les Danois marmottaient sous la neige depuis début décembre (en fait, les fourbes s’entraînent depuis un mois : ils peuvent tenir 90 minutes !). L’étape d’après en 8ème se révèle intéressante : Benfica ou Hertha Berlin. Ensuite, le parcours éventuel, ça peut être Liverpool, Everton, l’AS Roma, la Juve, Valence… ou Lille. On connaît la fièvre particulière de la C3, qui se déclare toujours à partir des quarts. Mais on n’en est pas encore là… Ce soir, c’est Copenhague. Dans un stade où les locaux sont invaincus depuis 8 matchs en coupes d’Europe (1-3 contre Sainté en 2008). L’occasion de prendre encore du temps de jeu pour Ben Arfa et Lucho, de parfaire les automatismes. Même objectif pour la paire Mbia-Diawara qui semble avoir de plus en plus les faveurs de Deschamps. Heinze étant quasiment promis à réintégrer le poste de latéral gauche. On n’imagine pas Valbuena ne pas rentrer au cours de la partie, au vu de la bonne tenue de ses prestas récentes. Après le Nord, le Sud reçoit l’Est : dimanche, au Vélodrome, c’est Nancy qui déboule. Une bonne occase de ne plus trop être à l’Ouest : l’OM n’est qu’à 9 points de Bordeaux, un match en moins…
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