- Lige Europa
- 5e journée
- GR I
- Prague/Lyon (1-1)
L’OL forme sa jeunesse
Les jeunes lionceaux de Rémi Garde ont plus que répondu à l'attente de leur entraîneur. Un nul 1-1 à Prague, une première place assurée et des minutes européennes engrangées. Une soirée tout bénef' pour l'OL.
Sparta Prague – Lyon : 1-1But : Husbauer (53e) pour le Sparta Prague. Benzia (46e) pour Lyon.
Papa Rémi Garde avait décidé de promener ses jeunes rejetons rhodaniens en République Tchèque ce jeudi soir. Yassine Benzia en a donc profité pour se distinguer et donner le point qui permet aux siens d’assurer la première place du groupe. Accompagnés des Ghezzal, Novillo, Pléa et autre Ferri, les gamins de l’OL ont montré qu’ils avaient le niveau de la Ligue Europa. Benzia a marqué son pion en tout début de seconde période, débloquant une rencontre qui sentait bon la purge du mois à la fin des quarante-cinq premières minutes.
Gourcuff en verve
Une première période durant laquelle seul Yoann Gourcuff sort du lot. Le fils de Cricri retrouve son toucher de balle et ses frappes enroulées qui ont fait le bonheur des Bordelais. La preuve sur un coup-franc légèrement dévié par le mur, qui échoue sur la transversale peu après la demi-heure de jeu. Passeur décisif sur le but, le souffre-douleur de Raymond Domenech veut aussi montrer qu’il a évolué. En témoigne sa soufflante passée au capitaine moustachu Matejovsky après un bon tampon du Tchèque. Goucruff par ci, Gourcuff par là, et Clément Grenier dans tout ça ? Titulaire au milieu et quasiment jamais recherché par le Breton. L’ancien Girondin préfère jouer à la baballe avec Ferri sur le côté droit, un nom qui le fait vibrer depuis quelque temps. Rachid Ghezzal se signale de son côté à la toute fin du premier acte. Mais l’enchaînement contrôle-volée à l’entrée de la surface n’arrache pas le cadre tchèque.
Umtiti à plat
On en oublierait presque que l’OL évolue sur la pelouse du Sparta Prague avec tout ça. Les Slaves jouent sans rythme, se contentant d’envoyer quelques poussons dans les duels. Trois jaunes en première période et un but encaissé en tout début de seconde mi-temps. Mais le Tchèque est dur au mal. A peine entré en jeu, Prikyl grille Umtiti sur le côté droit et trouve Husbauer en retrait. Le milieu de terrain allume Vercoutre, qui ne peut que constater les dégâts (53e). Huit minutes de dingue qui excitent les spectateurs du Generali Stadium. Ils vont pourtant vite déchanter, le match retombant dans un rythme digne du National. Mais l’OL s’en fout et peut parader : il a fait le boulot.
Une prestation maîtrisée des Gones, pourtant partis de loin en début de saison et meilleur club français depuis le début du mois d’août. A l’image d’un Gueida Fofana, plus que moyen l’an dernier et qui a fait figure de taulier sur la pelouse tchèque. Lyon prouve une nouvelle fois qu’il n’est pas mort. Malgré un contexte économique ultra-défavorable, malgré la fuite des talents ainsi qu’un effectif moins pléthorique que les années précédentes. Malgré tout ces évènements, l’OL montre qu’il reste un gros club européen. Et qui possède un centre de formation toujours aussi fourni en dépit des saisons qui s’écoulent.
Par Romain Poujaud