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L’OL à l’heure de la demie pression

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L’OL à l’heure de la demie pression

Ce soir à Gerland, l'OL peut donner rendez-vous à l'histoire en accédant à la finale de la Champions'. Mais pour cela, il lui faut battre par deux buts d'écart le Bayern Munich, vainqueur à l'aller (1-0), qui sera privé de Ribéry mais enregistrera le retour de Van Bommel, un souvenir lugubre qui hante encore la mémoire lyonnaise. Oui, il faudra vaincre ses fantômes, ses démons et une sacrée bonne équipe pour prendre la route de Madrid le 22 mai prochain.

Nous y voilà. C’est un soir à tout oublier. Pour Lyon, comme pour son public. Oublier que l’OL n’a jamais fait se lever les foules, même dans sa meilleure période, oublier que son jeu depuis trois ans flirte avec l’ennui le plus profond, oublier que Gerland, arène capricieuse, n’a pas systématiquement été à la hauteur de ses septuples champions de France chéris. Oublier aussi que quand on est français, on ne bat jamais une équipe allemande en demi-finale, que ce soit en club ou en sélection. Oui, un soir à tout oublier… pour tout renverser. Au pied de cette seconde manche, il est l’heure pour les Gones d’entrer dans l’histoire. La simple accession à la grande finale du 22 mai prochain à Madrid, une sorte d’Everest que les clubs français n’ont atteint qu’à six reprises (Reims deux fois, Saint-Étienne, Marseille deux fois et Monaco), suffirait pour passer à la postérité. Mais le scénario même de cette demie invite au thriller, à une soirée propice à la légende. Battu (0-1) à Munich, Lyon doit renverser une situation que seul Liverpool est parvenu à faire depuis 24 ans. Tant la rareté de cet exploit que l’identité du seul club à l’avoir fait disent l’immense défi qui attend le club de Jean-Michel Aulas…

La recette ? Bien défendre

De prime abord, on dirait bien aux Lyonnais de fendre l’armure, de se lancer à l’abordage toutes voiles dehors, d’emballer la partie pour mieux conclure. Mais évidemment, l’affaire est bien plus complexe que cette stratégie couchée sur le zinc. Car Lyon n’a jamais qu’un seul but de retard. C’est considérable et ténu à la fois, chose dont a bien conscience Cris, qui tiendra finalement son poste après avoir été à l’arrêt complet depuis le match aller. « Prendre des risques ? Non, on a le temps de marquer : 1-0, prolongation et tirs au but » . Il faut s’y faire, le Policier n’est pas un romantique qui exhorte les siens à la révolution des mœurs. Ce n’est pas le soir. Car le capitaine brésilien, plus que tout autre, sait combien il n’est pas dans la culture maison de prendre des risques inconsidérés. Et sous Claude Puel moins que jamais. Cornaqué par l’ancien mentor de Lille, l’OL s’affirme, bien plus encore que sous Houllier ou Perrin, comme une formidable machine à contrer. Enfin, formidable… les bons jours.

C’est toute l’énigme de ce Lyon-là. Dépourvue de la marge technique qui lui permettait de jouer et de gagner à sa main entre 2004 et 2007, l’équipe de Puel nécessite un engagement et une concentration quasi absolue pour espérer l’emporter. Sans ces ingrédients, point de salut et il ne faut pas chercher plus loin les difficultés réelles des Rhodaniens à s’imposer toutes les semaines en championnat, comme au bon vieux temps. Et c’est sans doute dans ce manque d’implication à la fois mentale et physique qu’il faut chiner les raisons du naufrage qualitatif du match aller. Positionnés trop bas et trop timorés dans les duels, les Lyonnais avaient oublié leurs fondamentaux qui ne sont pas, une fois encore, d’attaquer bille en tête. Une fois qu’on a dit ça, qu’est-ce qu’on fait ? On défend bien, pardi ! Diantre, c’est pourtant l’OL qui a un handicap à remonter. Justement ! On ne dit pas que Lyon doit simplement défendre, il doit bien défendre, nuance. C’est une constante “puelienne”, ses équipes n’attaquent bien que quand elles récupèrent le ballon haut pour mieux se projeter vers l’avant. Car il ne faut pas se leurrer, la ligne d’attaque conduite par Lisandro n’est pas profilée pour dévorer de grands espaces et la défense une nouvelle fois bricolée par Puel avec la suspension de Toulalan, n’est pas exactement bâtie pour subir un siège. D’autant qu’en face, le jeu de passes des Allemands risque de pomper un maximum d’énergie à l’ensemble de l’équipe.

Le retour de l’abominable Van Bommel

Drôle d’équipe en vérité que ce Bayern. Quasi à l’opposé de l’ADN traditionnel du club bavarois, aussi joueur que l’équipe de Beckenbauer était prudente, aussi friable que sa devancière de 2001 était solide. Forcément, au vu du match aller et plus généralement de ces derniers mois, il paraît facile de désigner le danger numéro un. Arjen Robben évolue actuellement à un niveau stratosphérique. En vérité, le Néerlandais se situe à son vrai niveau, celui qu’il a quand les blessures le laissent enfin en paix. Chose que n’a pas su comprendre le Real Madrid à qui on refilerait bien la palme du mercato le plus désastreux quand on observe aussi la réussite de Wesley Sneijder, autre protagoniste majuscule de ce dernier carré avec l’Inter Milan demain à Barcelone. Robben fait très mal et Lyon a déjà durement payé pour savoir, entre son but à l’Allianz Arena et la faute commise sur lui par Toulalan pour le premier de ses deux cartons. Robben ou quand le patron ne s’appelle plus Franck Ribéry, suspendu ce soir et peut-être plus si affinités. Oui, le danger principal devrait donc bien être oranje mais il ne s’agit peut-être pas de celui qu’on croit. Car cette seconde manche marquera aussi le grand retour d’un certain Mark Van Bommel, suspendu à l’aller. Ah Van Bommel… Comme un fantôme de l’épisode sans doute le plus douloureux de l’histoire européenne lyonnaise quand un soir d’avril 2005 à Eindhoven, le milieu batave, cette fois encore suspendu à l’aller, avait usé de toute sa “science” pour faire pencher la balance en faveur du PSV lors d’un quart de finale retour houleux. Une nouvelle fois, la latteuse des Pays-Bas pourrait bien se révéler décisive dans un contexte où les nerfs seront, plus encore qu’au match aller, mis à très rude épreuve, et il ne faudra sans doute pas être surpris de voir la partie ne pas se terminer à onze contre onze. Van Bommel, l’homme qui fait le tri entre les hommes et les petits enfants. Et au fond, ça tombe plutôt bien : car cette fois, on en est sûrs, Lyon a décidé d’être enfin très grand.

Après la trêve internationale, place au festin !

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