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L’Inter veut encore croire à la C1

Eric Maggiori
L’Inter veut encore croire à la C1

Début novembre, en s’imposant 3-1 au Juventus Stadium, l’Inter revenait à un point de la Juve et s’imposait comme un véritable candidat au titre. Près de cinq mois plus tard, les Nerazzurri sont cinquièmes, à 18 points du leader. Bah quoi ?

Ne jamais juger une saison lorsqu’elle vient à peine de débuter. C’est peut-être l’enseignement que l’on peut tirer du match aller entre la Juventus et l’Inter. Ce jour-là, les Bianconeri, premiers du classement, reçoivent les Nerazzurri, deuxièmes. Les Turinois restent alors sur une incroyable série de 49 matches sans défaite en Serie A. Et pourtant, ce soir-là, la Juve va chuter. La Vieille Dame avait ouvert le score après 20 secondes de jeu par Vidal. Mais l’Inter va réussir à retourner la situation grâce à un doublé de Milito et un dernier but de Palacio. 3-1. Grâce à ce succès, la formation de Stramaccioni revient à un point de sa victime du soir. C’est alors une certitude : l’Inter va être le grand rival de la Juve cette saison, d’autant que le Milan AC galère dans les profondeurs du classement. Mais depuis ce 3 novembre, les choses ont bien changé. La Juventus a engrangé 37 points en championnat, l’Inter n’en a pris que 20. Résultat : les Interisti ont depuis longtemps dit adieu aux rêves de Scudetto. Une dégringolade qui a évidemment plusieurs justifications. Ce soir, l’Inter retrouve donc la Juve. L’objectif n’est plus d’aller ravir la première place aux Bianconeri, mais bien d’entretenir un mince espoir de qualification pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions. Comme quoi, on revoit vite ses ambitions à la baisse.

Sept points de retard et un match en moins

Malgré la crise, malgré les mauvais résultats, Andrea Stramaccioni a résisté. Le jeune coach, tout juste confirmé par son président, vient même de fêter son premier anniversaire sur le banc de l’Inter. Massimo Moratti lui fait encore confiance. Un peu comme si un pacte entre les deux hommes avait été scellé. Un pacte dont l’issue serait la qualification en Ligue des Champions. Or, au fil des semaines, cet objectif semble s’éloigner de plus en plus pour l’Inter, qui compte désormais sept points de retard sur le Milan AC, troisième, mais avec un match en retard à disputer. Un gouffre qui semble difficile à combler, notamment au vu de l’état de forme des Rossoneri. Mais l’Inter veut y croire. Les Nerazzurri ont été éliminés de l’Europa League juste avant la trêve (quelle cruelle élimination contre Totteham après un match héroïque!), et vont donc pouvoir se focaliser sur la fin de championnat, même s’il reste aussi une demi-finale retour de Coupe d’Italie à disputer. Mais pourquoi donc l’Inter s’est-elle ainsi écroulée, après un début de championnat prometteur, qui avait promu l’équipe de Strama au rang d’outsider ? Plusieurs explications, donc. D’abord, l’Inter est l’équipe italienne qui, cette saison, a disputé le plus de matches. 45, très exactement (6 de plus que Milan, 12 de plus que la Fiorentina), et une préparation estivale commencée très tôt à cause du tour préliminaire de l’Europa League.

Forcément, avec un effectif loin d’être XXL, l’Inter accuse le coup, physiquement et moralement. Sa courbe de résultats ressemble d’ailleurs étrangement à celle de la Lazio qui, coïncidence (ou pas), est l’autre équipe italienne à avoir disputé le plus grand nombre de matches cette saison (45 aussi). Problèmes de condition physique, donc, de difficulté à être compétitifs sur tous les tableaux, mais aussi, inévitablement, de blessures. Il est indéniable que la blessure de Milito a littéralement changé la donne. Avec le Principe sur la pelouse, l’Inter a pris 41 points en 20 rencontres, soit 2,05 points par match. Depuis qu’il est blessé, la moyenne interista a chuté à 0,7 point. Pour ne pas arranger les choses, sa blessure est intervenue juste après le mercato hivernal, où les Lombards ne se sont pas franchement renforcés sur le plan offensif. Le jeune Livaja est parti à l’Atalanta, tandis que le vieux Rocchi, qui n’a plus marqué le moindre but depuis plus d’un an, a été recruté. Forcément, le seul Palacio, aussi affuté soit-il, ne peut pas toujours porter l’équipe sur ses épaules.

Deux années de suite sans C1 ?

Le bilan de l’année 2013 de l’Inter est donc plutôt catastrophique. Depuis le 1er janvier, la formation noire et bleue n’a pris que 12 points en 10 journées, ce qui est loin d’être suffisant pour aller chercher la C1, surtout lorsque l’on sait que, sur la même période, le Milan AC a chopé 27 points. Mais les joueurs de l’Inter sont déterminés. Et surtout, ils y croient encore à cette troisième place. La première étape de cette course, c’est donc la Juve, qui caracole en tête du classement. « Nous sommes l’Inter, nous pouvons battre n’importe qui. On peut le faire, nous l’avons déjà fait à Turin et nous pouvons encore le faire. La différence entre eux et nous ? Ils sont premiers, et nous, non. Nous sommes encore derrière eux et ils marchent mieux que nous cette année. Mais notre objectif ne change pas : c’est la Ligue des Champions » a affirmé Zdravko Kuzmanovic, qui, précision, parle du match aller à Turin alors qu’à l’époque, il jouait à Stuttgart. Bref. Pour la Ligue des Champions, il va réellement falloir cravacher. Déjà, cette saison, l’Inter n’y a pas participé, devant se contenter de l’Europa League.

Deux années de suite sans C1 serait une première depuis la fin des années 90. Et cela ne serait pas franchement une affaire pour le compte en banque du club, déjà obligé de se restreindre financièrement depuis quelques sessions de mercato (sur 2012 et 2013, l’Inter a dépensé 71,7 millions d’euros sur le marché des transferts mais, en contrepartie, a encaissé 68,8 millions des départs). Si le présent est donc focalisé sur cette fin de saison, impossible, pour les tifosi, de ne pas déjà penser à l’avenir. Un avenir qu’ils imaginent avec José Mourinho, et ce, depuis que le Special One a déclaré dans une vidéo que « peut-être, à l’avenir, il reviendrait, ne sait-on jamais » . Moratti, dans la foulée, a laissé une porte ouverte. « Oui, je l’ai contacté » a fini par lâcher le président, sans en révéler plus. Un rêve qui semble irréalisable, mais qui ne quittera jamais l’esprit des supporters jusqu’à ce que quelqu’un y mettre un terme définitif. En attendant, la réalité, c’est San Siro, cet après-midi, et c’est la Juventus d’Antonio Conte. Une autre paire de manches.

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Eric Maggiori

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