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L’Inter achève la Juve et s’offre la Coupe d’Italie

Par Agathe Ferrière
3 minutes
L’Inter achève la Juve et s’offre la Coupe d’Italie

Dominante puis dominée avant de renverser encore une fois la rencontre, l'Inter est passée par toutes les émotions avant de soulever la huitième Coupe d'Italie de son histoire, au bout d'une prolongation marquée par deux buts de Perišić (2-4). Pour la première fois depuis 2011, la Juventus finira la saison sans aucun trophée.

Juventus 2-4 Inter

Buts : Alex Sandro (50e), Vlahović (53e) pour les Bianconeri // Barella (7e), Çalhanoğlu (80e SP), Perišić (99e SP, 102e) pour les Nerazzurri C’est sans doute quand la rivalité est la plus forte que les matchs sont les plus beaux. De l’autre côté des Alpes, en tout cas, un derby d’Italie ne déçoit presque jamais. Après une finale de Supercoupe qui voyait les mêmes formations s’affronter et l’Inter triompher en janvier dernier, la Juve avait les crocs et le besoin vital de sauver sa saison. Si la première période était relativement cordiale, les politesses ont été mises de côté en seconde pour offrir au Stadio Olimpico de Rome un spectacle à la hauteur de l’occasion, avec une prolongation en bonus. Au bout, une Coupe d’Italie remise à l’Inter, qui peut désormais rêver d’un triplé.

De l’or en Barella

Pour ce 245e tête-à-tête, l’Inter n’a que faire du quart d’heure de politesse, et après quelques minutes passées à faire circuler le ballon, Barella décide d’en faire ce qu’il veut. L’Italien décoche un missile depuis l’extérieur de la surface qui va tout droit dans la lucarne de Perin, et lance terriblement bien les Lombards dans cette finale (0-1, 7e). Mais la Vieille Dame vainc vite sa timidité, et reprend ses marques dans le camp nerazzurro : Dybala sonne la révolte (23e), avant que Vlahović ne balance le cuir du gauche, contraignant Handanović à la claquette (24e). Pourtant, la mayonnaise ne prend pas, alors Allegri change les ingrédients sans même attendre la mi-temps. Exit Danilo, grand sacrifié du pari offensif du Mister, au profit de Morata, qui renvoie Cuadrado sur le côté droit de la défense.

Effet miroir

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce changement a payé. Comme si ce second acte était un miroir du premier, la Juve débloque son compteur dès la reprise. Alex Sandro, placé au même endroit que Barella, envoie sa version revisitée de la frappe de l’Italien dans les filets (1-1, 50e). La Vieille Dame se refait une beauté et peut se lancer à corps perdu dans la conquête de ce titre dont elle a tant besoin. Bien utile sur le contre, Morata lance ses compères Dybala et Vlahović dans une course folle, conclue par le réalisme du Serbe qui n’avait plus marqué depuis quatre matchs (2-1, 53e). Les ennemis jurés se rendent coup pour coup, et la Juve est même proche de faire le break par la tête d’un Bonucci anormalement haut (77e). Puis la tendance s’inverse, à nouveau, quand Lautaro s’écroule dans la surface. La poussette de Bonucci, encore lui, vaut bien un penalty. Il est transformé par Çalhanoğlu qui fait à tout le monde le beau cadeau d’une prolongation (2-2, 80e).

Une faute sur son compatriote De Vrij, De Ligt aurait pu l’éviter. Surtout que celle-ci a donné un nouveau penalty à l’Inter et permis à Perišić de lui redonner l’avantage (2-3, 99e). Puis encore une fois, le petit coin de pelouse où se trouvaient Barella et Alex Sandro a été investi par le Croate, qui signe à son tour une frappe divine, salvatrice pour les Nerazzurri et dévastatrice pour les Juventini (2-4, 102e). Un petit séisme à Rome ressenti jusque dans le Piémont, alors que la Juve n’avait pas signé de saison blanche depuis 2011, l’année de la dernière victoire de l’Inter en finale de la Coupe d’Italie. Comme quoi, entre rivaux, les destins sont liés.


Juventus (4-4-2) : Perin – Danilo (Morata, 41e), Chiellini (Arthur, 84e), De Ligt, Alex Sandro – Cuadrado, Zakaria (Locatelli, 67e), Rabiot, Bernardeschi (Bonucci, 67e) – Vlahović, Dybala (Kean, 99e). Entraîneur : Massimiliano Allegri.

Inter (3-5-2) : Handanovič – De Vrij, D’Ambrosio (Dimarco, 63e), Škriniar – Darmian (Dumfries, 63e), Barella, Brozović, Çalhanoğlu (Vidal, 90e+1), Perišić – Džeko (Correa, 63e), Lautaro (Sánchez, 90e+1) Entraîneur : Simone Inzaghi.

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