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L’Inter abat Parme, Milan lui dit merci

Éric Maggiori
L’Inter abat Parme, Milan lui dit merci

Après-midi d'émotions en Italie. L'Inter s'impose 2-0 à Parme (et remercie Handanović qui stoppe un péno de Cassano), et Milan gagne 3-0 face à Livourne, rejoignant les Parmesans à la sixième place. Match incroyable entre la Lazio et le Torino : 3-3. Naples ne prend qu'un point à Udine et dit définitivement adieu à la deuxième place.

Le samedi de Pâques sourit aux équipes milanaises. Pour la première fois de la saison, les deux formations de Milan sont virtuellement européennes. Cinquième position pour l’Inter, sixième pour le Milan AC, à égalité avec Parme (mais les Emiliani bénéficient d’une différence de but particulière favorable). Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, le résultat de l’un fait les affaires de l’autre. De fait, en battant Parme 2-0 sur la pelouse du stadio Tardini, l’Inter permet au Milan AC de rejoindre la sixième place. Tout cela a deux semaines d’un derby milanais qui, du coup, retrouve de l’intérêt.

Pour s’imposer à Parme, l’Inter a toutefois dû souffrir. Le tournant du match a lieu à la 43e minute. Samuel fait faute sur Parolo dans la surface. L’arbitre donne le pénalty, mais pas de deuxième jaune au défenseur argentin. Cassano, d’habitude intraitable, se fait hypnotiser par Handanović, qui dévie sur son poteau. Dans la foulée, l’Inter trouve aussi le poteau sur une frappe de Cambiasso, et Icardi rate une énorme occasion seul face à Mirante. Mais en début de seconde période, le match bascule définitivement en faveur des Nerazzurri. Cette fois-ci, M. Rocchi n’a pas de pitié à sortir le deuxième jaune pour Paletta. Sur le coup franc qui suit, Rolando score de la tête et délivre l’équipe de Mazzarri. Réduits à dix, les Parmesans tentent le tout pour le tout et sont proches d’égaliser lorsque Lucarelli trouve la barre. C’est finalement Guarín, à peine entré en jeu, qui assure le succès nerazzurro à une minute du terme. 2-0. Parme n’a pas démérité, mais doit s’incliner face à une Inter qui court vers l’Europe.

L’Europe, le Milan AC n’y croyait plus. Et pourtant, les cinq victoires consécutives permettent désormais aux Rossoneri de rêver. Aujourd’hui, ils ont été bien aidés par la faiblesse de l’adversaire, Livourne, relégable, et qui se dirige vers la Serie B. Mais une victoire n’est jamais obtenue d’avance, et Milan a su aller la chercher. En première période, les Rossoneri ont à peine besoin d’accélérer pour mener au score. Une tête de Rami sur la barre, une frappe enveloppée de Kaká : deux alertes avant le pion de Balotelli, juste avant la pause. En seconde période, on attend la réaction des Toscans, qui n’arrivera jamais. Balo est dans un bon jour, et sert le ballon du 2-0 à Taarabt, qui inscrit son premier but à San Siro après trois buts à l’extérieur (un à Naples, deux à Gênes). Et c’est encore Supermario qui délivre un caviar à Pazzini pour le 3-0. Le match se termine sous les applaudissements du stade, et le nom de Seedorf scandé par la Curva Sud. Comme quoi, les tifosi, eux, semblent convaincus par le boulot du coach, qui devra désormais préparer deux matchs décisifs : face à la Roma et l’Inter.

Lazio-Torino, un final dingue

La lutte pour l’Europa League concerne trois autres équipes. La Lazio, le Torino et le Hellas Vérone, tous trois à égalité avec 49 points, soit deux de moins que le duo Milan-Parme. Aujourd’hui, la Lazio recevait justement le Torino au stadio Olimpico. Un match complètement dingue. Privée de Klose, la Lazio joue avec un improbable 4-3-3 sans véritable attaquant, Mauri étant positionné en « faux neuf » . C’est justement le capitaine laziale qui ouvre le score avant la pause, de la tête. Un but dédié au joueur du Torino Meggiorini, qui a déclaré dans la semaine qu’il n’était « pas normal qu’un joueur comme Mauri, condamné il y a quelques mois, puisse aujourd’hui être sur la pelouse » . Mais le Toro, privé de Cerci, ne se démonte pas, et égalise en début de seconde période par Kurtić. La Lazio repart à l’attaque, et obtient un pénalty par Keita. Candreva, comme lors de la Coupe des confédérations face à l’Espagne, claque une délicieuse Panenka. 2-1. Mais les Laziali vont faire hara-kiri. Tout juste entré en jeu, le Grec Tachtsidis (ancien de la Roma) égalise sur corner, profitant de la passivité de la défense. Une défense encore amoindrie par l’expulsion évitable de Novaretti quelques minutes plus tard. À deux minutes du terme, Immobile profite à nouveau des errances défensives pour donner l’avantage au Toro. 20 buts pour lui en Serie A. Merci. L’arbitre donne quatre minutes de temps additionnel, et à la 93e minute et 58 secondes, Candreva égalise en profitant d’une frappe ratée de Felipe Anderson. Un nul qui ne sert finalement ni aux uns ni aux autres, mais qui permet aux deux d’entretenir un mince espoir européen.

Un espoir européen également entretenu par le Hellas Vérone, vainqueur 2-1 sur la pelouse de l’Atalanta. Les Veronesi, après un énorme passage à vide pendant l’hiver, ont repris des couleurs et enchaînent là une troisième victoire en quatre matchs. Comme d’habitude, l’inévitable Luca Toni y est allé de son petit but. Cela fait 18 réalisations cette saison, deuxième place au classement des buteurs de Serie A, à égalité avec Tévez. Folie. La victoire du Hellas est en tout cas amplement méritée, car construite intelligemment et avec patience. Les joueurs de Mandorlini ont dominé les 45 premières minutes, et ont finalement ouvert le score après la pause, sur un but splendide de Donati. Toni double donc la mise, et l’Atalanta réduit le score en fin de partie par Denis. S’ensuivent quelques minutes de pression bergasmaque. Pas suffisant pour ébranler le mur du Hellas, qui peut donc légitimement croire encore à l’Europe. En revanche, le rêve européen s’arrête là pour l’Atalanta, officiellement en vacances ce soir.

Sassulo veut y croire

Dans la famille « déjà en vacances » , je voudrais les deux équipes génoises. Le Genoa et la Sampdoria, déjà assurés du maintien et trop loin de la zone Europe, se sont toutes les deux inclinées contre des équipes mal classées. Le Genoa, malgré un but inscrit en tout début de rencontre par De Maio, a perdu à domicile face à Cagliari, qui a réagi sur des buts de Sau et Ibarbo. Les Sardes, après une saison plutôt anonyme, compostent ainsi leur billet pour la prochaine Serie A. Un moindre mal. Quant à la Sampdoria, elle s’est également inclinée 2-1 sur la pelouse de Catane, qui se donne ainsi le droit de rêver à un impossible maintien. Leto, qui n’a rien à voir avec Jared, ouvre le score d’une somptueuse bicyclette, mais la Samp égalise par Okaka. C’est finalement Bergessio qui donne la victoire aux Siciliens, qui restent derniers, mais reviennent à cinq points du premier non-relégable. Ce sera compliqué, très compliqué, mais ce succès a au moins le mérite d’entretenir un semblant d’espoir.

D’autant que la lutte pour le maintien a été complètement rouverte par la victoire de Sassuolo sur la pelouse du Chievo. Après avoir gagné à Livourne la semaine dernière, le Chievo pensait avoir fait un grand pas vers le maintien. Mais cette défaite face à un concurrent direct remet tout en cause. Sassuolo n’a eu besoin que d’un but, celui inscrit par le jeune Berardi, pour venir prendre les trois points les plus importants de la saison. L’équipe noire et verte revient ainsi à hauteur de Bologne, premier non-relégable, qui joue en fin d’après-midi sur la pelouse de la Juventus et qui, selon toute vraisemblance, en repartira bredouille. Chievo, Bologne et Sassuolo : ces trois équipes se tiennent désormais en deux points, et une seule, seulement, descendra en Serie B. Mais vu le calendrier de Sassuolo (Juventus, Fiorentina, Genoa, Milan), on a toutes les raisons d’avoir très peur pour la formation de Di Francesco.

Napoli, la Coupe ou rien

Enfin, le Napoli dit définitivement adieu à la deuxième place. Les Partenopei, forts de leur victoire 4-2 contre la Lazio le week-end dernier, ne sont pas parvenus à faire mieux qu’un nul 1-1 sur le terrain de l’Udinese. Callejón a ouvert le score avant la pause, confirmant la domination du Napoli, mais Bruno Fernandes a rapidement égalisé (en position de hors-jeu) au retour des vestiaires, profitant d’une bonne grosse bourde de Pepe Reina. Un nul qui laisse les Napolitains à onze longueurs de la Roma. Du coup, avec un match nul ce soir, sur la pelouse de la Fiorentina, les Giallorossi valideront mathématiquement leur billet direct pour la Ligue des champions, tandis que les Napolitains devront se contenter du tour préliminaire. Désormais, toute la fin de saison de l’équipe de Benítez est focalisée sur la finale de Coupe d’Italie, à disputer justement face à la Fiorentina. Une maigre consolation, lorsque l’on se souvient des ambitions napolitaines en début de saison.

Les résultats :

Genoa – Cagliari 1-2De Maio 3′ / Sau 37′, Ibarbo 83′

Atalanta – Hellas Verona 1-2Denis 87′ / Donati 53′, Toni 72′

Parma – Inter 0-2Rolando 48′, Guarín 89′

Milan – Livorno 3-0Balotelli 43′, Taarabt 51′, Pazzini 83′

Udinese – Napoli 1-1
Bruno Fernandes 54′ / Callejón 39′

Catania – Sampdoria 2-1Leto 45′, Bergessio 63′ / Okaka 61′

Chievo – Sassuolo 0-1Berardi 40′

Lazio – Torino 3-3
Mauri 42′, Candreva 61′ et 94′ / Kurtic 52′, Tachtsidis 67′, Immobile 88′

Juventus – Bologna, 18h30
Fiorentina – AS Roma, 21h

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Éric Maggiori

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