L’injustice des joueurs grands
Comme les petits au basket, les fifrelins au rugby ou encore les manchots au handball, les grands semblent faire l’objet de discrimination au foot.
Une récente étude de la Rotterdam School of Management, Erasmus University, a en effet démontré que dans un match de foot, lorsqu’une faute est équivoque, elle est plus susceptible d’être attribuée au plus grand des deux joueurs.
Les chercheurs se basent sur toutes les fautes enregistrées au cours de sept saisons de Ligue des Champions (32 142 fautes), de Bundesliga (85 262 fautes) et des trois dernières Coupes du Monde (6440).
Leur conclusion est formelle : les joueurs plus grands sont effectivement plus souvent tenus responsables des fautes que les joueurs plus petits.
Un des initiateurs de l’enquête, Van Quaquebeke, explique le but de la démarche : « Pour notre étude, nous avons choisi l’environnement du football parce que le sport recèle souvent des situations de fautes équivoques pour lesquelles il est difficile de déterminer l’auteur. Dans de telles situations, les personnes doivent se fier à leur “instinct” pour prendre une décision, ce qui devrait augmenter l’utilisation et donc la détectabilité du repère décisionnel complémentaire lié à la taille du joueur. Ainsi, en apportant des éléments scientifiques concernant les erreurs d’arbitrage potentielles, notre travail pourrait permettre aux instances officielles d’évaluer les différentes options » .
Heureusement pour lui, Cyril Rool n’est pas très grand.
WW