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L’île Wayne

Par Mathieu Faure
L’île Wayne

Suspendu les deux premièrs matches de son équipe, buteur lors du troisième, Wayne Rooney aborde le quart de finale contre l'Italie avec envie et motivation. L'enfant terrible du football anglais va-t-il franchir le cap lors d'une compétition internationale et arrêter avec ce sentiment de solitude dès qu'il enfile la liquette anglaise ?

2004. L’Europe entière découvre la folie du môme d’Everton, Wayne Rooney. Double buteur contre la Croatie lors du premier tour (4-2), le bambin de Goodison Park est scandaleux. Trop rapide, trop puissant, trop talentueux pour le commun des mortels. Bref, l’Angleterre pense tenir le successeur de Kevin Keegan. Sauf que le mec se blesse au pied et termine la compétition sur un brancard quand les siens subissent la loi des Portugais en quarts de finale (2-2, 5 tab à 6). Tant pis, Rooney a pris rendez-vous avec le monde. Sauf qu’il se ratera systématiquement par la suite. Que ce soit en 2006 (expulsé contre le Portugal) ou en 2010 (Anglais éliminés en quarts avec un Rooney cramé complet), le Mancunien a systématiquement galvaudé ses phases finales (1). Pour le millésime 2012, Wayne a fait mieux. Il a déconné avant même le début de l’Euro. Suspendu deux rencontres suite à son balayage intempestif d’un Monténégrin à l’automne, Shrek a mis les siens dans la merde sans même jouer. Costaud.

Le gamin de Liverpool a dû faire avec ce fardeau. Il l’assume sans pour autant se justifier. Comme en début de semaine sur lequipe.fr : « On m’a des fois demandé ce qui s’était passé au Monténégro et je ne peux pas l’expliquer. Ça a été identique avec mon carton rouge en 2006(en quarts de finale du Mondial, face au Portugal, ndlr). C’est arrivé. Ce n’était pas quelque chose que j’avais prévu. Je ne me suis pas dit : « Je vais frapper ce joueur. » C’est arrivé. J’ai compris à l’instant que c’était une erreur et un carton rouge. J’ai dû accepter ma punition. Je ne me suis pas plaint de la suspension. Et je suis juste heureux maintenant d’être finalement disponible pour jouer et, je l’espère, bien faire. »

Histoire de se faire pardonner, un minima, l’attaquant s’est goinfré d’un but – le seul de la rencontre – contre l’Ukraine mardi dernier pour son unique match de l’Euro pour le moment. Pourtant, la qualification n’efface pas tout. On attend du génie de United qu’il soit capable de prendre en main cette équipe anglaise. Notamment dans un grand tournoi. « Je n’ai pas été assez bon dans les tournois internationaux, a-t-il déclaré en conférence de presse.C’est quelque chose que j’espère corriger. Je ne dirai pas que je vais le faire, parce que vous ne savez jamais ce qui va se passer. Mais si, par bonheur, je peux le faire, alors ça donnera à l’équipe une bonne chance d’aller loin dans la compétition. » L’homme aux 75 sélections et 29 buts sait que le Royaume l’attend au tournant. Et ses fans sont nombreux.

Épinglé sur Twitter

Parmi eux, on peut citer Jenny Thompson, l’ancienne prostituée officielle du joueur (également squattée par Mario Balotelli) qui n’a pas hésité à écrire « Go Rooney » sur son ventre à la Une de différentes tabloïds anglais. Comme quoi, tout un pays semble rassemblé derrière un môme de 26 ans dont la tête de cochon est ornée d’implants capillaires aussi voyants que ridicules. Sans parler de sa play-list dévoilée avant même le début de l’Euro (on y trouve du Damien Rice, Bruce Springsteen, Eric Clapton ou encore Bon Jovi, ndlr). Au vrai, on pourrait se foutre de sa gueule, à lui, le grassouillet.

Mais Rooney demeure un joueur de classe mondiale. Dans son registre, ils sont peu à pouvoir le concurrencer. Un mec capable de tacler dans sa surface, d’enfiler 80 mètres en moins de deux et de claquer une lucarne dans la même action. Outre Steven Gerrard, c’est le seul joueur de classe internationale de l’équipe d’Angleterre. Un meneur de jeu. Au sens premier du terme. Gianluigi Buffon, le portier de la Nazionale, ne s’est pas trompé en affirmant que l’Anglais était le troisième meilleur joueur du monde derrière les geeks que sont Messi et Ronaldo. Alors forcément, avec un Rooney remonté, les Anglais se prennent à y croire. Et si Wayne réussissait enfin une grande compétition ?

Lui, en tout cas, il semble adhérer à cette idée qu’il peut amener les siens très loin lors de cet Euro. Il est même ambitieux. « On veut le faire ensemble. Je pense qu’on a une vraie chance, déclare-t-il dans les colonnes du Sun. On se sent bien, on est prêts. C’est important de croire en nous-même. On a un super groupe de joueurs et on est confiants. » En attendant, Wayne aura déjà laissé une empreinte dans cet Euro. En effet, Nike – l’équipementier de la bête – est devenue la première marque à avoir été réprimandée pour publicité déguisée sur Twitter en Grande-Bretagne. L’Advertising Standards Authority (ASA), en charge de réglementer la publicité en Albion, a remarqué que le compte Twitter du rouquin ne respectait pas le réglement intérieur du site. Et oui, Wayne a envoyé un gazouillis contenant un lien direct vers un des comptes Twitter de Nike. Et ça, c’est interdit. Décidément, l’Anglais aime vivre dans la défiance.

1. Les Anglais n’étaient pas qualifiés pour l’Euro 2008.

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Par Mathieu Faure

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