Gardienne de but
Alie Hornstra Rouwelaar (Pays-Bas) : Lorsque sa maman décède en 2016, Jelle ten Rouwelaar est logiquement touché. Mais le portier du NAC Breda est quelque peu consolé, lors du déplacement de son équipe sur la pelouse de Go Ahead Eagles : à la 61e minute, les supporters locaux consacrent un moment d'applaudissements en mémoire de la dame. « J’avais lu qu’ils avaient prévu quelque chose, réagit le dernier rempart endeuillé. Cela m’a fait chaud au cœur, j’en ai eu la chair de poule. C’était un beau geste et je suis très reconnaissant envers eux, ça montre que le football crée des liens. » Même dans la tristesse.
Défenseurs
Maman Youssoufou (Ghana) : Selon Wikipedia, « Maman Youssoufou, dit Youssofo, né le 10 février 1990, est un footballeur ghanéen. Il obtient la nationalité tunisienne en 2014, après sa résiliation de contrat avec le CSS. Il est très demandé, et notamment par le Club africain. » Voilà à peu près tout ce qu'on sait de celui qui ne doit sa présence qu'au prénom donné par sa mère. Ou par son père. Ou les deux.
Jorge Meré (Espagne) : Défenseur évoluant à Cologne après avoir été formé au Sporting Gijón, l'arrière central n'est qu'à un déplacement d'accent transformé pour atteindre la perfection.
Silvia Grecco (Brésil) : Peut-être la moins connue, mais pas la moins méritante. Tous les mois, la Sud-Américaine se plie en quatre pour amener son fils aveugle aux matchs de Palmeiras en lui commentant les actions de la partie. Cœur sur elle.
Maman Abdurrahman (Indonésie) : Lui aussi a été sélectionné pour le choix de ses parents concernant son prénom à la naissance. Tricheur.
Milieux de terrain
Hanan Maman (Israël) : L'histoire ne dit pas si le milieu défensif passé en Belgique a une cousine dénommée Papa.
Véronique Rabiot (France) : Sûrement la capitaine de ce onze, tant elle fait preuve d'abnégation et de caractère pour défendre (les intérêts de) son fils. Sera là jusqu'au bout.
Yeo Moriba Pogba (Guinée) : Non seulement la créatrice de Paul, Florentin et Mathias a donné naissance à trois futurs footballeurs pros, mais elle a en plus été nommée ambassadrice du football féminin en Guinée en janvier 2019. Titulaire indiscutable.
Francesca Costa Zaniolo (Italie) : Très présente sur les réseaux sociaux, l'Italienne. Jusqu'à écœurer le fiston. « Arrête maman ! Qu’est-ce que tu fais avec ta bouche comme ça ? Tu as quarante ans ! » , a un jour commenté le joueur de la Roma.
Attaquantes
Ozuruonye Juliette Kalu (Nigeria) : Un kidnapping pour une rançon. C'est la sale histoire vécue par la mère de Samuel Kalu, enlevée dans le Sud-Est du Nigeria. L'ailier des Girondins de Bordeaux a-t-il payé ? En tout cas, sa maman a été relâchée. Et c'est tout ce qui compte.
Madame Asseyi (France) : Voici ce qu'il se passe quand une mère de famille stresse pour sa fille, puis décompense. En même temps, la sélection de Viviane Asseyi est un peu celle de sa patiente maman. « À chaque fois, depuis toute petite, je lui disais : "Maman, j'ai mis un retourné à l'entraînement !" ; et elle me répondait : "Oui, mais tu ne le mets pas en match"... Bon, elle a attendu vingt ans, mais vingt ans après je l'ai mis. » Une histoire racontée par l'attaquante girondine.
Qui était le plus heureuse ce soir ? @Vivi_Asseyi ou Maman ? #FiersdEtreBleues #TeamFCGB #CoeurMarineEtBlanc pic.twitter.com/D4ZlkEiSHx
— FCGB Féminines (@fcgbgirls) 2 mai 2019
Sur le banc
Régina Célia Luiz (Brésil) : Deux petits ponts, des humiliations et une prestation ratée ne suffiront jamais à faire disparaître l'amour d'une mère. La preuve avec Régina Célia, qui cible sur Instagram les détracteurs de son fils David Luiz après un match cauchemardesque contre le Barcelone de Luis Suárez : « J'ai un fils et je l'aurai toujours. Jésus s'est battu pour nous jusqu'à maintenant et pourtant des personnes continuent de nous juger. Qui sommes-nous pour juger ? Je t'aimerai toujours après les bons matchs et encore plus après les mauvais. » Au moins, tout le monde est d'accord sur la qualité de la prestation.
Jule Niles (Angleterre) : Paraîtrait que la mère d'Ainsley Cory Maitland-Niles, milieu d'Arsenal crédité d'un bon salaire comme tous ses confrères, serait à la rue. C'est elle-même qui le dit, en mars 2018. « Mon fils Ainsley pourrait m’acheter un appartement avec deux semaines ou deux mois de salaire » , se désole-t-elle. Mais il paraît aussi que le Gunner, qui n'a plus de contact concret avec elle, lui enverrait de l'argent tous les mois... Où est la vérité ?
Nadine Gonçalves Neymar (Brésil) : Maman David Luiz X 1000.
Madame anti-Suárez (Angleterre) : Décidément, Luis Suárez fait beaucoup de mal aux mamans. Car pour cette Anglaise, l'Uruguayen représente le seul coupable de la blessure de son fils qui s'est fait mordre à l'école : « Suárez est un adulte. Ce qu’il a fait ne devrait arriver que dans une crèche. L’enfant qui a mordu mon fils ne savait pas encore que Suárez serait puni pour son geste. Si Suárez n’avait pas fait cela, cet accident ne serait pas arrivé. » Point barre.
Hajia Adebayor (Togo) : « Comment est-ce que je peux parler à une mère qui, avec la complicité de mes sœurs, a comploté contre moi ? » Selon la version d'Emmanuel, sa génitrice aurait longuement profité de cadeaux et de billets offerts par Manu himself... sans jamais avoir adressé la moindre reconnaissance au fiston, qu'elle aurait même voulu faire passer pour un méchant. La famille, la famille, la famille...
Isabelle Dehe Keane (Angleterre) : Si l'enfant préfère parfois sa mère à son père, c'est peut-être qu'il y a des raisons. Pour Moise Kean, le choix est en tout cas fait depuis longtemps : il n'y en a que pour la maman. Laquelle a bien galéré pour offrir un potentiel avenir à son gamin, comme elle l'a déjà détaillé : « Quand Moise avait quatre ans, nous avons déménagé à Asti et j’ai trouvé du travail dans une maison de retraite. Je faisais les trois huit. (...) Je suis aussi allée chez les religieuses qui m’ont donné à manger. (...) Le succès de Moise me rend tous les sacrifices consentis. » Pourvu qu'il dure.
Moise Kean a répondu à son père sur Instagram : "Tracteurs ? Je ne sais pas de quoi tu parles. Si je suis l'homme que je suis aujourd'hui, c'est seulement grâce à ma mère. Avec cela j'ai tout dit et n'oubliez jamais qui vous donne la nourriture que vous mangez". ? pic.twitter.com/Cl2huFUXS1
— JUVE FAN INFO FRANCE ?? (@JuveFanInfoFR) 27 mars 2019
Par Florian Cadu