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L’équipe type des flops de la Liga 2012/2013
Messi, Ronaldo, Falcao, Iniesta… La Liga est un refuge à superstars mais pas que. Dans l’ombre de ces étoiles, des comètes se sont désagrégées en plein vol. Revue d’effectif des grandes déceptions de cette saison 2012/2013. Garantie sans mauvaise foi.
Tous ceux du Real Madrid
Un cauchemar emboîté dans un autre. Basé sur un scénario digne d’Inception, la saison des gardiens du Real Madrid est un drame à part entière dans l’année moisie de Bernabéu. Iker Casillas a rangé sa sainteté au placard, Antonio Adán s’est grillé seul avec ses bévues, et Jesús Collado a lui joué les utilités de service. Diego López, débarqué en surprise en janvier, a bien tenté de rééquilibrer la balance, le résultat n’en demeure pas moins insuffisant.
Défenseurs
Christian Lell
En 2013, on peut être bavarois et mauvais. Christian Lell l’a prouvé. Le natif de Munich, arrivé en provenance du Hertha Berlin, n’a joué qu’une petite vingtaine de matchs avec Levante. Jamais aligné en Europa League, le Teuton a déjà demandé à reprendre ses chaussettes et ses tongs pour rentrer au pays. Et il ne sera pas retenu, rigueur allemande oblige.
Oguchi Onyewu
Passé à la postérité après avoir failli « s’entretuer » avec Zlatan Ibrahimovic, Oguchi Onyewu a disparu des écrans radars. Plus déménageur – 1m 95 pour 91 kg – que footballeur, l’international américain n’a enfilé le jersey andalou qu’à neuf reprises, pour seulement deux apparitions en Liga. Même Lugano, arrivé en janvier, lui est passé devant. C’est dire le niveau de la bête…
Bartra
Ok, Marc Bartra est jeune. Ok, Marca Bartra n’a pas beaucoup joué. Mais Marc Bartra a déçu. Annoncé du haut de ses 22 piges comme le nouveau Gerard Piqué, ce pur produit de la Masia a pris l’eau à chacune de ses sorties. Pas vraiment aidé par les choix de Tito Vilanova, un prêt à Valladolid ou à Osasuna lui ferait le plus grand bien. Et ce ne sont pas ses « yeux de louveteau » à la Jesus Nevas qui devraient y changer quelque chose.
Marcelo
Le monstre annoncé par Mourinho est un glouton. Blessé en novembre, Marcelo est revenu à Valbedebas avec six kilos en trop sur la balance. Sans pitié, Mourinho lui fait bouffer son surpoids en le lançant dès son retour, puis en l’envoyant aux oubliettes. Une punition justifiée pour la plus grosse escroquerie du dernier XI Fifa. Le régime Dukan t’attend, Marcelo.
Milieux
Gago
Le plus gros gâchis de la Liga. Si ce n’est d’Europe. Talentueux au possible, génie incompris, Fernando Gago n’aura fait que six petits mois à Valence. Six mois durant lesquels il a réussi à se faire détester par ses coéquipiers, son staff et son entraîneur qui lui pria en janvier d’aller voir ailleurs. « Il est peu sociable, pas très sympathique, suffisant. Il est très narcissique également », lâchera même un technicien de Mestalla. Tout est dit.
Alexandre Song
La technique est rentrée dans les mœurs footballistiques. Parti d’Arsenal, Alexandre Song a dépucelé son CV. Avec de rares apparitions et un rôle réduit à peau de chagrin, cette Liga a forcément un goût d’inachevé. Mieux en fin de saison, il n’a en rien rentabilisé les 20 millions d’euros de son transfert. Et puis ce vent lors de la remise de la Liga… Du grand art !
Le duo Mözil
Ce devait être le pendant madridista du binôme Xaviniesta. Avec Modric le quarterback et Özil le dynamiteur de particules, le Real Madrid saurait dicter le tempo et balader les défenses adverses. Mais non. Incapable de les faire cohabiter dans le même XI, José Mourinho aura tout tenter : décalage de l’un sur l’aile, descente d’un cran de l’autre au milieu. Pour un même résultat : le Teuton et le Croate ont fricoté dans la même zone toute la saison durant.
Attaquants
Jose Antonio Reyes
Le plus grand hall of famer des flops espagnols. Avec son statut d’espoir déchu, José Antonio Reyes est revenu au bercail sévillan. Cette saison, il n’a véritablement mouillé le maillot qu’à une reprise. Certes, c’était lors du derby le plus chaud d’Espagne avec un doublé à la clé. Puis, plus rien. Le désert. A 29 ans, José Antonio devrait penser à sa reconversion. Car sa carrière footballistique est bien derrière lui.
Fernando Llorente
Dire que la saison de Fernando Llorente a été pénible serait un euphémisme. En froid avec Marcelo El Loco Bielsa, le Roi des Leones a perdu sa couronne. Convoqué pour la première fois avec le groupe pro au mois de septembre, il a passé le plus clair de son temps sous la guérite. Malgré son bilan famélique de cinq buts, la Juve est venue le dénicher en janvier. L’échappatoire, enfin…
Simão
C’était la tête de gondole du recrutement des Pericos. Avec son blase joga bonito et son CV international, Simão Sabrosa devait tirer le groupe vers le haut. Bah non. Vieillissant, il est passé de déception à boulet. Plus gros salaire de l’effectif, le Portugais se rassure comme il peut : « Mon année de contrat restante me donne de la tranquillité ». Le levier départ devrait pourtant être actionné.
Remplaçants
Adil Rami
Pour mettre l’ambiance en conférence de presse, Adil sait y faire. Toujours dans un espagnol approximatif, le Français a, cette saison, tâtonné sur le terrain. Plus aussi tranchant, Adil a été à l’image du club ché : hésitant et timoré.
Cesc Fàbregas
L’énigme. Avec une ligne de statistiques pas dégueulasse (16 buts, 15 passes dé), Cesc n’a jamais réussi à trouver sa place dans l’immuable 4-3-3 blaugrana. La faute à des caractéristiques de bâtard et une pression de dingue. Il peut au moins se rassurer avec ce titre de champion. Son premier.
L’Athletic Bilbao
Le jeu tout en mouvement, en une touche, en technique du Bilbao façonné par Bielsa n’aura duré qu’une saison. Celle de la confirmation est d’une déception perpétuelle. Seul Aduriz était au top. Normal, il se frotter pour la première fois au Loco.
Jonas
« Moi, lorsque mon équipe doit absolument gagner pour être en Ligue des Champions, je me prends un rouge stupide (et sévère, ndlr). Et, forcément, mon équipe perd ». Le QI footballistique de l’année.
Pochettino
Pour sa quatrième saison sur le banc de l’Espanyol, Mauricio s’est raté dans les grandes largeurs. Dommage. Après avoir amenés le second club de Barcelone à un doigt de l’Europe, les plans de l’Argentin ont pris du plomb dans l’aile. Un début de saison catastrophique, un plan de jeu anarchique, un vestiaire qui ne le suit plus, et, forcément, un licenciement en novembre. Puis un départ outre-Manche. Monde de merde.
Loren
Le départ de Philippe Montanier restera un mystère. L’intéressé mis à part, seul Lorenzo Juarros, dit « Loren », en connaît les raisons. Directeur sportif de la Real Sociedad, Loren n’a offert qu’une prolongation d’un an à un Philou qui souhaitait travailler sur le long terme. Sans rancœur, le désormais coach rennais s’est sorti les doigts pour hisser les Basques en Ligue des Champions. Loren, lui, s’est fait prolonger. Un âne.
Par Robin Delorme, à Madrid