Gardien
Hugo Lloris (France) : Presque aussi belle qu'une volée de Benji' Pavard, presque aussi étendue que l'Empire romain, l'horizontale du portier français devant Martín Cáceres. Hugo Boss, le parfum de la victoire. Et une dédicace à Karius en finale.
Défenseurs
Kieran Trippier (Home of Football) : Deux Anglais ont planté un coup franc direct dans l'histoire de la Coupe du monde : David Beckham, le spice boy. Et Kieran Trippier, le garçon qui fait tomber la pluie. La pluie de houblon.
London, how we feeling after that Trippier goal? #CROENG pic.twitter.com/zvEfqcHNKr
— FOX Sports (@FOXSports) 11 juillet 2018
Yerry Mina (Colombie) : Trois matchs, trois prestations de cador en charnière centrale, trois coups de casque gagnants pour les Cafeteros. Tout ça pour se faire virer par un rosbeef. Et l'on ne parle pas des Three Lions, mais de Clément Lenglet, la nouvelle recrue du Barça.
Domagoj Vida (Croatie) : Avoir une tronche de dessin animé. Porter les cheveux comme un guerrier moyenâgeux. Marquer. Dévoiler son torse. Dédicacer à l'Ukraine la victoire contre la Russie sur le sol russe. Faire un bisou à un photographe. La Vida Loca.
Milad Mohammadi (Iran) : Une touche en roulade avant. Un numéro de cirque dans un moment dramatique. Milad Mohammadi a hésité, s'est lancé, a vu sa vie défiler et s'est rétracté. La vérité, c'est qu'il aurait dû aller au bout de sa folie.
Milad Mohammadi provides the best moment of the #WorldCup so far pic.twitter.com/sUqO0O1fza
— Alfred Joyner (@alfredjoyner) 20 juin 2018
Milieux
Diego Maradona (Argentine) : Le véritable homme du match de l'épique Argentine-Nigeria. En l'espace de 90 minutes, il a imploré le ciel, dormi, dansé avec une supportrice, insulté, exulté, montré ses majeurs et fait un malaise au bout d'une soirée de défonce totale. Et pendant qu'il se reposait, le chant continuait de résonner dans la nuit de Saint-Pétersbourg : ... La que tiene a Messi y Maradona.
N'Golo Kanté (planète Terre) : Le meilleur, tout simplement. Sauf en finale.
Luka Modrić (Croatie) : Comment dit-on Luka a marché sur l'Albiceleste en anglais ? Luke Skywalker.
Attaquants
Kylian Mbappé (France) : Rio Ferdinand, sur le plateau de la BBC, après France-Belgique : « Comment défendre sur Mbappé ? Tu regardes vers le ciel et tu dis "please help me". »
Artom Dzyuba (Russie) : C'est une grande carcasse qui se déplace avec fracas, mais justesse, avec un style rustique, mais du talent. Devant son peuple, Dzyuba a prouvé qu'on pouvait être un bon footballeur sans avoir de grands pieds.
Eden Hazard (Belgique) : « Je préfère perdre avec cette Belgique que gagner avec cette France. » Sympa, les Bleus ont respecté son choix de quitter la Russie en perdant magnifique. Cela dit, Eden devrait faire gaffe avant de mettre son short à la machine à laver : au fond de sa poche, il doit lui rester la barchichette de Fagner.
Remplaçants
Juan Carlos Osorio (Mexique) : L'instigateur de la plus belle équipe du Mondial, c'est lui, le sélectionneur d'El Tri.
Jordan Pickford (Angleterre) : En 2016, il gagnait le tournoi de Toulon avec Gareth Southgate. Deux ans plus tard, il est entré en Russie par la porte Sud et peut désormais emménager durablement dans la cage des Trois Lions. First Pick de la draft 2018.
Cristiano Ronaldo (Portugal) : Il a cinq Ballon d’or. Pas mal. Il a marqué un coup franc splendide face à la Roja en mondovision et avec un short remonté comme un slip. C'est bien. Mais à 33 ans, il a disputé moins de finales de Coupe du monde que Dejan Lovren.
Ivan Rakitić (Croatie) : Soixante et onze matchs. Il a disputé soixante et onze matchs cette saison. Soixante-douze même avec les trois prolongations disputées par la Croatie. Personne n'a fait mieux en Europe. Et il avait quand même la lucidité pour claquer deux fois le tir au but de la qualification. Ivan Rocher.
Denis Cheryshev (Russie) : Les nommés pour le prix Puskás 2018 sont : Cheryshev, Russie-Arabie saoudite ; Cheryshev, Russie-Arabie saoudite bis ; Cheryshev, Russie-Croatie. Délicieux comme un chocolat Mon Cheryshev.
Par Florian Lefèvre