Depuis, l'image de Hoeness a été sévèrement écornée. De l'homme que l'on prend en exemple, il est devenu quasiment un paria : « C'est un gros problème pour moi. Je me sens comme catapulté de l'autre côté de la société, comme si je n'en faisais plus partie. Bien entendu, j'ai d'énormes reproches à me faire. J'ai fait de la merde, mais je ne suis pas quelqu'un de mauvais. »
De fait, la vie du président du Bayern est devenu un enfer : « Vous ne pouvez pas imaginer tout ce que je ressens. C'est une situation très difficile à supporter. Je dors très mal, je transpire beaucoup la nuit, une sensation que je ne connaissais pas. Je me tourne et me tourne dans mon lit. Puis me retourne encore. Puis je réfléchis. Et suis désespéré. Des fois, je suis complètement vidé alors que je ne suis debout que depuis une heure. »
Dans l'interview, on en apprend également un peu plus sur l'utilité de ce compte en banque en Suisse, ouvert grâce à la bienveillance de l'ancien PDG d'Adidas et de l'OM, Robert-Louis Dreyfus. Un compte qui a servi à faire de multiples spéculations en bourse. À faire joujou, quoi : « Entre 2002 et 2006, j'ai énormément joué, de jour comme de nuit. C'étaient des sommes que moi-même, je ne comprends pas aujourd'hui, c'était assez extrême. C'était de l'adrénaline pure. » Toutefois, il se défend d'avoir servi les intérêts du Bayern grâce aux bénéfices de ce compte. « C'était juste pour Uli Hoeness. »
L'avenir du président du Bayern Munich s'écrit pour le moment en pointillés. À voir les prochaines semaines ce qu'il adviendra de lui. AF
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans ce papier ? Proposez une correction à nos secrétaires de rédaction.