- CAN
- Groupe C
- J3
L’Egypte et le Nigéria, sans forcer
Logique respectée dans le groupe C. L'Égypte termine première les doigts dans le nez, le Nigéria deuxième dans la douleur. Plus que jamais les Pharaons sont favoris.
Egypte-Bénin: 2-0
Stade National de Ombaka (Benguela)
Buts : Al Muhammadi (7è) et Meteeb (23è)
D’ores et déjà qualifiée, l’Égypte organise son jubilé. Seul intérêt du synopsis, le Bénin sans Sessegnon peut-il battre les invincibles Pharaons ? Quatorze victoires successives qui donnent deux CAN qui donnent le futur vainqueur de la CAN 2010. Le match contre le Bénin ne fait que confirmer la thèse. Avec une équipe A’, les Égyptiens n’ont eu besoin que de 7 minutes pour enterrer les sciènes espoirs des Écureuils. El Mohamady sur son aile droite met le même but que Ronnie en 2002 contre l’Angleterre. Sauf que Ronnie, c’était sur coup-franc, c’était voulu et contre Seaman. Face à l’un des meilleurs collectifs du Monde, le Bénin oppose ses individualités. Comme en haut d’un Super G, Garmisch Partenkirchen par exemple, ils s’élancent chacun leur tour, mais se viandent dès la première ou la deuxième porte pour finir dans le mur défensif.
Le deuxième but part d’ailleurs d’un de ces écureuils kamikazes. Récupération, quelques passes dans les intervalles sur le flanc droit, centre au second poteau sur une tête démarquée, poteau suite au premier arrêt potable de la compet’ de Djidinou qui, trop fatigué d’avoir rentré la parade de sa vie ne suit pas et ne se relève que lorsque Meteeb pousse le ballon derrière la ligne. Au bout de vingt minutes, les carottes sont cuites et le semblant de suspense tué dans l’œuf. A plusieurs reprises, l’Egypte a l’occaz’ de chanter « Et One, et two, et tree zéro » , mais après avoir fait le plus dur loupe le plus simple : la dernière passe sur l’attaquant démarqué en retrait.
Seule attraction de la seconde mi-temps, Arnaud Seka, le milieu du FC Tonnerre béninois. 1m58, un Passe-partout dans chaque jambe, il passe entre les jambes des défenseurs égyptiens. Malheureusement l’Egypte fait le boulot jusqu’au bout et ne veut pas se prendre de but. Les quelques actions chaudes du Bénin se résument à des têtes molles, des frappes de loin et des actions abattues dès l’entrée de la surface par les miradors Pharaons. L’Egypte est la seule équipe à 9 points de la CAN Orange, termine meilleure attaque avec 7 buts à égalité avec le Mali, et c’est trop évident comme le nez de Cléopâtre au milieu du visage gagnera le tournoi.
Nigéria-Mozambique: 3-0
Stade National de Tundalava (Lubango)
Buts: Odemwingie (44è et 46è), Martins (84è)
Les Nigérians peuvent remercier deux fois les Mozambicains. D’abord parce que, s’ils sont du groupe C et du Mondial, c’est grâce à la victoire des Mambas sur la Tunisie lors de la dernière journée de la phase de qualification. Ensuite parce qu’ils ont mis du leur pour ne pas mettre au fond leurs actions aujourd’hui. Trois à zéro, au vu du scénar’, c’est cher payé. Dans l’obligation de mettre un but de plus que les Mambas, les Super Eagles démarrent le match en reprise de troisième. Jusqu’à la « mi-temps de la première mi-temps », ce ne sont pas les occasions qui manquent mais quelqu’un pour les mettre. La plus significative a lieu à la 26ème. Mikel centre pour Shittu qui remise de la tête pour Obasi à 4 millimètres de la ligne. Trop mou, il laisse à Kapango et ses 100 kilos l’opportunité de la sortir.
Les Mambas prennent alors le relais mais le gardien du Nigéria, les frappes de loin, ça le connaît. Le salut viendra en définitive de Peter Odemwingie. Le Nigério-Russe tue le suspense pour la seconde place du groupe à la pause. 44è : il récupère la balle à l’entrée de la surface, et profite des largesses de la défense mozambicaine pour prendre trois pas d’élan, lever la tête, regarder la position du gardien, armer, zieuter où taper le ballon et frapper finalement le long du poteau droit. Puis au retour des vestiaires, Yakubu sur le fil du hors-jeu centre pour Odemwingie face au but. 2 à zéro. Les Aigles Super n’ont plus qu’à tenir. Facile avec Obi Mikel au four et au moulin. Le troisième de Martins est anecdotique tant le Mozambique a compris que quatre CAN pour passer le premier tour, c’est pas suffisant. Quant au Nigéria, l’important était d’en être. Ils en seront. Peut mieux faire.
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