- Copa Libertadores
L’Atlético Mineiro poursuit son festival
On commence à y voir plus clair sur le continent sud-américain. L’Atlético Mineiro, San Lorenzo, Botafogo ou River Plate ont confirmé qu’il faudrait compter avec eux pour la suite. Le couperet est en revanche tombé sur Flamengo et surtout sur le tenant du titre l’Atlético Nacional.
Le joueur de la semaine : Fernando Belluschi
Quand on pense à Fernando Belluschi, on voit d’abord cet hybride entre la queue de rat et la dreadlock posée à l’arrière de son crâne. Mais il ne faut pas se fier à cette dégaine de festivalier, le numéro 16 du Ciclón a également beaucoup de talent. Un talent intermittent qui lui a parfois permis d’émerveiller le stade du Dragon quand il évoluait à Porto. Un talent qui lui offre aussi la possibilité d’apparaître au moment providentiel et d’envoyer son équipe en huitièmes de finale. Alors que San Lorenzo avait conclu la phase aller avec un seul point, les Argentins ont effectué une phase retour en boulet de canon en remportant leurs trois matchs ! Et hier, c’est Belluschi 33 ans, qui a parachevé le miracle de l’équipe papale, en marquant le but de la qualification au bout du match contre Flamengo. Un miracle fatal pour les Cariocas cruellement éliminés, puisque, dans le même temps, l’Atlético Paranaense gagnait au dernier moment à Santiago du Chili contre la Catolica (3-2). C’est donc San Lorenzo et Paraná qui sortent vivants du groupe de la mort !
L’équipe : L’Atlético Mineiro
Treize points, une différence de buts de +11 et un festin à domicile face aux Argentins de Godoy Cruz (4-1) pour finir la fête. L’Atlético Mineiro est probablement, avec River Plate, l’équipe la plus impressionnante de ce premier tour. Placé dans un groupe certes moyen avec notamment les Boliviens de Sport Boys, les hommes de Belo Horizonte ont en tout cas plus que fait le boulot. Hier, c’est le petit magicien Juan Cazares qui a éclaboussé le match de son talent. Le 10 du Galo a d’abord signé un doublé dont un coup franc magnifique avant d’achever son chef-d’œuvre par deux passes décisives. Selon la presse brésilienne, l’Équatorien serait suivi par l’Atlético de Madrid. Après son récital, on comprend mieux pourquoi. En tout cas, avec son armada offensive composée de Cazares, Robinho, Fred, Elias (tous internationaux) et du Vénézuélien Otero en joker de luxe, l’Atlético Mineiro a les moyens d’aller loin.
La (mauvaise) surprise : Chapecoense
Les potes de Túlio de Melo croyaient avoir fait la belle opération du jour en s’imposant en Argentine face à Lanus (1-2). Une victoire aux forceps face à un adversaire supposé supérieur qui les relançait avant de jouer leur qualification à domicile lors de la dernière journée. C’est le défenseur Luiz Otavio qui offrait la victoire aux Brésiliens à Buenos Aires. Le hic, c’est que ledit Otavio était en réalité suspendu trois matchs pour un carton rouge reçu lors de la journée précédente. Cela, le président du Chape le savait et a tout de même décidé en son âme et conscience de faire jouer son défenseur ! Une décision folle qu’il justifiait par le fait d’avoir uniquement reçu une notification « informelle » de la Commebol. Logiquement, les trois points devraient aller à Lanus. Mais la Libertadores défie régulièrement la logique.
Les golazos
Deux friandises à se mettre sous la dent cette semaine. À commencer par ce superbe coup franc d’Arango pour l’Independiente Santa Fé.
Et la magnifique action collective de l’Atlético Mineiro conclue par Elias.
Et sinon…
– C’est déjà fini pour le tenant du titre l’Atlético Nacional, battu par Botafogo (1-0) !
– Le meilleur buteur de la compétition est bolivien. Il s’agit d’Alejandro Chumacero, qui évolue au sein du club de The Strongest La Paz. Un homme surnommé Chumasteiger. Le plus costaud assurément.
– Avec 13 points en 5 matchs, River Plate, qui s’est imposé au Pérou contre Melgar (2-3), réalise un premier tour presque parfait.
– Estudiantes a remis les pendules à l’heure en Équateur en allant taper Barcelona (0-3). En vain puisque les potes de Veron sont éliminés.
– Grâce à son match nul à La Paz sur la pelouse de The Strongest (1-1), Santos a assuré sa place en huitième de finale. Voilà qui devrait faire plaisir au Roi Pelé.
– Huit équipes sont déjà qualifiées pour les huitièmes : quatre brésiliennes (Santos, Botafogo, Atlético Mineiro, Atlético Paranaense), trois argentines (River, Godoy Cruz et San Lorenzo) et une équatorienne (Barcelona).
Par Arthur Jeanne