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L’Atlético Madrid et son impossible Europa League

Par Robin Delorme, à Madrid
L’Atlético Madrid et son impossible Europa League

Pour rêver d'un deuxième sacre consécutif en C3, les Colchoneros sont contraints à l'exploit sur la pelouse du Rubin Kazan. Avec un écart de deux buts en leur défaveur, ils doivent endosser le costume de super-héros, quelque part entre Ethan Hunt et Superman.

En l’espace de 84 minutes, l’Atlético Madrid s’est tiré une balle dans chaque pied. Cet épisode cauchemardesque s’est écrit en deux temps avec, dans le rôle du grand méchant loup, le Rubin Kazan. Premier acte dès la sixième minute : sur un ballon en forme de patate trop chaude pour Sergio Asenjo, le vétéran turc Gökdeniz Karadeniz marque ce si important « but à l’extérieur » . En supériorité numérique une mi-temps durant, incapable de se créer une situation chaude, les Colchoneros sont punis à l’entrée du temps additionnel. Parti à l’abordage, le même Sergio Asenjo ne peut rattraper Pablo Orbaiz, l’un des Espagnols de Kazan, qui double l’addition dans des cages vides. Avec un retard de deux buts et en déplacement en terre hostile dans la capitale du Tatarstan, l’Atlético de Madrid est contraint à l’impossible. Pis, sur ses terres, le nouveau club de Yann M’Vila est intraitable (trois victoires en autant de rencontres européennes, dont un cinglant 3-0 sur l’Inter Milan). Deux raisons qui poussent malgré tout à croire aux chances des Matelassiers. Explication.

Simeone : « Une équipe d’hommes »

« Je peux seulement dire que je suis très fier de mon équipe. C’est une équipe d’hommes, de joueurs qui interprètent ce que l’équipe doit faire. » À la suite de la victoire de dimanche dernier sur la pelouse de Valladolid, Diego Simeone a l’orgueil bien placé. Il faut dire que ses poulains viennent d’en passer trois dans l’enceinte des Pucelanos, là même où Barcelonais (3-1) comme Madrilènes (3-2) avaient galéré. Cette victoire fait également un joli contre-pied aux détracteurs des Matelassiers. Pour nombre d’entre eux, les défaites successives face au Rayo Vallecano (2-1) et, donc, au Rubin Kazan (2-0) validaient la thèse selon laquelle l’Atlético n’avait pas la carrure et surfait tout bonnement sur l’euphorie d’un début de saison réussi et d’un Falcao démoniaque. Mouais. Il en faut plus pour faire gober qu’une équipe deuxième de Liga, vainqueur de la dernière Europa League et de la Supercoupe d’Europe, n’en a pas plus dans le sachet. Cet Atlético version Simeone en a certes dans le ventre, il n’en reste pas moins une équipe équilibrée, patiente, et blindée de talents.

Ce jeudi, à 18 heures, l’Atlético s’apprête à jouer une partie de sa saison. Si ce n’est sa saison. Les affaires domestiques sont déjà pliées. Valence, cinquième en Liga et premier non-qualifié pour la Ligue des champions, pointe déjà à treize longueurs. Et encore, en raison de la suspension de toute compétition européenne pour la prochaine saison de Málaga, actuel quatrième, l’écart monte à seize unités. Bref, en tenant compte de son retard sur le Barça, le seul enjeu de cette fin de saison est de se retrouver devant l’ennemi local du Real Madrid. Comme pression, le Vicente Calderón a connu pire. Reste la Copa del Rey et cette demi-finale retour au Sanchez Pizjuán : avec son maigre avantage acquis à l’aller (deux pénaltys à un), l’Atlético devra se sortir les doigts. Si finale il y a, elle se jouera face au Barça – en position de force – ou face au Real – pas incapable d’aller taper les Blaugrana dans leur antre. Bref, une finale des plus compliquées. En caricaturant, le match retour face au Rubin Kazan apparaît comme une promenade de santé. Une promenade qui devra tout de même se jouer par une température frisant les -10 degrés au stade Luzhniki de Moscou.

L’Europa Falcao League avec sept canteranos

Un climat hostile que devront apprivoiser les Colchoneros. Pour ce, Diego Simeone et son staff ont décidé d’emmener la bagatelle de 700 kilos de matériel. Au milieu des duvets, bouillottes et autres caléfactions, El Cholo en a profité pour emporter sept canteranos – et laisser sept titulaires habituels à la maison. Un signe de renoncement ? Difficile de trancher : Arda, Godín, Koke et Gabi sont restés à Madrid, alors que Adrian, Mario Suárez et « Cebolla » Rodriguez font partie du voyage. Un ex du PSG pour qui « ce match est une finale » : « Nous sommes le champion et nous devons le montrer ici en donnant le maximum. Nous savons que le terrain n’est pas adapté à notre jeu(la pelouse y est synthétique, ndlr). Mais nous allons faire l’impossible pour gagner. » Une mission impossible à laquelle Radamel Falcao prendra part. De nouveau buteur après un léger passage à vide dû à une blessure, El Tigre sera bien à la pointe de l’artillerie rojiblanca. Double tenant du titre (avec Porto et l’Atlético), le Colombien espère bien planter plusieurs cachous ce jeudi. Histoire de rappeler à l’Europe que cet Atlético en est l’heureux propriétaire. Et lui, son porte-drapeau.

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Par Robin Delorme, à Madrid

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