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« L’assaut final des Bleus fleurait bon la camomille »

Par AM, JPS, CL, WP, PA et VvdW
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Au lendemain de l'élimination sans panache de l'équipe de France, la presse européenne est partagée sur la manière de qualifier cette sortie des Bleus : saluer leur beau parcours et une unité retrouvée ou fustiger ce quart de finale pas à la hauteur de l'affiche.

L’Allemagne remercie Mats

Après cette victoire étriquée, la presse germanique sait bien à qui l’Allemagne doit son salut. Premier au rang de héros du jour, Mats Hummels, à qui Bild déclare, avec les capitales qui vont bien : « MERCI MATS, TU ES UN TRÉSOR » . Pour le tabloïd allemand, « cette victoire est tout simplement hummlisch » , hummlisch voulant dire sublime : « Absent contre l’Algérie à cause d’une infection et de la fièvre, il a su garder la tête froide dans la chaleur de Rio. » Même son de cloche pour Der Westen, « Hummels emmène l’Allemagne en demi-finale » et il en est le « Matchwinner » , quand Kicker évoque « la tête d’Hummels (qui) nous envoie en demie » et le fait qu’il a joué « plus d’une fois les sauveurs » . Tous n’oublient pas non plus de remercier le « Titan » Neuer (DW) et sa « main de Dieu » (Süddeutsche Zeitung). Bild mentionne aussi que finalement, « Löw n’est pas une tête de mule » et Kicker souligne avec plaisir le « retour du double pivot » . Côté tricolores, ce dernier note que « la France a commencé avec une attitude défensive et a essayé d’arrêter le jeu de combinaison allemand. Néanmoins, les Bleus ont su se montrer dangereux, notamment par Benzema » , le « seul à avoir entraîner le TGV français » dixit SZ. Mais « dans le temps additionnel, Neuer a sauvé avec un réflexe incroyable sur une nouvelle grosse occasion de Benzema ses collègues lessivés d’une nouvelle prolongation. C’est fait – l’Allemagne s’enfonce dans la frénésie de la Coupe du monde. »

Angleterre, Deutsche Qualität et Gary Lineker

« Mats Hummels mérite d’avoir été nommé homme du match. » Voilà ce que pense le site du quotidien The Guardian, dont le joueur du Borussia occupe la Une. Et celui du Telegraph de rappeler que « le héros du match de l’Allemagne a longtemps été considéré comme pas assez bon pour la Premier League » , qui en profite pour faire l’éloge du défenseur allemand, représentant à lui tout seul « l’emblème même de la réussite de la formation allemande » . Deutsche Qualität. Une tête victorieuse qui expédie l’Allemagne en demi-finale d’un Mondial pour la quatrième fois d’affilée. Un record salué par le Daily Mail, qui se souvient mélancoliquement que « la dernière fois que les Allemands n’avaient pas réussi à accéder à la dernière semaine du tournoi, c’était en 1998, en France » . Nostalgie toujours, le Guardian évoque également une dernière fois la nuit de Séville : « Il n’y aura pas eu de revanche pour l’équipe de France et sa cruelle demi-finale perdue contre l’Allemagne en 1982. »

Même héros pour The Indepedent avec « Jeu, Set et Mats » et qui explique avant tout les raisons de la défaite de l’équipe de France par « l’inexpérience de cette jeune équipe, qui l’a contrainte à accepter de se faire dominer au milieu de terrain sans parvenir à pouvoir concrétiser le peu d’occasions qu’ils ont eues » . Un manque d’expérience également caractérisé par les matchs de Raphaël Varane et de Paul Pogba et pointé du doigt par le Daily Mail, qui résume en quelques mots la prestation du défenseur du Real Madrid âgé de 21 ans : « Raphaël Varane est jeune et élégant, mais il s’est laissé intimidé par Mats Hummels et en a payé le prix. » Le site du Telegraph ajoute que « l’écart de niveau entre les deux équipes n’était pas si grand. L’Allemagne n’a pas nécessairement joué son meilleur football, mais a su conserver la possession et se montrer décisive lorsqu’il le fallait, comme le font les plus grandes équipes. Et comme le fait l’Allemagne, bien souvent. »

Un succès allemand qui n’aurait pas été possible sans Manuel Neuer, comme le rappelle The Times, qui juge l’arrêt du gardien du Bayern sur la frappe de Benzema dans les toutes dernières secondes du match comme l’un des « saves of the tournament » . Le portier est salué par l’ensemble de la presse anglaise. Et notamment par le Daily Mail, toujours, qui ne manque pas d’évoquer les changements tactiques opérés par Joachim Löw, un manager « masterclass » qui a « vu clair en retirant Philipp Lahm du rôle de milieu défensif dans lequel Pep Guardiola l’avait repositionné cette année » , mais aussi dans son choix de titulariser Miroslav Klose dans l’axe. « Malgré ses 36 ans, il a su diriger son équipe depuis la ligne offensive en lui montrant la bonne direction et en permettant à l’Allemagne de conserver la possession du ballon. » Les derniers mots vont à Gary Lineker. Si l’ancien international anglais, reconverti consultant pour la BBC, est une référence dans la punchline sur nos voisins avec son fameux « Mais à la fin c’est toujours l’Allemagne qui gagne » , il a remis le couvert hier sur Twitter : « Le truc avec les Allemands, c’est qu’ils sont allemands » . Pas mieux, vous avez quatre heures.

Le Brésil s’est ennuyé devant France-Allemagne

Au Brésil, la victoire des Allemands a été éclipsée par le succès brésilien et l’annonce de la blessure de Neymar. Néanmoins, le journal Terra retient que « l’Allemagne a conservé son bastion face à la France » au terme d’un match « plus ennuyeux que prévu en raison de la chaleur » lors duquel les Bleus ont été « dépassés par la maîtrise technique et tactique allemande » . Malgré quelques opportunités claires dont la dernière frappe de Karim Benzema, Terra estime que « les Allemands se sont qualifiés sans avoir été vraiment inquiétés par les Français. »

Plus pointu dans son analyse tactique, le site Globoesporte évoque le coaching gagnant de Löw qui a réussi à « neutraliser l’équipe de France en misant sur Lahm à droite et Boateng à la place de Mertesacker » . Le média brésilien souligne qu’après « un début de match sans pressing » , les hommes de Didier Deschamps se sont « progressivement montrés plus offensifs grâce à un placement plus haut de Pogba et Matuidi. Mais les erreurs techniques et l’abus de ballons aériens les ont privés d’un plus grand nombre d’occasions » .

Beaucoup moins critique, le site internet de la chaîne ESPN Brasil estime que « la France a perdu en réussissant à briser le « tiki-taka » de l’Allemagne » . Et de préciser qu’avec « seulement 51% de possession contre les Bleus, la Mannschaft a touché moins de ballons que lors de ses précédentes rencontres » . Et de conclure que « les Français partent du Brésil la tête haute, en ayant dépassé les attentes et pratiqué un football de qualité. »

L’Espagne partagée sur la future génération française

Le quotidien As s’émerveille de la quatrième demi-finale consécutive de l’Allemagne en Coupe du monde, mais encense tout de même la performance des hommes de Deschamps : « La France est de retour. Elle a des armes et des prédispositions qu’on ne lui avait plus vu depuis des années. Pogba, Matuidi, Varane ou Griezmann, excellents mais encore trop tendres pour des matchs comme ceux-là, devront prendre quelques heures de vol. Le temps se chargera de gommer les défauts actuels des Bleus. Le futur leur appartient. » Le quotidien madrilène Marca se montre moins dithyrambique et parle d’un match décevant des deux équipes : « Ce France-Allemagne n’a pas été le grand match que tout le monde attendait. Aucune des deux équipes n’a joué à son meilleur niveau. Les hommes de Löw n’impressionnent toujours pas, mais sont en demi-finale sans vraiment avoir souffert. On s’attendait à une deuxième mi-temps intense de la France, mais la France manque de talents à la hauteur de Benzema. » El Pais, pour sa part, regrette l’image donnée par le football européen dans l’enceinte mythique du Maracanã : « L’Allemagne et la France, deux résistants de la vieille Europe dans cette singulière Copa América, n’ont pas honoré le Marcana. » Le quotidien généraliste ne se montre pas tendre avec les Bleus : « Très tendres, les Français se sont fait éliminer sans se débattre. Effrayés, voire impressionnés par le géant Neuer, les Français n’ont jamais su réagir. Ils n’ont pas eu de sang ni assez de passion face à un adversaire caméléon capable de changer son système tactique trois fois par match, comme s’il voulait cacher son jeu jusqu’au dernier moment. »

El Pais critique également les changements de Deschamps, coupable d’avoir débranché les Bleus : « Deschamps s’est trompé avec les changements et n’a jamais trouvé la solution pour alimenter ses attaquants de ballons. » Le journal espagnol finit son compte-rendu de la plus dure des manières pour les Français : « Neuer a suffi pour que l’Allemagne mange les Bleus dans le match le plus pauvre du Mondial. Un match sans prise de risques, sans émotions et avec un dénouement attendu si l’on repasse l’histoire de la Coupe du monde. » Dur.

L’Italie et les Bleus sous camomille

« Et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne dans un match sans fantaisie au Maracanã » , explique de son coté la Gazzetta Dello Sport : « Le fait que le match se soit décidé sur un coup de tête d’un défenseur en dit long. » La Gazzetta comme El Pais regrette les changements loupés de Deschamps et le manque de talent offensif des Bleus dans la dernière ligne droite du match : « La France aurait besoin d’un Verratti pour organiser le jeu. Il manque également un composant fondamental à la France : la furia. L’assaut final des Bleus fleurait bon la camomille. L’ultime tentative de Benzema est intervenue trop tard : les Allemands avaient déjà levé leurs bières pour fêter leur victoire. » Plutôt que d’analyser le match, Tuttosport propose des photomontages navrants sur la petite taille de Valbuena. Le quotidien italien n’accorde que peu d’espaces à « un épilogue logique » . Pogba est l’autre victime du journal italien : « La France de Deschamps ne répond pas aux attentes et souffre dans le combat physique avec l’Allemagne. Pogba, qui n’est pas le plus petit, a ressemblé à un enfant de chœur face à un joueur de la taille de Schweinsteiger. » Bref, pour Tuttosport, la taille, c’est vraiment important.

Suisse et Belgique saluent le parcours français

La Belgique sait se montrer compatissante avec son voisin français. Les médias belges l’affirment même : la France a réussi son Mondial. « Éliminée, la France n’a pas à rougir de son Mondial » , titre sobrement 7sur7.be au lendemain de la rencontre, dans un papier où il est question du courage de Didier Deschamps, de jeu séduisant et de réconciliation nationale. « Les Bleus laissent l’Allemagne rejoindre le Brésil en demi-finale » , ose de son côté Dh.be. Une manière très directe de rappeler que les Bleus avaient les moyens de passer, mais ont « manqué d’expérience dans les moments clés » .

Autre voisin, autre tendance. En Suisse romande, Le Matin a reconnu la supériorité allemande : « À la fin, c’est l’Allemagne qui gagne, comme toujours » , avant de souligner que les Bleus ont atteint leur objectif avec ce quart de finale. Et de publier la nouvelle maxime de Gary Lineker, postée sur Twitter après la rencontre : « Le truc avec les Allemands, c’est qu’ils sont allemands. »

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